Le conseil d’administration de l’Organisation panafricaine de l’agriculture (PAFO), à travers son président, Ibrahim Koulibaly, s’engage à assurer un avenir prometteur à l’agriculture en Afrique.
M. Koulibaly a exprimé la détermination de son organisation lors de la réunion du conseil d’administration de cette faîtière qui s’est tenue mercredi 12 et jeudi 13 décembre 2024 à Cocody-Abidjan, « dans l’espoir de poser les bases d’une agriculture durable, dynamique et génératrice d’emplois en Afrique ».
Il a insisté sur l’importance de la rencontre qui vise à discuter des défis qui affectent les agriculteurs, lors de ces assises représentant un tournant stratégique pour l’agriculture africaine, dans un contexte où le continent cherche à revitaliser son secteur agro-alimentaire.
A cette rencontre qui avait également pour but de renforcer la visibilité de la PAFO auprès des institutions comme la Banque africaine de développement (BAD), le président du conseil d'administration a affirmé tout mettre en œuvre pour rassurer l’Union africaine du rôle essentiel de son organisation "afin d’obtenir les moyens nécessaires à l’application de nos politiques".
Il a également évoqué l’importance de la prochaine déclaration historique sur la politique agricole africaine qui sera adoptée à Kampala, tout en faisant savoir que les recommandations de la rencontre doivent être prises en compte pour le bien-être des populations africaines.
« L’agriculture est le seul secteur capable de créer des millions d’emplois pour nos jeunes. Elle est essentielle à notre décollage économique », a indiqué Ibrahim Koulibaly, estimant que l’agriculture est au cœur du développement économique des nations africaines.
Il a expliqué que cette rencontre de deux jours à Abidjan marque un moment clé pour l’avenir de l’agriculture en Afrique. Elle s’inscrit dans un effort collectif pour faire entendre la voix des agriculteurs et pour obtenir un engagement fort des décideurs politiques afin de transformer le potentiel agricole du continent en réalité tangible.
La réunion a planché sur plusieurs thématiques que sont entre autres la validation de documents de gouvernance et dans le renforcement du rôle de la PAFO en tant qu’acteur central dans l’élaboration de la politique agricole de l’Union africaine.
Pour le président de l’Association nationale des organisations professionnelles agricoles, Eugène N’zi, cette réunion représente un tournant historique pour la PAFO. Il a souligné que « l’organisation aspire à devenir un acteur audacieux et influent, capable de propulser le secteur agricole vers de nouveaux sommets ».
Créée en 2010 à Lilongwe, au Malawi, la PAFO s’est affirmée comme une plateforme centrale pour représenter les intérêts des agriculteurs africains. Dotée de cinq plateformes régionales, elle renforce les capacités locales, promeut la sécurité alimentaire et défend les droits des agriculteurs à l’échelle continentale.
Représentant plus de 80 millions d’agriculteurs à travers près de 79 organisations nationales, la PAFO vise à améliorer la sécurité alimentaire tout en promouvant des politiques agricoles durables. La réunion a été organisée en collaboration avec le Réseau des organisations paysannes et de producteurs d’Afrique de l’Ouest (ROPPA).
(AIP)