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Économie Publié le vendredi 26 avril 2024 | Abidjan.net

Salon international de l’Agriculture au Maroc: la Côte d’Ivoire fait des recommandations et partage son expérience

© Abidjan.net Par DR
Salon international de l’Agriculture au Maroc: la Côte d’Ivoire fait des recommandations et partage son expérience

La 16ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) a ouvert ses portes le lundi 22 avril 2024, à Meknès, autour du thème « Climat et Agriculture : Pour des systèmes de production durables et résilients », et placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. 


Présente à cet important rendez-vous sur le développement de l’agriculture sur le continent africain, la Côte d’Ivoire a bien voulu, en plus de partager son expérience, faire des recommandations en lien avec la thématique du « Financement Innovants pour accélérer l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au Climat ». Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques Sidi Tiémoko Touré qui représentait son collègue Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, a dans son adresse, relevé les défis liés au thème dudit salon. S’il est vrai que le secteur agricole connait de plus en plus « une croissance et des opportunités », l’émissaire du gouvernement ivoirien a toutefois déploré le « problème de l’accès limité au capital ». N’attirant en général que « moins de 5% des prêts des institutions financières sur le continent » et privant par la même occasion « les agriculteurs, des PME agroalimentaires, des entreprises de semences et d'intrants, des réseaux de fournisseurs agroalimentaires et les entreprises agricoles du capital dont ils ont besoin pour exploiter et développer leurs entreprises ». Pourtant ce secteur, a-t-il souligné, « emploie ou assure la subsistance de 60% de la population » et contribue à entre « 20 et 30% du PIB de l’Afrique ».


A en croire le ministre Sidi Tiémoko Touré, plusieurs facteurs expliqueraient ce faible accès au capital. Notamment « la perception d'un risque plus élevé dans le secteur agricole, avec des rendements attendus inférieurs (…), une faible productivité, des profils de risques corrélés, des chaînes d'approvisionnement fragmentées, des infrastructures inappropriées et des politiques sous-optimales dans des domaines aussi variés que la sécurité alimentaire, le régime d'importation et le régime foncier ». Avec sa forte croissance démographique pouvant atteindre les 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050, il devient crucial pour l’Afrique de mener une politique en faveur d’une agriculture résiliente pour faire face au besoin de sa sécurité alimentaire. Laquelle politique reste greffer à des financements innovants accrus qui eux, sont un nouveau champ de possibilité pour atteindre cet objectif, a insisté l’émissaire du gouvernement ivoirien.


Sidi Tiémoko Touré a estimé que « le financement pour le développement est ‘‘innovant’’ lorsqu'il introduit de nouvelles approches ou de nouveaux produits de financement pour résoudre les problèmes établis ; étend des produits de financement éprouvés à de nouveaux marchés ou clients et ; inclut de nouveaux types d'investisseurs ou de nouvelles sources de capitaux pour répondre aux problèmes de développement ». A cet effet, il a relevé l’expérience en cours d’implémentation en Côte d’Ivoire dans ce champ de nouvelles possibilités à travers : « le développement d’un mécanisme d’assurance indicielle basée sur le secteur financier privé que nous jugeons plus soutenable à long terme que les mécanismes à subventions publiques ; la distribution de cartes Visa à près de 1 200 000 producteurs de cacao pour sécuriser les moyens de paiement et permettre une meilleure lisibilité de leur flux financiers de sorte à permettre l’accès au crédit par des institutions bancaires ; le développement d’un mécanisme à coûts partagés, prenant en compte une partie des risques des acteurs des chaînes de valeur dans le vivrier afin de leur permettre d’accéder au financement privé grâce à une garantie apportée par des fonds publics ; le développement d’une bourse des matières premières, nécessitant la modernisation de la chaîne logistique en amont, la traçabilité des flux de produits et l’accès au marché boursier grâce à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières ». Pour lui, Ces chantiers novateurs auront besoin du soutien de tous pour atteindre leurs objectifs, d’une volonté politique affirmée et assumée des pouvoirs publics, de la dynamisation de la coopération Sud-Sud. 


Outre la filière agricole, celle de la production animale et halieutique a fait l’objet de certaines rencontres à Meknès au Maroc. Ainsi, Au nom du ministre, le Directeur des Abattoirs et de l'Hygiène alimentaire, Dr Dagnogo Komissiri a eu des séances de travail avec différentes structures de la santé animale ; de la reproduction et de l’hygiène. Il s’agit entre autres de CONTROFRATRLLI de la Filière volaille ; l’Office National de sécurité sanitaire des produits alimentaires ; des structures dans les domaines agricoles pour la production primaire de bétail ; Africa Frédéric André Food et enfin, CAPGEN pour la reproduction génétique (insémination artificielle). Ces organismes ont manifesté un intérêt à travailler avec le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques et à prendre part aux activités en lien avec la production animale et halieutique, telles que le Sommet de l’Elevage d’Abidjan. Notons que cette 16ème édition du Salon International de l’Agriculture du Maroc (SIAM) fermera ses portes, le 28 avril prochain.


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