Dans les régions du Gbôklê et des Grands Ponts, 114 établissements sanitaires clandestins ont été fermés pour non-conformité, selon un rapport publié par la Direction des Établissements Privés et Professions Sanitaires (Depps) consulté par Abidjan.net ce jeudi 05 décembre. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’initiative nationale « Zéro clinique illégale d’ici 2025 », visant à garantir un accès sécurisé et qualitatif aux soins de santé pour tous les Ivoiriens.
La mission menée par les agents de la Depps entre le 24 et le 30 novembre a révélé de graves lacunes dans le respect des critères d’ouverture et de fonctionnement des cliniques et infirmeries privées. Selon le rapport, la région sanitaire des Grands Ponts est particulièrement préoccupante en raison de la mauvaise qualité des soins offerts dans une majorité d’établissements. « Cette mauvaise qualité dans la prise en charge représente un grand danger pour la population de ladite région », souligne le document.
Dans la région des Grands Ponts, à Dabou, sur 31 établissements inspectés, 28 fermés, 2 mis en demeure et 1 autorisé à fonctionner. À Jacqueville, sur 18 établissements, 10 fermés, 7 mis en demeure, et 1 seul jugé conforme. À Grand-Lahou, Parmi les 31 établissements visités, 28 fermetures ont été prononcées et 3 établissements mis en demeure.
Dans le Gbôklê, dans le district sanitaire de Sassandra, les 30 établissements sanitaires privés inspectés ont tous été fermés. Quant au district sanitaire de Fresco, sur 18 établissements, 15 ont été fermés, 2 mis en demeure, et 1 seul autorisé à poursuivre ses activités après avoir satisfait aux exigences réglementaires.
Lancée depuis plusieurs mois, l’opération « Zéro clinique illégale d’ici 2025 » vise à assainir le secteur des établissements sanitaires privés en Côte d’Ivoire. Après les régions du Gbôklê et des Grands Ponts, cette campagne va s’étendre à d’autres régions du pays dans les semaines à venir.
Le rapport recommande un suivi rigoureux des décisions prises, impliquant les autorités préfectorales, sanitaires et sécuritaires, afin de garantir la fermeture effective des établissements non conformes.
Ces actions témoignent de la volonté des autorités ivoiriennes de protéger les populations contre les risques sanitaires liés aux structures illégales et non réglementées. En assainissant le secteur, le gouvernement espère rétablir la confiance des citoyens envers le système de santé et réduire les risques liés aux soins inadaptés.
Cyprien K.