Le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao, Monsieur Koné Brahima Yves et le Secrétaire Exécutif de l’Intuitive Cacao Côte d’Ivoire - Ghana (ICCIG), Alex Assanvo ont participé, le 22 avril 2024, à Bruxelles en Belgique, au panel 1 sur le thème : « La quête du revenu vital des petits exploitants agricoles : pourquoi sommes-nous bloqués et comment pouvons-nous y remédier ? »
Ce panel qui a réuni pays producteurs, consommateurs, ONG, exportateurs et chocolatiers a remis la question du revenu décent aux producteurs au centre des débats.
Le Secrétaire Exécutif de l’ICCIG, en sa qualité d’orateur principal, a rappelé que « nous ne sommes pas coincés », malgré les réticences des détracteurs du Différentiel de revenu décent (DRD), obtenu par la Côte d’Ivoire et le Ghana en octobre 2019.
L’exemple aura été adopté par des pays comme la France, à travers le vote par les députés de prix minimaux pour garantir un revenu décent aux agriculteurs.
Notons que la Côte d’Ivoire et le Ghana plaident désormais pour « un cacao 2.0 », c’est-à-dire un cacao durable avec un revenu vital pour le producteur.
C’est dans cette optique que toutes les parties prenantes ont été invitées par l’ICCIG à signer la lettre d’intention en vue d’un pacte économique en juillet 2022 à Accra (Ghana).
Ledit pacte engage les pays producteurs à lutter contre le travail des enfants et la déforestation, pendant que les industriels, les explorateurs et les consommateurs sont invités à payer le juste prix aux producteurs, en intégrant le coût réel de production ducacao.
Alex Assanvo a rassuré les uns et les autres que le Différentiel de revenu décent n’a pas échoué, puisque « l’idée même d’un revenu vital pour les agriculteurs a pris un essor incroyable au cours des cinq dernières années ».
Le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao, Monsieur Koné Brahima Yves est quant à lui, intervenu pour saluer le fait que ce grand rendez-vous du cacao décide de considérer le revenu du producteur comme une question centrale.
Il a rappelé que la Côte d’Ivoire avait anticipé en faisant le recensement des producteurs et de leurs vergers, suivi de l’adoption de la Norme ARS 1000 pour le cacao durable qui traite les questions environnementales, sociales et économiques de la durabilité.
En d’autres termes, la Côte d’Ivoire s’est donné les moyens de produire un cacao ami de la forêt qui n’est pas cultivé par des enfants et qui doit impérativement être payé au juste prix au producteur afin de lui garantir un revenu décent.
Le Directeur Général du Conseil du Café-Cacao a terminé en prenant le pari que « la Côte d’Ivoire sera au rendez-vous du cacao durable et traçable, le 1er janvier 2024 », date de l’entrée en vigueur du règlement de l’Union européennes pour lutter contre la déforestation importée.
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