La mise en œuvre du vaste programme lancé en 2018 se traduit à travers le pays par la réhabilitation, la construction et l’équipement d’infrastructures sanitaires accessibles à tous, pour garantir le droit des populations à des soins de qualité. Les investissements réalisés continuent d’améliorer les performances du système.
Le gouvernement ivoirien poursuit les investissements pour « bâtir un système de santé solide, performant et résilient, pour affronter les défis sanitaires actuels et futurs et aller vers la couverture sanitaire universelle », a rappelé le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, lors du dernier Rendez-vous du gouvernement organisé par le CICG, le 31 octobre 2024. Ces actions s’inscrivent dans la dynamique de son programme hospitalier lancé en 2018. Plus de 1 200 milliards de FCFA sont alloués à la construction et à la réhabilitation d’hôpitaux et de structures spécialisées, afin de garantir un accès équitable aux soins de qualité, partout sur le territoire national. Les nombreux investissements réalisés ont permis de changer la physionomie du dispositif sanitaire.
Ainsi, sur la nouvelle carte sanitaire qui se dessine, on peut retenir, entre autres, près de 900 Etablissements sanitaires de premier contact, ESPC construits passant de 1753 en 2011 à 2650 en 2024 au public, soit une hausse d’environ 51%. Trois Hôpitaux généraux (Adjamé, Danané, Méagui) ; cinq CHR (Aboisso, Adzopé, Bouaké, Man et San Pedro) ; trois établissements spécialisés (CNRAO, IMENA, Pôle Gynéco-obstétrique et Pédiatrique du CHU Cocody) ; 26 maternités équipées de blocs obstétricaux pour les Soins Obstétricaux et Néonatals d'Urgence Complets (SONUC), 14 centres de dialyse contre 3 avant 2011 ; 32 antennes de transfusion sanguines contre 14 en 2011, soit 18 nouvelles antennes.
Les investissements dans le secteur, très vite, ont eu un impact sur de nombreux indicateurs de santé. Les accouchements assistés par du personnel qualifié sont passés de 59% en 2012 à 84% en 2021. La mortalité maternelle a été réduite de 38% passant de 614 décès/100 000 naissances vivantes en 2012 à 385 décès/100 000 naissances vivantes en 2021. La mortalité des enfants de moins de 5 ans a été réduite de 31% entre 2016 et 2021 passant de 96 décès/1000 naissances vivantes en 2016 à 74 décès/100 000 naissances vivantes en 2021.
La mortalité liée au paludisme, véritable problème de santé publique, est passée de 11 décès pour 100 000 hbts en 2017 à 4.67 décès pour 100 000 en 2023 soit une réduction de plus de 50%. Concernant le VIH, le nombre de décès de personnes infectées est passé de 30 700 décès en 2011 à 9 500 décès en 2023. La prévalence du VIH a connu une baisse de 51% entre 2011 et 2023 et s’établit à 1,82% en 2023. Dans la lutte contre les pathologies lourdes, les résultats sont aussi encourageants. Pour les malades du cancer par exemple, les chances de survie s’améliorent pour les malades depuis l’ouverture du Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) en 2017. Le taux de survie à cinq ans qui était de 30% pour les femmes touchées par le cancer du sein est passé à 63% aujourd’hui. Il atteint 85% lorsque la maladie est dépistée tôt et correctement prise en charge.
Des acquis que les autorités sanitaires entendent consolider. En effet, dans le cadre de la réforme hospitalière, le gouvernement a décidé de créer dix Pôles régionaux d’excellence santé (PRES) pour renforcer l’accessibilité géographique afin de permettre à chaque habitant quelle que soit sa localisation de bénéficier dans un rayon de 150 kilomètres de soins adéquats avec des meilleurs plateaux techniques et des médecins spécialistes. Les régions choisies sont San Pedro, Man, Odienné, Korhogo, Daloa, Bouaké, Yamoussoukro, Abidjan, Abengourou et Bondoukou. Ces pôles s’appuient sur des établissements hospitaliers existants mis à niveau avec des standards internationaux pour être des références en matière de qualité et de disponibilité de soins.
Des pas importants sont ainsi posés dans le secteur de la santé qui est « un droit fondamental et un puissant moteur de développement de nos Etats », comme le souligne le ministre de la Santé.