La huitième édition du dialogue national du Fonds pour l'environnement mondial ( FEM) s'est ouverte le jeudi 02 mai 2024 à Abidjan autour du thème : " Planification et opérationalisation du 8ème cycle de financement du FEM en Côte d'Ivoire ", a constaté Abidjan.net sur place.
L'objectif principal de cet atelier est d'informer et de sensibiliser tous les participants sur les orientations stratégiques du FEM8, les programmes intégrés du FEM8, les différentes possibilités de financement des projets ainsi que des microprojets liés à la gestion de l'environnement en Côte d'lvoire.
Selon Kobenan Kouassi Adjoumani, le ministre ivoirien de l'agriculture et du développement rural, d'ici 2040, les pertes liées aux changements climatiques sont estimées entre 2 et 4% du PIB pour les pays d'Afrique.
" Le FEM a permis à notre pays de bénéficier d'un montant global d'environ 300 milliards FCFA en subvention dont 4 milliards FCFA destinés au financement des initiatives promues par les communautés locales et les ONG", a fait savoir M. Adjoumani qui représentait le premier ivoirien Robert Beugré Mambé.
Poursuivant, il a fait savoir que cet atelier permettra aux acteurs de ce dialogue national de s'approprier les méthodes et outils de valorisation des ressources naturelles rares et d'appréhender les impacts des mesures incitatives mises en place avec l'appui du FEM afin d'accélérer le développement socio-économique durable.
Le représentant du chef du gouvernement ivoirien a conclu son adresse en exhortant les parties prenantes à s'engager dans la mobilisation des ressources nécessaires à la réalisation des études et à l'amélioration des connaissances en matière d'élaboration des projets pouvant être financés par le FEM.
Pour sa part, Adama Coulibaly, le ministre ivoirien des Finances et du Budget, s'est félicité des subventions accordées par le FEM à la Côte d'Ivoire.
" Les appuis du FEM ont bénéficié à plus de 1000 ménages pour environ 250.000 personnes dont 150.000 femmes et 60.000 jeunes sur toute l'étendue du territoire national", a expliqué M. Coulibaly.
Auparavant, il a rappelé que la 8ème reconstitution des ressources du FEM s'est soldée en avril 2022 par un montant global exceptionnel de 3 mille milliards FCFA soulignant qu'il a été mis à la disposition de la Côte d’Ivoire environ 7 milliards FCFA pour soutenir des prêts dans plusieurs domaines dont la conservation de la biodiversité, les changements climatiques et la lutte contre la dégradation des sols.
Par ailleurs, M. Coulibaly a précisé que cet atelier sera l'occasion d'une part, de renforcer les capacités des différents acteurs et d'autre part, de garantir l'utilisation optimale des ressources.
" Notre pays vise une réduction de 30,41% de ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030... Ces assises permettront la formulation de portefeuille de projets environnementaux pour le soumettre à financement ", a soutenu Parfait Kouadio, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de l'environnement, du développement durable et de la transition écologique.
Quant à Ibrahima Sow, le coordonnateur régional Afrique du FEM, il a estimé que la Côte d’Ivoire " n'est pas seulement championne d'Afrique de football, mais elle est aussi championne du FEM ".
" La stratégie du FEM 8 vise à contribuer à l'amélioration de l'environnement mondial", a expliqué M. Sow.
Le Fonds pour l'environnement mondial FEM, créé en 1991, est un organisme multilatéral qui accorde des aides financières aux pays en développement pour réaliser des projets ayant des retombées positives pour l'environnement mondial et favorisant des moyens de subsistance viables dans les communautés locales.
Le FEM fonctionne en cycle de quatre ans pour la reconstitution de ses ressources au cours des Assemblées.
Ainsi, la reconstitution des ressources de la huitième phase du FEM ( 2022-2026) s'est achevée en avril 2022 avec un montant de 5 milliards de dollars américains.
Le FEM a accordé à la Côte d’Ivoire une subvention d'un montant de 12.860.000 dollars américains de ressources soit environ 7.716.000.000 FCFA destinés aux financements des priorités de l'Etat dans le domaines d'intervention relatifs à la biodiversité, aux changements climatiques et à la dégradation des terres.
Cette huitième édition du dialogue national du Fonds pour l'environnement mondial s'achèvera vendredi.
L.Barro
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