Abidjan- Le 5ème Congrès africain du diabète (ADC) et de la Société africaine d’endocrinologie métabolisme nutrition (SAEMN) a ouvert ses portes le mercredi 09 octobre 2024 à Port-Bouët (Abidjan Sud), sous le sceau de la couverture sanitaire universelle.
Ouvert en présence de la vice-présidente de la Fédération internationale du diabète (FID), Professeur Irina Vlasenko, l’évènement se tient autour du thème "Gestion rationnelle du diabète, des maladies endocriniennes et non transmissibles en Afrique dans le cadre de la couverture sanitaire universelle".
Il souligne l’importance du consensus autour de la prise charge médicale et sociale des complications liées à cette pathologie. En effet, selon les estimations de la FID, le nombre d'adultes atteint de diabète dans le monde devrait passer de 537 millions en 2021 à 784 millions en 2045.
En Afrique, le taux du diabète est plus élevé et se situe à 134% sur la même période. Cette situation a un impact sur les dépenses de santé et à la mortalité dues au diabète. Ainsi, les 321 000 décès enregistrés en 2015 pouvaient être attribués au diabète dont 79% sont survenus chez les moins de 60 ans, qui représentent la plus forte proportion de toutes les régions du monde. La région africaine présente 0,5% des dépenses de santé mondiale sur le diabète qui représentent 7% du budget total de la santé pour la région.
"Nous sommes non seulement en train d’étendre l’implantation de la FID, mais aussi pour soutenir et travailler avec les associations de personnes diabétiques, les enfants diabétiques, les professionnels de la santé et les médias, afin de leur faire découvrir les avancées concernant la prise en charge médicale. Ensemble, nous réfléchissons afin d’apporter des solutions pour l’Afrique. Personnellement, vivant avec le diabète depuis 30 ans, il faudra que les patients se sentent forts et n’aient aucun blocage dans leurs projets de vie, en particulier les jeunes, qui sont les défenseurs de la cause", a expliqué Pr Vlasenko.
Pour le chef du service Endocrinologie diabétologie du CHU de Yopougon, président de la section africaine de la FID et par ailleurs président du comité d’organisation de ce congrès, Pr Abodo Jacko, le choix d’Abidjan pour abriter cet évènement est une reconnaissance à l’Etat de Côte d’Ivoire pour son leadership à travers le succès d’un programme de déconcentration accéléré de la gestion du diabète et des maladies non transmissibles.
"Ces journées scientifiques permettront de repenser et améliorer les avancées dans la prise en charge des complications du diabète telles que les maladies endocriniennes, le pied diabétique, les affections thyroïdiennes, l’obésité et ses complications ostéoarticulaires, les pathologies gonadiques dont la fertilité, la santé mentale, etc.", a-t-il soutenu.
Ces assises ont été précédées d’un précongrès les 7 et 8 octobre, à l’intention des assistants, des internes, des professionnels de la santé, des étudiants et paramédicaux, des associations de patients, qui ont été formés à la prévention et au traitement des pathologies, de l’endocrinologie de la reproduction, et des maladies non transmissibles.
D’autres sujets seront passé en revue pendant ces trois jours, à savoir, la santé numérique et l'éducation thérapeutique, l’intérêt de la Couverture maladie universelle (la gratuité de l’insuline chez l’enfant diabétique de type 1, l’organisation des soins de santé intégrés et le renforcement du système de santé) pour la gestion du diabète et des maladies non transmissibles, les défis liés aux maladies émergentes et ré-émergentes, etc.
Plus de 300 participants issus d’une trentaine de pays prennent part à ce congrès qui prend fin le 11 octobre.
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