L'atelier annuel du réseau Alliance Droits et Santé s’est tenu du lundi 24 au vendredi 28 juin 2024 à Abidjan en Côte d'Ivoire a porté sur l'élaboration de stratégies pour le projet Alliance transformative avec l’ensemble des parties prenantes.
Plus d'une cinquantaine d'acteurs dont l’ensemble des ONG membres du réseau et des experts de certaines associations membres venus des pays membres du réseau y ont pris part.
Selon les initiateurs, le réseau veut consolider ses acquis, améliorer davantage sa gouvernance et participer au renforcement de capacités et de compétences de l’ensemble de ses membres à travers le projet « Alliance transformative » qu’elle met actuellement en œuvre.
Aussi, parvenir à "consolider le développement organisationnel et renforcer la collaboration au sein du réseau, d’adopter le nouveau projet associatif du réseau, de relire les statuts et règlements intérieurs, de développer une stratégie de mobilisation des ressources et de faire le bilan de la gouvernance et des Groupes de Travail Thématique (GTT)".
« Nous nous sommes réunis dans le but de faire le point du fonctionnement de l’alliance depuis la mise en place de sa gouvernance il y a un an. Il s’agira également d’examiner nos projections sur les prochaines années à venir à travers un projet associatif qui va venir fixer les grands axes stratégiques et les prochaines actions à réaliser », a déclaré Caroline Tapsoba, présidente de Alliance droit et santé, à l’ouverture de l’atelier.
Alliance droit et santé développe plusieurs chantiers en termes de développement allant dans le sens des questions de la santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest.
« Nous faisons l'effort d'implémenter des projets dans chacun des six pays pour améliorer le statut et la santé des femmes et des filles. Depuis 2013, au moins six projets d'action ont pu impacter la vie des femmes et des filles. Nous conduisons aussi des actions de plaidoyer auprès des décideurs pour que les préoccupations des femmes et des filles en matière de santé puissent être prises en compte. Enfin nous faisons de la mobilisation sociale pour sensibiliser la gent féminine sur leur santé » a-t-elle ajouté.
En terme de plaidoyer, Mme Tapsoba indique que le réseau se penche sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) en plus de ce qu’ils font traditionnellement. « Nous avons remarqué que les VBG existent mais dans la plupart du temps tuent à cause des conséquences liées aux liens familiaux et aux liens socio-culturels. Nous travaillons afin de délier les langues et que réparation puisse être souvent faite aux victimes », a-t-elle soutenu.
Gnéblé Labé, Directeur exécutif de l’organisation nationale pour l'enfant, la femme et la famille en Côte d’Ivoire, par ailleurs référent pays de l'alliance au niveau du pays avoue qu’en terme de VBG, les pays de l’alliance rencontrent les mêmes blocages.
« Les situations sont un peu similaires selon les pays. Par exemple pour la prise en charge des VBG, nous nous sommes rendu compte que les mêmes problèmes existent au niveau de la prise en charge juridique et judiciaire. Plus de 8000 cas de VBG ont été recensé entre 2022 et 2023 en Côte d’Ivoire, mais quand on regarde au niveau des poursuites et des sanctions judiciaires, il y a très peu de cas. Ce sont toutes ces questions que Nous voulons porter ensemble aux niveaux de nos gouvernants et de nos populations pour faire avancer les choses », a-t-il relevé.
Au terme des travaux, une campagne régionale de plaidoyer sera mise en œuvre dans les mois à venir.
Le réseau Alliance Droits et Santé existe depuis 2013 et regroupe à ce jour 22 organisations spécialistes en DSSR issues de six pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Benin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Sénégal.
Dix ans après la naissance du réseau, sa gouvernance s’est formalisée en mars 2023 à Cotonou au Bénin avec l’adoption des statuts et du règlement intérieur ainsi que l’élection d’une présidente du Conseil de l’Alliance.
Pr