Abidjan (AIP)- Le directeur général de l’Office national d’assainissement (ONAD), Amara Sanogo, a assuré mercredi 17 juillet 2024 à Abidjan, que la marche vers la professionnalisation du secteur de la vidange doit se poursuivre pour le bonheur des populations, en dépit des progrès constatés au regard des réformes entreprise par le gouvernement.
M. Sanogo qui s’exprimait à l’occasion de la 3e session de renforcement des capacités des opérateurs de vidange initié dans le cadre du projet promotion de l’accès aux services d’assainissement autonomes en milieu urbain (PASAAU), a relevé que l’assainissement non collectif est le type d’assainissement le plus rependu sur le territoire national.
Il a fait remarquer que le district d’Abidjan ne fait pas exception avec un taux d’environ 60% de populations qui le pratique. « Face à l’importance de ce taux d’accès de la population, et au regard des pratiques de certains opérateurs qui avaient été constatées, de la vétusté des moyens logistiques, du manque d’organisation de ce sous-secteur, l’ONAD a inscrit la maitrise de l’assainissement non collectif au rang de ses axes stratégiques », a-t-il indiqué.
Selon le directeur de l'ONAD, cela s’est traduit notamment par la professionnalisation de l’activité de la vidange à travers l’institution par le ministère d’un agrément, la délivrance de plus de 60 agréments, l’organisation de formations, l’institution d’un fonds de garanti au profit des opérateurs de vidange pour l’achat de pièces de rechanges et d’engins de vidange.
Il a ajouté la réhabilitation de trois postes de dépotage dans le district d’Abidjan et la construction de sept stations de traitement des boues de vidanges dont cinq sont actuellement fonctionnelles. La sixième, a indiqué M. Sanogo, constitue la première station du district autonome d’Abidjan qui vient d’être achevée et sera mise en service bientôt.
« Ensemble nous devons encore relever les défis liés à l’accès à des services d’assainissement sûrs et performants pour les ménages et pour les acteurs du service de l’assainissement mais aussi à la protection de l’environnement par l’éradication des dépotages anarchiques et toutes autres pratiques néfastes que nous avions constaté par le passé », a insisté le directeur général de l’ONAD.
Le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Gildas Simy, a relevé que le gouvernement a initié une série de réforme dans le but d’accélérer l’accroissement du taux de couverture national d’assainissement et maitriser l’assainissement non collectif. Il a ajouté qu’un projet de code de l’assainissement a été également élaboré et finalisé pour adresser la question.
Selon le représentant du ministre Bouaké Fofana, un arrêté instituant l’agrément pour l’activité de vidange des boues issues des ouvrages d’assainissement non collectif a été adopté en 2015. « La mise en œuvre de ces réformes ne peut se faire de manière efficace sans l’implication d’acteurs pleinement qualifiés, performants et investis », a-t-il noté
M. Simy a invité les acteurs de mise en œuvre du projet et l’ONAD à continuer de s’engager dans la mise en œuvre efficace de pareilles initiatives, pour à termes, « permettre significativement d’améliorer la qualité des services d’assainissement pour le bien-être des populations ». Il a exprimé la gratitude du gouvernement envers la Facilité africaine de l’eau grâce à qui, ces sessions de formations sont possibles à travers le don octroyé à l’Etat de Côte d’Ivoire.
Les bénéficiaires du projet sont entre autres les communes d’Abidjan, de Bouaké, de Katiola, de Korhogo, de San Pedro et de Yamoussoukro.
(AIP)
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