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Santé Publié le samedi 26 octobre 2024 | Abidjan.net

Premières Journées Scientifiques de la Fertilité : l'Hôpital Mère-Enfant de Bingerville sonne la mobilisation pour préserver la fertilité face à une menace mondiale

© Abidjan.net Par JB Ebouclé
Premières Journées Scientifiques de la Fertilité : l'Hôpital Mère-Enfant de Bingerville sonne la mobilisation pour préserver la fertilité face à une menace mondiale
L'Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, en collaboration avec la Société de Gynécologie et Obstétrique de Côte d'Ivoire (SOGOCI), a organisé la première édition des Journées de la Fertilité au sein de cet hôpital, ce vendredi 25 octobre 2024.

L'Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, en collaboration avec la Société de Gynécologie et Obstétrique de Côte d'Ivoire (SOGOCI), a organisé la première édition des Journées de la Fertilité au sein de cet hôpital, ce vendredi 25 octobre 2024. Une journée initiée par le Docteur Kourouma Noumoutié, chef du service de fertilité à l'Hôpital Mère-Enfant Dominique Ouattara de Bingerville.


Placée sous le thème de la préservation de la fertilité, l'ouverture de cette journée, marquée par des conférences, a rassemblé des experts de Côte d'Ivoire et d'Europe pour sensibiliser à l'importance de la fertilité et examiner les avancées scientifiques en réponse à un problème de santé croissant.


Lors de son allocution, le Docteur Kourouma a souligné l'ampleur préoccupante de l'infertilité, qui touche désormais tous les continents, y compris l'Afrique. « L'infertilité est en augmentation, notamment en raison des perturbateurs endocriniens, de la pollution et des toxiques que nous consommons, respirons et touchons », a-t-il déclaré. Selon les estimations, l'infertilité mondiale atteint désormais un taux de prévalence de 17,5 %, touchant hommes et femmes de manière presque équivalente.


Il a expliqué que les causes de l'infertilité sont nombreuses et variées, allant des facteurs environnementaux aux retards dans les projets familiaux. Le Docteur Kourouma a ainsi exhorté les participants à prendre conscience de la notion « d'infertilité sociétale », due notamment aux choix de vie et aux retards dans la parentalité. « L’horloge biologique n’attend pas », a-t-il rappelé, recommandant d'envisager la parentalité avant 35 ans pour les femmes et avant 45 ans pour les hommes. Cette vigilance pourrait, selon lui, limiter le recours à l'assistance médicale à la procréation, un procédé souvent coûteux et aux résultats incertains.


Le Professeur Sylvia Da Silva Anoma, directrice scientifique de l'Hôpital Mère-Enfant Dominique Ouattara, a également mis en avant la nécessité d'une approche préventive. Avec une expérience quotidienne auprès des couples en difficulté, elle a insisté sur l'importance d'une action commune. « La fertilité n'est pas seulement une affaire d'adultes, elle commence dès la conception. Pour prévenir cette crise mondiale, il faut agir dès l'enfance », a-t-elle affirmé, en appelant à une collaboration accrue entre pédiatres, chirurgiens, endocrinologues et oncologues, ces derniers étant confrontés aux effets des traitements anti-cancéreux sur la fertilité infantile.


Parmi les recommandations phares émises au cours de la journée, les experts ont mis en avant la nécessité de préserver les gamètes chez les jeunes souhaitant retarder leurs projets familiaux, via des techniques de conservation des spermatozoïdes et des ovocytes. « Ces techniques permettent d’offrir une seconde chance a souligné Kourouma.


JB

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