Un afterwork en vue de permettre aux acteurs du système de santé ivoirien de présenter les avancées et défis de la santé en Côte d’Ivoire, pour d’éventuels marchés avec des partenaires français, s’est tenu ce jeudi 27 juin 2024 à Abidjan.
Lors de la rencontre, organisée dans le cadre dans le cadre du French Healthcare Tour Sénégal et Côte d’Ivoire (24 au 28 juin), la directrice du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), Prof. Judith Didi-Kouko Coulibaly, a présenté l’institution chargée de la mise en œuvre et du suivi de la politique gouvernementale en matière de lutte contre le cancer, qui a accueilli cet afterwork.
Le CNRAO a contribué, depuis son ouverture au public le 25 janvier 2018, à une réduction de 25 % du risque de décès par cancer du sein jusqu’en 2022, selonsa directrice . En 2023, le centre a enregistré 2 406 patients et 16 018 consultations. Parmi les perspectives évoquées par Prof. Didi-Kouko, on note l’extension du centre et la finalisation du processus d’archivage électronique.
Présentant l’évolution récente du système de santé ivoirien et ses défis, le directeur général adjoint de la Santé, Prof. Blaise Koné, a souligné la « faible utilisation des services de santé, surtout dans certaines régions et en milieu rural », ainsi que le « sous-financement du secteur ». Il a également mentionné la nécessité d’améliorer « la disponibilité et la qualité des soins, ainsi que l’utilisation des données pour la prise de décision ».
La conseillère technique en infrastructures du ministère de la Santé, Marthe Agbemadon, a présenté les innovations dans le secteur, telles que l’institut de médecine nucléaire d’Abidjan, les sept IRM installés à travers le pays et les onze scanners au service de la santé publique. Elle a cependant noté que « la question de la maintenance des hôpitaux est fondamentale », et a souligné que « beaucoup de centres ne sont pas connectés au réseau d’adduction d’eau ».
Représentant l’Association des cliniques privées de Côte d’Ivoire, le directeur général de la Polyclinique internationale Sainte Anne Marie (PISAM), Eric Djibo, s’est réjoui de l’opération « zéro cliniques illégales d’ici 2023 », mais a déploré « la fiscalité en Côte d’Ivoire qui n’avantage pas le secteur privé. La TVA n’est pas facturée au patient mais est supportée à 100 % par les cliniques ».
Pauline Ben Taha, chargée de développement Art de vivre et santé à Business France, a affirmé que la France et les entreprises françaises sont disposées à accompagner le système de santé de Côte d’Ivoire. Les entreprises françaises intervenant dans la fourniture de matériel médico-chirurgical reconditionné, le dépistage des maladies cardiovasculaires, l’imagerie, la nutrition infantile et l’industrie pharmaceutique ont démontré leur engagement envers le système de santé ivoirien.
Pr