L’Agence Française de Développement aux médias (CFI) a formé 40 journalistes africains dont 8 ivoiriens à travers son projet “Terra Africa”, a-t-on appris lors de la table ronde de ladite agence sur la restitution des travaux du projet. Celle-ci s'est tenue ce mercredi 18 septembre 2024 dans la commune du Plateau à Abidjan.
Tamara Vilarins, responsable de projet chez CFI a révélé que « ce projet vise à améliorer la qualité du traitement médiatique des enjeux climatiques et environnementaux ». « Nous avons cinq pays bénéficiaires notamment la Côte d'Ivoire, le Sénégal, la Guinée Conakry, la Guinée Bissau et le Cap Vert avec 8 journalistes par pays (...) Il s'agit d’un projet bilingue qui prend fin au bout de 2 ans», a-t-elle ajouté.
S'agissant des formations dispensées aux journalistes bénéficiaires, elle a révélé qu’ils ont eu diverses formations sur différentes thématiques liées à l’exercice de leur métier. «Ces journalistes ont eu, du renforcement de capacité à travers des formations et du mentorat, des formations en journalisme de solution, en journalisme de fact checking, en journalisme environnemental, en genre et changement climatique, en journalisme d’investigation », a-t-elle révélé.
Par ailleurs, elle a indiqué que « grâce à ce programme, un journaliste par pays a couvert la cop 28 à Dubaï, en décembre dernier». De plus, elle a salué l'assiduité des journalistes ivoiriens à cette formation. « Les journalistes ivoiriens ont été un exemple pour les autres pays, la Côte d'Ivoire a beaucoup produit, nous avons une moyenne de 10 productions par journaliste entre mars 2023 et août 2024».
Poursuivant, elle a annoncé la continuité du projet sous une forme plus inclusive qui permettra aux journalistes de choisir les formations qu’ils veulent faire autour de la thématique environnementale. Pour elle, il est important que tous soient impliqués dans la lutte contre le réchauffement climatique notamment les chefs de villages, la société civile, les religieux et les journalistes vu que ce sont eux les portes voix de la population.
Pour sa part, la journaliste Tunisienne, Rim Mathlouthi, experte senior sur le projet exerçant depuis 25 ans a salué la qualité des productions des journalistes qui selon elle est « une grande réussite de ce programme ». Sa satisfaction se situe aussi au niveau de l’engagement des journalistes sur les causes environnementales, « nous avons aujourd'hui des journalistes engagés, spécialisés dans l’environnement qui comprennent et enrichissent leur média ».
Poursuivant, elle a expliqué aux patrons de presse que les problématiques environnementales demandent de la spécialisation, elle a plaidé pour qu’ils permettent à leurs journalistes de se faire former dans celles-ci. « Il faut être spécialisé dans ce domaine pour en parler car les problématiques sont très difficiles … On a démontré avec ce programme, que l'audience a changé et la qualité de l'audience avait changé dans des médias. C'est la preuve par les chiffres que les citoyens de Côte d'Ivoire et du monde entier ont envie d'avoir des informations car ils le vivent au quotidien », a-t-elle expliqué.
Par ailleurs, le Prix Terra Africa du journalisme environnemental en Côte d'Ivoire a été décerné à Ismael Angoh, journaliste à ISTC FM qui remporte le trophée avec son reportage intitulé " le Geo Beton , une arme écologique et économique qui préserve les forêts ivoiriennes".
CFI est une agence publique française qui appuie les médias dans le monde en lien avec la société civile.
R-SEKONGO