Abidjan- Le gouvernement travaille à réduire le taux de perte d’eau potable au niveau du circuit de distribution, en passant de 52% à moins de 10%, a révélé, jeudi 17 octobre 2024, le ministre de l’Hydraulique, de l’Assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana, lors d’une visite du projet d’optimisation du réseau de distribution d’eau potable dans les communes d’Adjamé et d’Abobo (OREPCA) à Abidjan.
Le ministre Fofana a expliqué, en présence du directeur général de l’Office national de l’eau potable (ONEP), Ibrahiman Berté, que le projet vise à améliorer le réseau de distribution, à lutter contre les fuites et contre la fraude, en permettant aux populations impactées d’avoir de l’eau sans toutefois avoir à augmenter la production.
« Ce projet pilote nous permet de dire que c’est quelque chose qui apporte. Cela nous a apporté un gain puisque, on est passé de plus 52% à 30%. L’objectif, c’est d’aller jusqu’à 20% de perte maximum et après on va continuer les efforts parce qu’il faut qu’on arrive entre 5% et 10% de perte d’eau produite », a affirmé Bouaké Fofana.
Les 52% d’eau perdue par le passéservent maintenant à satisfaire d’autres foyers, selon le ministre de l’Hydraulique, ajoutant que très bientôt, le réseau souterrain vétuste, fatigué avec beaucoup de fuite ou de casse sera un vieux souvenir.
« On va aller progressivement pour améliorer le réseau de distribution partout, non seulement à Abidjan, mais aussi à l’intérieur du pays », a-t-il déclaré, faisant remarquer que, depuis 2011, la capacité de production a été multiplié presque par trois, passant de 200.000 m3 par jour, à 600.000 m3 aujourd’hui. « Il y a beaucoup de communautés, de populations qui n’avaient pas de l’eau chez elles, tout simplement parce que près de la moitiéde l’eau produite n’arrive pas dans les ménages à cause des fuites dans le réseau et aussi la fraude », a affirmé M. Fofana.
Il a rappelé que le gouvernement subventionne l’eau depuis 2004 et n’a opéré aucune augmentation du tarif, alors que le coût de production a augmenté. « Quand on perd 50% de cette eau produite, c’est beaucoup d’argent. Par an, on estimait cela à peu près 14 milliards de FCFA. C’est pour cela qu’on a investi dans ce projet pour améliorer le réseau de distribution », a dit le ministre.
Selon le directeur général de l’ONEP, le coût du projet est évalué à28.561.679.694 milliards de FCFA et réalisable dans un délai de 30 mois.
Le gouvernement, dans sa dynamique d’assurer une desserte en eau potable aux populations, a mis en service des ouvrages de Niangon 2, Bonoua 1 et 2, N’Dotré et Songon, a-t-on signalé.
Gak/kp