Le président de la Fédération nationale des associations de consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC-CI), Yves Aka, a, le 29 décembre dernier, fait le bilan de l’année 2024. En dehors de quelques progrès dans certains secteurs (électricité, route), il ressort de cet exercice que la FAC-CI n’est pas satisfaite de la gestion du gouvernement. Le ministère du Commerce et de l’Industrie notamment.
Pour Yves Aka, les consommateurs subissent la hausse des prix concernant des denrées alimentaires ainsi que d’autres aliments. « La FAC-CI fait le constat que les consommateurs manifestent leur insatisfaction dans plusieurs domaines tels que l’accès aux logements tant sur le plan de l’acquisition que la location, les prix des produits halieutiques et animaux importés.
Ensuite, nous sommes encore trop dépendants de l’importation du riz au point que nous subissons les hausses de coûts mondiaux au détriment du riz local. A cela s’ajoute le fait que la mécanisation de notre agriculture reste encore un défi majeur à relever dans cette compétition des nations. Le secteur de la distribution en particulier et du commerce en général reste trop l’affaire des communautés étrangères créant ainsi une fissure dans la politique de la concurrence fondée sur l’ordonnance 2023-662 du 20 septembre 2023 modifiant la loi 91-999 du 27 décembre 1991 », a-t-il dénoncé. Le président de la FAC-CI a également rappelé au gouvernement que l’école n’est plus à la bourse des parents à cause du coût très élevé de la scolarité. « La FAC-CI constate que malgré la volonté exprimée du gouvernement, l’école demeure chère dans son ensemble en termes de frais d’inscription que de scolarité à la maternelle, primaire, secondaire et universitaire donc elle reste loin d’être gratuite pendant que les coûts des services publics de santé restent aussi élevés », a-t-il ajouté et dépeint l’atmosphère politique qui ne rassure pas la population. « La FAC-CI constate avec amertume la fragilité de l’atmosphère politique de nature à menacer la paix sociale tout en mentionnant que les déguerpissements des populations effectués n’ont souvent pas respecté les droits de l’homme selon l’opinion majoritaire. Ainsi donc, la FAC-CI voudrait clore son bilan en lançant un appel à l’égard de la classe politique ivoirienne pour la culture de la paix afin que l’année électorale 2025 ne soit pas un cauchemar pour notre beau pays », a-t-il averti.
Revenant à ses activités, la Fédération a également fait un bilan du reste positif. « Sur l’exercice 2024 allant de janvier à décembre, la Fédération nationale des Associations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (FAC-CI) a mené plusieurs activités de formation, de sensibilisation, de représentation, de recueil de plaintes et d’accompagnement des consommateurs », a rappelé Yves Aka.
DJE KM
In Le Nouveau Réveil / Mardi 31 décembre 2024 - N°6768