La préfecture de Guiglo, capitale de la région du Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire), par la voix du secrétaire général de préfecture, Yapi Patrick N’Guessan, a indiqué, vendredi 28 juin 2024, intervenant au nom du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (MSHPCMU), à la cérémonie de lancement de la campagne de chirurgie de la cataracte, que cette pathologie est la première cause de cécité en Côte d’Ivoire, avec 560.000 personnes touchées.
M. Yapi a révélé que 56.000 nouveaux cas de cataracte sont, de fait, détectés chaque année en terre d’Eburnie. «Si cette maladie a longtemps été considérée comme une fatalité, des avancées en chirurgie ophtalmologique offrent désormais des solutions efficaces. Les professionnels de santé ivoiriens maîtrisent parfaitement les techniques permettant aux patients de recouvrer la vue, et de retrouver leur place dans la société», a-t-il rassuré.
L’autorité préfectorale a souligné, en cela, que la vision du ministère de la Santé est de bâtir une Côte d’Ivoire dans laquelle personne n’est atteinte d’une déficience visuelle évitable, et où ceux ayant subi une perte de vision inévitable peuvent réaliser leur plein potentiel, et où un accès équitable à des services complets de soins oculaires est garanti.
Selon l’Administrateur civil, l’atteinte de cette vision passe par le développement et le renforcement des ressources humaines de la santé oculaire, le développement et le renforcement des plateaux techniques ophtalmologiques, la lutte contre la maladie, la promotion de la santé oculaire. Et que, dans cette optique, le ministère de la Santé a instauré par arrêté un groupe de travail technique, chargé d’améliorer l’accessibilité des soins oculaires à travers ses missions.
Il a, en outre, fait savoir que depuis 2020 la Côte d’Ivoire bénéficie du programme AFAP2 de la Banque islamique de développement (BID), visant à lutter contre la cécité évitable. Et que grâce à ce partenariat, le ministère de la Santé, via le Programme national de santé oculaire (PNSO), a réalisé des avancées significatives, notamment la consultation gratuite pour plus de 53.000 adultes, 250.000 enfants, dont 34.000 en milieu scolaire, la pratique de 9.000 chirurgies de la cataracte, la distribution de plus de 3.000 paires de lunettes pharmaceutiques pour enfants malades des yeux, l’octroi de cinq bourses d’études pour renforcer les capacités de trois médecins ophtalmologistes, et de deux bio-techniciens en maintenance de matériels ophtalmologiques.
Toutefois, «malgré les efforts du gouvernement, l’offre de soins oculaires reste insuffisante, il est impératif de mobiliser davantage les partenaires techniques et financiers, ainsi que tous les partenaires au développement, pour intensifier la lutte contre les déficiences visuelles», a signifié Yapi Patrick N’Guessan, appelant les collectivités territoriales, conseil régional et mairies, les élus et cadres de la région à s’engager aux côtés du ministère de la Santé, pour une réponse efficace à la cataracte dans cette contrée du pays.
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