Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, une journée de sensibilisation s’est tenue le 30 novembre 2024 à partir de 14h à l’ENSEA d’Abidjan. Organisée par l’ONG Yelenba Women in Action, sous le parrainage de Madame Kaba Nialé, Ministre du Plan et du Développement, cette rencontre a rassemblé experts, étudiants , des Ongs et survivantes autour de discussions, témoignages et activités pratiques.
Aïssata Sidibé-N’Dia, présidente de Yelenba Women in Action, a ouvert la journée en soulignant l’importance de sensibiliser sur les VBG :
“Autour de nous, chacun connaîtra, dans sa vie, au moins une personne victime de violences basées sur le genre. Prendre conscience de ce fléau est une première étape pour y mettre fin.”
À sa suite, Madame Félicité Kramoh, présidente de l’ONG Akwaba Mousso, a exposé les différentes formes de violences basées sur le genre et a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour les éradiquer.
Après les allocutions, les participants ont assisté à la projection de Silence Mortel, un film bouleversant produit par Marie-France Kouakou de l’ONG Overcome Women. Inspiré du récit d’une survivante, ce film retrace les séquelles physiques et psychologiques des violences, tout en mettant en lumière le chemin vers la résilience et la reconstruction lorsque les victimes osent parler.
La projection a été suivie par le témoignage en direct de la survivante à l’origine du film. Son récit, empreint de douleur et de courage, a suscité une vive émotion dans l’audience, rappelant l’urgence de briser le silence autour de ces violences.
Pour éclairer le débat, plusieurs experts étaient présents sur un panel, modéré par Bénédicte Joan, la Présidente de l’Ong Stop au Chat Noir.
Ainsi, M. Félix Balet, expert en genre, qui a présenté une définition claire des VBG et an exposé leur ampleur, ainsi que leurs conséquences. Il a également abordé les stratégies préventives et les mesures d’accompagnement nécessaires pour soutenir les victimes.
Ensuite, Dr Ghislain Coulibaly, sociologue, un fervent He for She a approfondi l’analyse des impacts sociaux et psychologiques des violences basées sur le genre. Il a également insisté sur l’importance de la masculinité positive.
Également présente sur le panel, la productrice du film Marie France Kouakou a évoqué les défis liés au tournage de son film, qu’elle a tourné pour créer une prise de conscience du problème à un niveau national.
La quatrième paneliste, Madame Félicité Kramoh, présidente de l’ONG Akwaba Mousso, a mis en lumière les outils pour sensibiliser, notamment la sensibilisation auprès des communautés pour déconstruire les normes favorisant les violences.
Elle a insisté sur l’idée que chaque acteur peut jouer un rôle clé dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
La journée s’est achevée par un atelier de self-défense animé par Maître Landry Achi Anaman, coach et instructeur en arts martiaux. Cet atelier a permis aux participants d’apprendre des techniques simples mais efficaces pour se protéger en cas de danger, tout en renforçant leur confiance.
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