Le réalisateur Américain, Sean Baker, 53 ans, a remporté samedi 25 mai 2024, la Palme d’or de la 77ème édition au Festival de Cannes à travers « Anora », sa production qui raconte comment le fils d’un oligarque russe tombe amoureux d’une stripteaseuse à New York, une Cendrillon moderne transcendant beaucoup de sujets, à savoir, la place des femmes dans la société, la recherche de l’identité, le rôle central du corps, la possible transformation positive de l’individu.
Recevant son trophée des mains de Francis Ford Coppola, une autre légende bien vivante qui a reçu le prix d'honneur, le lauréat 2024 du plus prestigieux trophée du cinéma a martelé que « en tant que réalisateurs, nous devons lutter pour que le cinéma reste vivant. L’avenir du cinéma est là où il a commencé, c’est-à-dire dans une salle de cinéma ! Aussi, cette Palme d’or est dédiée à toutes les travailleuses de sexe, passées, présentes, futures, qui n’ont pas forcément choisi de l’être, et veulent bien quitter ce milieu ».
Pour la présidente du jury, la réalisatrice Greta Gerwig, « ce film est magnifique, rempli d’humanité, envoûtant, drôle. Au-delà de l’espoir, il nous a brisés le cœur. Le génie de ce film réside justement dans sa légèreté apparente. Et, mine de rien, Anora transcende beaucoup de sujets, malgré une société pourrie qui l’entoure ».
Le prix de la meilleure interprétation féminine a été décerné à l’ensemble des actrices du film «Emilia Pèrez », à savoir, Selena Gomez, Zoe Saldana et Karla Sofia Gascon, réalisé par le Français Jacques Audiard en langue espagnole.
Pour le jury, il était impossible de choisir une note parmi cette harmonie, tout était plus fort quand ces notes étaient ensemble. Donc le prix sera au pluriel, a-t-il statué. Ce film incarne l’histoire d’un homme maléfique à la tête d’une mafia mexicaine qui change de sexe pour devenir une femme bienveillante en paix avec elle-même.
Le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof, venu au Festival de Cannes après une fuite d’Iran pour échapper à une condamnation à huit ans de prison, a reçu un prix spécial du Jury pour "Les Graines du figuier sauvage". Un film qui dépeint l’obéissance dans une société iranienne totalitaire.