Les marchands de bétail ont pris la décision, dimanche 02 juin 2024, de reprendre le travail et de rejoindre le nouveau site de recasement de 15 hectares à l’ancienne casse d’Adjamé, après trois jours d’arrêt de travail.
« Afin d'éviter toute escalade de la situation qui pourrait aggraver les dommages subis par toutes les parties prenantes, l'Union régionale des sociétés coopératives des marchands de bétail d'Abidjan (URSCMABA) lève son mot d'ordre d'arrêt de travail. Elle invite par conséquent ses adhérents ainsi que tous les opérateurs du secteur du bétail-viande concernés à rejoindre le site de recasement d'Adjamé », a déclaré le président de l’URSCMABA, Coulibaly Mory, dans un communiqué transmis à l'AIP.
La grève des marchands de bétail à l’abattoir de Port-Bouët, entamée jeudi, a complètement paralysé tous les services annexes de l’abattoir, notamment l’abattage des animaux, la commercialisation et la transformation.
Cette grève a eu des conséquences graves samedi, avec des affrontements violents entre les forces de l'ordre et des groupes de jeunes, entraînant la destruction de biens publics et privés, dont une quinzaine de blessés, deux véhicules 4x4 cambriolés et incendiés, deux porte-chars incendiés, deux pelles mécaniques incendiées, ainsi qu'un bus de la Société des transports abidjanais (SOTRA) caillassé, selon un communiqué du district autonome d’Abidjan.
Selon les marchands de bétail, cette grève visait à exprimer leur désaccord face à la décision des autorités du district autonome d’Abidjan de les reloger sur le site de l’ancienne casse d’Adjamé. Ils estiment que ce site de 15 hectares n’est pas adéquat pour accueillir l’ensemble des opérateurs de la filière des 13 communes du district et qu'il ne dispose pas d’infrastructures nécessaires comparables ou équivalentes à celles du marché terminal.
Le district autonome d’Abidjan est resté ferme quant à la délocalisation du parc à bétail de Port-Bouët.
(AIP)