Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur les départements de Duékoué et Bangolo (région du Guémon, ouest de la Côte d’Ivoire), depuis plusieurs jours, ont fait plusieurs victimes, des sinistrés qui ne savent à quel saint se vouer dans le village de Kahin Zarabaon, situé à une quarantaine de kilomètres de Duékoué, où plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés, relatifs à des maisons et plantations ayant été englouties par les eaux de pluies.
Selon les témoignages recueillis sur place, vendredi 04 octobre 2024, par l’AIP, la pluie de ces derniers temps, ont favorisé la crue de la rivière N'Zo. Ce qui a causé la destruction de plusieurs biens.
«Depuis près d'une vingtaine d'années, que je suis dans ce village, il n'y a jamais eu de tels dégâts causés par la pluie. C'est aux alentours de 03 h du matin, que j’ai été alerté de ce qu’il pleut fortement. À mon réveil, l'eau avait totalement inondé le temple de l'église Céleste du village. C'est une chance qu’elle ne s'est pas écroulée», a témoigné le pasteur principal, Richard Zamblé Nanti Bi.
Le président des jeunes, par ailleurs, chef du quartier Kahin, Stéphane Téhé, a laissé entendre que ce sont plus de 22 ménages dont les maisons ont été détruites par les eaux, et qui ne savent comment se reloger.
Victime de la destruction de ses plantations de riz, de cacao, et d'ignames, englouties par les eaux, il a précisé que cela agirait sur les récoltes de l'année prochaine. Il a, de ce fait, appelé les autorités et les bonnes volontés à se pencher sur son sort, et celui des habitants de cette localité.
«C'est dans la nuit du 26 septembre, que cette pluie a commencé. Elle a complètement tout détruit, que ce soient les plantations, les maisons, tout a été emporté. Elle a surpris tout le monde et a causé d’énormes de dégâts, qui auront un impact sur les récoltes de l'année prochaine. Nous avons tout perdu et ne savons pas où mettre de la tête. Nous profitons pour en appeler aux autorités, afin qu'elles puissent nous aider à surmonter cette tragédie», a insisté M. Téhé.
Il a ajouté que pour l'instant, certaines institutions telle que la commission des droits de l'homme, ainsi que le sous-préfet de Kahin, sont informés de cette catastrophe naturelle. Tout le village espère que quelque chose sera fait pour soulager un tant soit peu les populations impactées par ces pluies diluviennes.
Patricia Flé Ange, point focal du centre social de Bangolo, et militante pour les droits des femmes et des enfants, résidente de Kahin Zarabaon, a déploré le fait que des familles entières n'ont plus de toit, vu que leurs habitats ont été emportés, soulignant aucune solution de recasement, surtout pour les élèves locataires de maisons, alors qu’ils sont en pleine rentrée scolaire. Leurs documents et autres actes administratifs ont été malheureusement endommagés.
Le prix du transport a augmenté, rendant la vie encore plus pénible pour les populations, a évoqué Mme Flé.
(AIP)
