Les planteurs Ivoiriens se frottent les mains. C’est le constat depuis l’annonce du kg du cacao fixé à 1500FCFA pour la petite traite, indique une note du ministère de la communication parvenue, ce 11 avril 2024, à Abidjan.net.
Le document soutient que « ce n’est pas une farce non plus du joker, il s’agit bel et bien du prix du kilogramme ; contrairement à ce que certaines langues auraient qualifié de poisson d’avril si le prix avait été fixé le 1er avril 2024, dans la foulée de la journée des canulars par excellence ».
Ainsi, ce prix affiché depuis le 02 avril dernier, vient-il confirmer la volonté du chef de l’Etat, celle de partager la richesse dans le cadre de son programme « une Côte d’Ivoire solidaire ». Une marque de solidarité du Président Ouattara aux soldats de son économie longtemps marginalisés par un système mondial clair-obscur.
Ce prix historique trouve tout son sens dans la politique triennal du Gouvernement « une Côte d’Ivoire solidaire » ; une politique sociale qui met un point d’honneur sur la création de richesses et d’emplois dont l’objectif est de partager cette richesse nationale entre les acteurs économiques. Les planteurs aussi ! Ces soldats de l’économie au front depuis les années d’indépendance, mais jamais honorés à la hauteur de leurs sacrifices. Ce prix historique que l’on pourrait qualifier de solidarité agissante sans ambages, traduit la volonté du Chef de l’Etat à leur rétribuer, à sa juste valeur, leur part du gâteau.
« (…) les informations qui nous parviennent de l’intérieur du pays, des zones de production, soulignent les manifestations de joie des planteurs et leur reconnaissance envers le chef de l’Etat » », a indiqué le Directeur général du Conseil Café-Cacao, dans les colonnes de Fraternité Matin du lundi 08 avril 2024. Le ministre du secteur, le ministre d’Etat Kobenan Kouassi Adjoumani s’en réjoui autant et espère que cette augmentation aura un impact positif sur le revenu des producteurs, améliorer leurs conditions de vie. « Si la dynamique de la hausse des cours mondiaux se maintient, des nouvelles encore plus encourageantes sont attendues pour la prochaine campagne », promet-il.
Si le miracle ivoirien, relevant de l’impétuosité des producteurs, a permis à la Côte d’Ivoire de poser les jalons de son développement au détriment des acteurs, cette fois-ci le chef de l’Etat a décidé de leur renvoyer l’ascenseur. Cette embellie au niveau du prix est la volonté affichée du Président Ouattara à partager le fruit de la croissance aux plus méritants. Il marque ainsi sa solidarité aux acteurs du monde agricole, ceux-là qui ont su donner du contenu au slogan phare de la Côte d’Ivoire : « le succès de ce pays repose sur l’agriculture. » L’économie résiliente dont on s’enorgueilli tire sa source des efforts consentis par nos braves paysans dont l’histoire rime avec cette fameuse phrase de feu le Président Félix Houphouët Boigny : « on nous a trop volés ! ».
En digne héritier de l’Houphouétisme, le Président Ouattara sonne la révolte pour ajuster la donne. Cette solidarité légendaire que le Chef de l’Etat vient de témoigner aux producteurs est une reconnaissance de tous ces sacrifices consentis depuis l’époque coloniale où le président de la République Houphouët Boigny s’était révolté jusqu’à une époque très récente. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, dit l’adage. Le mérite revient certes aux producteurs, mais rendons grâce au chef de l’Etat qui ne saurait sacrifier ces braves paysans sur le rocher des éternels sacrifiés de l’Economie ivoirienne. Lui, qui depuis des années, se bat pour une qualité de vie pour nos braves pays. « Depuis 2012, l’on note le respect de l’engagement du Président Alassane Ouattara de garantir 60% du prix CAF aux producteurs, l’obtention après une bataille menée de concert avec le Ghana du Différentiel de Revenu décent (DRD) de 400 dollars par tonne de cacao payé directement aux planteurs et l’obtention du prix plancher », indiquait l’ancien chef du gouvernement Patrick Achi, à l’occasion d’une rencontre thématique sur le développement de la filière café-cacao à Yamoussoukro, en 2022.
Le vice-président, Tiémoko Meyliet Koné, ne dira pas le contraire. A l’en croire, le Chef de l’Etat refuse l’idée que les producteurs qui travaillent péniblement dans les plantations ne perçoivent qu’un prix résiduel, souvent dérisoire, en rémunération de leur labeur. Il s’exprimait ainsi à l’occasion de la 8ème Journée nationale du cacao et du chocolat le 30 septembre 2022, à Heden Golf Hôtel à Cocody.
Cette volonté de transformer la vie des producteurs s’inscrit dans un chapitre de transformation progressive de l’industrie du cacao a-t-il partagé la vision du Président. « (…) Je voudrais rappeler l’ambition du chef de l’Etat de faire de la Côte d’Ivoire, un pays industrialisé à l’horizon 2030, en transformant sur place, l’essentiel de nos matières premières », a-t-il partagé l’idée du Chef de l’Etat, tout en indiquant que d’ores et déjà le pays peut se féliciter des résultats obtenus comme en témoignent certaines évolutions enregistrées dont des performances relatives 724 000 tonnes de fèves broyées et l’émergence de petits transformateurs nationaux avec une dizaine d’artisans-chocolatiers et de coopératives de cacao.
Au regard de ces résultats, nous pouvons affirmer que le bout du tunnel n’est pas loin. Ainsi une fois à la lumière, la solidarité envers les producteurs sera davantage accrue, elle sera encore plus intéressante, parce que le secteur offre une multitude de produits dérivés dont la plus-value pourra bénéficier aux producteurs. C’est à ce prix que les producteurs pourront jouir d’un pouvoir d’achat assez consistant, contrairement à ce que les spéculateurs du monde du cacao leur proposent.
An