Le Directeur Général du groupe DELIÔZ, Johann Djédjé, panéliste-invité à la 2ème édition du Forum des Transports organisé à Abidjan par la Banque Africaine de Développement a présenté les grands enjeux de la transition numérique vers la digitalisation des ports africains.
L'économiste a expliqué le mercredi 18 septembre, que l’une des clés principales pour améliorer la performance des ports africains est leur migration progressive mais impérative, vers l’automatisation de leurs équipements de manutention et la digitalisation de leurs services et produits. Selon lui, cette digitalisation passe par l’utilisation de nouvelles technologies telles que l’Intelligence Artificielle, le Big Data et la blockchain, en présentant comment ces technologies déjà appliquées dans des ports comme Tanger Med, au Maroc, Walvis Bay en Namibie et Durban en Afrique du Sud ont apporté des résultats spectaculaires en termes de performance et de respect des normes environnementales.
Selon la Banque Mondiale et le S&P Global Intelligence Markete temps d’escale pour un navire qui accoste au port Tanger Med est passé de 7 heures 15 minutes en 2017, à 2 heures 10 minute en 2023, et le nombre d’escale de navire est passé de 2’500 navires en 2017 à 4’000 navires en 2023 grâce en grande partie à la digitalisation de leurs services maritimes et portuaires via leur PCS « Port Community System » ; la performance d’un port se mesurant principalement par l’indicateur « temps d’escale .
M. Johann Djédjé a exhorté tous les ports africains à mettre en place leur guichet unique maritime pour se conformer aux exigences de l’Organisation Mondiale Maritime qui le leur impose depuis le 1 er janvier 2024. Il a par la suite expliqué que la digitalisation permettrait à ces ports de devenir des « Smart Port » mais aussi leur permettrait de facto d’appliquer des mesures d’amélioration pratiques pour le respect de l’environnement de leur écosystème portuaire. « Le passage à l’automatisation des équipements et leur migration vers des équipements fonctionnant à énergie verte ou carburant de substitution, permettrait de réduire l’émission de gaz à effet de serre (GES) », a-t-il conseillé.
L’économiste en transport a exhorté d’une part, la BAD et toutes les institutions de développement à conditionner leur financement aux ports, à la présentation de leur programme continu de digitalisation de leur écosystème portuaire accompagné de la présentation d’un plan pour le respect de normes environnementales, et d’autre part, présenté les programmes économiques et techniques que le groupe DELIÔZ apporte aux ports et aux gouvernements africains pour leur migration vers la digitalisation maritimes et portuaires via les produits DELIÔZ, ainsi que les politiques d’accompagnement pour leur certification et leur labellisation en « Green Port ».
Cyprien K.