Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a procédé, le 12 juillet 2024, à Odienné, au lancement du système d’identification des animaux en Côte d’Ivoire, un projet qui se situe dans le cadre de la politique gouvernementale de développement de l’élevage, en vue de l’autosuffisance en produits d’origine animale.
Obligatoire dorénavant, l’identification se fait par moyen électronique et concerne autant les animaux d’élevage que de compagnie.
Le ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH) a mis en œuvre, dans le cadre du projet, un logiciel qui va permettre notamment d’enregistrer et de stocker des informations concernant les animaux et les propriétaires ainsi que leur localisation. A chaque animal sera attribué un numéro unique et un document permanent d’identification.
Le logiciel d’identification favorisera notamment une meilleure traçabilité des bêtes et leur meilleure gestion en prenant en compte les questions de santé animale. Il s’agit aussi de disposer de statistiques fiables, relativement aux enjeux de prospective pour un pays qui vise l’autosuffisance en produits animaux.
« Le logiciel facilitera la gestion des troupeaux. Les éleveurs pourront planifier les déplacements plus efficacement, tenant compte des ressources disponibles et des contraintes environnementales. Cela contribuera à une utilisation plus durable des pâturages et une réduction des conflits liés à l’usage de la terre », a expliqué notamment le ministre Sidi Touré, ajoutant qu’en termes d’avantages, le logiciel offrira des bénéfices économiques substantiels en réduisant les pertes liées aux vols et aux maladies et la transparence accrue dans la chaîne de production qui contribuera à renforcer la confiance du consommateur et ouvrir de nouveaux marchés notamment à l’international où la traçabilité est une exigence croissante.
Le ministre a rappelé la volonté du gouvernement de « positionner la Côte d’Ivoire à l’avant-garde de la dynamique régionale de modernisation » du secteur de l’élevage qui, aujourd’hui, contribue à environ 3% du produit intérieur brut (PIB), soit plus de 800 milliards de F CFA et emploie plus de 25% de la population active en milieu rural (quelque 4,5 millions de personnes).
Le ministre des Ressources animale et halieutique a appelé à l’adhésion des professionnels de la filière bétail pour la réussite de ce projet.
« Je vous encourage à adopter cette technologie qui apportera de nombreux bénéfices à vos activités. Ensemble faisons de ce projet un succès et un modèle de développement pour notre région, pour notre pays », a-t-il conclu.
Le gouvernement a décliné une politique nationale de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture (PONADEPA) sur la période 2022-2026, pour un investissement de 1 049 442 643 680 F CFA. La politique est sous-tendue par l’ambition d’une couverture de 70% des besoins en produits animaux et 65% des besoins en ressources halieutiques. Il s’agit notamment de passer de 33 000 T à 41 220 T de viande bovine, soit un bond de 26%. Et pour les ovins, passer de14 625 T actuellement à 25 000 T, soit un accroissement de 70,94% de production.
An
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