Le progrès pour tous et le bonheur pour chacun". Tel est le slogan de la gouvernance sous le président Henri Konan Bédié. Plus qu’un slogan, cette formule consacrée a été le moteur de la politique de développement infrastructurel et humain en Côte d’Ivoire. Certes les Ivoiriens ont vu apparaître des routes neuves comme celles de Katiola-Dabakala, carrefour N’zikro- Alépé-Abobo baoulé, des centrales énergétiques comme Azito, des écoles, des centres de santé et maternités dans les villages, des projets jeunes clés en main. Ce qui corrobore "le progrès pour tous", mais ils avaient en même temps moins de difficultés.
A cette époque, l’expression : le panier ou le sachet de la ménagère est vide n’existait pas encore. Les Ivoiriens mangeaient à leur faim. Les prix sur les marchés étaient abordables pour tous. Chacun à son niveau pouvait s’en sortir, au point où la Côte d’Ivoire était devenue le pays où, il fallait absolument venir se "chercher" pour les ressortissants des pays de la CEDEAO. Ce qui corrobore l’autre volet du slogan, à savoir "le bonheur pour chacun".
Mais aujourd’hui, même si l’humilité permet de reconnaître que "le progrès pour tous" est plus ou moins en cours en Côte d’Ivoire avec des autoroutes, des ponts, des universités, etc, "le bonheur pour chacun" est presque une vue de l’esprit. Et pour cause, le coût de la vie est très élevé. Le panier de la ménagère a disparu et le sachet qui a pris une couleur noire ou bleue est de plus en plus vide. Le transport coûte cher du fait de l’augmentation du prix du carburant. Le gaz butane pour faire la cuisine est cher. Les factures d’électricité donnent le vertige. Les Ivoiriens ne vivent pas le bonheur. Le Gouvernement semble braquer seulement et uniquement sur le progrès et n’entend pas le cri des populations.
Ce déficit de bonheur est d’autant plus difficile à supporter que tout ce qui est si cher pour les Ivoiriens existe en quantité sur le sol Ivoire. Il y a du gaz butane. Il y a du pétrole dit-on de bonne qualité et même une raffinerie qui existe à Vridi, depuis l’ère Houphouët-Boigny. Récemment, il a été annoncé la découverte d’un gisement qui fait entrer la Côte d’Ivoire dans le concert des pays grands producteurs mondiaux de pétrole. Il y a de l’électricité avec six (6) barrages hydroélectriques auxquels est venu s’ajouter la centrale solaire de Boundiali. La Côte d’Ivoire est reconnue comme un hub énergétique qui vend l’électricité à six (6) pays africains. Mais malgré toutes ces potentialités, le bonheur de payer moins cher est impossible. Le pays ressemble à une femme qui vend de l’attiéké à tout le quartier, mais ses propres enfants ne mangent pas à leur faim.
Pourquoi les populations doivent-elles continuer de souffrir tant ? Le Gouvernement ne devrait-il pas réduire ses ambitions de transformation infrastructurelle exponentielle de la Côte d’ Ivoire en l’espace de trois mandats pour permettre au peuple de tenir le coup ?
Fort heureusement, les héritiers du président Henri Konan Bédié ont pris l’engagement de poursuivre son œuvre. Et "le bonheur pour chacun", ils y tiennent quand ils seront au pouvoir.
M.K
