Taï- Le Corridor écologique de Taï, mis en place début août 2024, fait déjà face, selon l'Unité d'exécution du projet (UEP), à une activité de braconnage, en l’occurrence une incursion, interrompue, nuitamment, jeudi 21 novembre 2024, grâce à une équipe de volontaires, dédiée à la sécurisation de cette réserve naturelle volontaire (RNV).
Alertés par des sources anonymes, de l'intrusion de braconniers dans la trame du Corridor, vers 20h, E.T et son équipe de surveillants bénévoles se sont déployés sans armes, avec des moyens rudimentaires dans la RNV. A leur vue, les braconniers ont pris la fuite, laissant derrière eux, une gazelle morte, espèce protégée, communément appelée "Guib harnaché", et des équipements de chasse.
Après cette saisie, conformément aux normes sanitaires en vigueur, des membres de l'UEP et de l'équipe de surveillance du Corridor ont procédé, vendredi 22 novembre, à l'incinération complète de l'animal sur un dépotoir isolé.
«Nous déplorons ces actes contraires à la longue tradition de conservation, ancrée dans le quotidien des populations de Taï, et appelons de tous nos vœux, leur cessation immédiate. C'est le lieu de rappeler la nécessité, et surtout l'urgence d'une implication de l'Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), dans le dispositif de surveillance de cette RNV, unique en son genre et constituant une pièce maîtresse dans la conservation des derniers grands blocs forestiers du Complexe Grebo-Khran-Sapo», a affirmé le coordonnateur national du projet Corridor écologique, Michel M'Kpomé, dans un plaidoyer, en faveur d'une surveillance mieux outillée, pérenne et plus efficace.
Créée par décret présidentiel, datant d'août 2024, et couvrant environ 200 ha, le long de la rivière Saro, le Corridor écologique est une RNV servant de point de passage et de canal de brassage génétique de nombreuses espèces animales, protégées de part et d'autre de la frontière ivoiro-libérienne.
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