Abidjan, La directrice des Opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Marie-Chantal Uwanyiligira, a procédé, ce mercredi 15 mai 2024 au cours d’un atelier au Palais de l'Assemblée nationale, à la remise symbolique du Rapport national de la Banque mondiale sur le climat et le développement (CCDR) au vice-président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Gaston Aimé Mêla Woî, représentant le président Adama Bictogo.
Cet atelier de restitution organisé par l'Unité de coordination de Abidjan Legacy Program (ALP), en collaboration avec le Projet d'Investissement forestier phase 2 (PIF2), a pour objectif de promouvoir une action collective, coordonnée et efficace pour relever les défis climatiques, en engageant les pouvoirs législatif et exécutif dans un dialogue constructif pour le bien-être et la résilience nationale.
Le Rapport national sur le climat et le développement (CCDR) met en évidence les opportunités dans divers secteurs pour un développement plus résilient et inclusif, mais souligne également l'urgence d'actions à court et moyen terme pour atténuer les impacts négatifs du changement climatique, notamment sur des secteurs clés comme le cacao et l'énergie, ainsi que sur les infrastructures urbaines et l'interconnectivité nationale.
« Soyez rassurés de l'engagement des parlementaires ici présents à vous accompagner dans ce processus en assumant pleinement leur part de responsabilité », a déclaré le vice-président de l’Assemblée nationale.
La directrice des Opérations de la Banque mondiale a félicité le gouvernement ivoirien de s’être approprié le CCDR. « C’est un rapport qu’on a fait dans près de 50 pays. La grande différence avec la Côte d’Ivoire, c’est que le gouvernement s’est approprié ce rapport. On ne l’appelle plus le rapport de la Banque mondiale, mais le rapport du gouvernement ivoirien », s’est-elle réjouie.
A en croire le coordonnateur de Abidjan Legacy Program lancé lors de la 15e Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur la Désertification, Abou Bamba, selon le rapport qu’il a qualifié de « référence unique en son genre », c’est près de 13% du PIB du pays qui sera perdu, et environ 1,6 million d’Ivoiriens qui risquent de basculer dans la pauvreté d’ici 2050, si les tendances en termes d’augmentation de température, de rarification des précipitations continuent jusqu’en 2050. Sur les aspects du cacao, on estime que si rien n’est fait, le cacao peut perdre environ 1 milliard de dollars d’ici à 2050.
L’atelier a vu la participation de la représentante de la présidente du Sénat, Amblard Marie Elisabeth Viviane épse Zunon-Kipré, de la représentante de la coordonnatrice du PIF 2, Alloua Kadjo et des parlementaires (députés et sénateurs) ivoiriens.