Le lancement du Programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (MPRR-SSA) a eu lieu le 09 janvier, à l’Ecole des entrepreneurs de l’Institut International des Affaires en Entrepreneuriat (2IAE) d’Azaguié, en présence de Victorine Tiapani, sous-Préfet de cette localité, des représentants de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de la Direction Générale des Ivoiriens de l’Extérieur (DGIE).
Initié en 2022 par l’OIM dans 22 pays dont la Côte d’Ivoire, ce projet vise à fournir un soutien à 300 migrants de retour à travers la mise en place de microprojets individuels.
Ayant été sélectionné après un appel d’offre en 2018, le cabinet 2IAE conduit la 3è phase de ce programme prenant en compte la formation et l’insertion de 150 migrants de retour dans les secteurs du commerce, l’artisanat et l’agropastoral, indiqués par l’OIM.
Le cabinet 2IAE a proposé que 130 de ces bénéficiaires soient outillés à la création et gestion de salon de coiffure, la vente de poulet braisé, vente de garba (attéké poisson thon), vente de téléphone portable et accessoires multimédia et vente de vêtements. Les 20 autres seront formés en agriculture et élevage.
Au cours de cette cérémonie, Victorine Tiapani, sous-Préfet d’Azaguié, en poste depuis 2020, a témoigné avec suffisamment de recul de l’évolution des premiers bénéficiaires de ce programme. Et, qui ont réussi leur réinsertion socioéconomique, de manière générale dans cette localité, mais en particulier grâce au groupe École 2IAE.
Elle a saisi également l'occasion pour saluer à nouveau l'OIM parce que selon elle, le MPRR-SSA est un nouvel exemple de la parfaite collaboration entre l'OIM et la Côte d’Icoire, membre de ladite organisation depuis 2018.
« Connaissant la rigueur des procédures internes de l'OIM pour sélectionner leur partenaire, je suis confortée dans ma pensée de ce que, ce qui se fait ici, à l’Ecole des entrepreneurs d’Azaguié, est de qualité. Ce n'est pas pour vanter cette université qui est chez moi, non. Les résultats au BTS et autres l'attestent. En plus de la qualité de l'enseignement que vous allez recevoir, ici, vous allez profiter d'un réseau avec les anciens bénéficiaires (pour l’encadrement) qui sont présents. Vous aurez également la faculté de profiter de la qualité des personnels qui dispensent les différentes formations », a-t-elle exprimé.
Quant à Hassane Salimatou, représentante du Chef de Mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, elle a indiqué que cette initiative n’est pas la première du genre. Et que dans sa stratégie d’accompagnement des migrants, l’OIM a collaboré avec une dizaine d’organisations entre 2018 et 2020, période durant laquelle le groupe Ecole 2IAE a assisté 150 migrants ivoiriens de retour pour leur réinsertion dans l’agriculture et le BTP.
« Nous sommes convaincus que ce nouveau partenariat renforcera les compétences de nos bénéficiaires dans la gestion d’activités génératrices de revenus (AGR) et favorisera leur intégration durable dans des activités économiques durables », a-t-elle déclaré.
Sako Mamadou, sous-directeur à la DGIE, a réitéré la volonté du Gouvernement de continuer à faire sa part à travers le Ministère de tutelle, tout en appelant à la responsabilité de chacun et de tous pour une migration sure, ordonnée et régulière. « C’est une migration de choix plutôt que forcée, une migration où le migrant est mieux informé et où il est acteur de tout le processus aux côtés des partenaires techniques et financiers », a-t-il conseillé.
Le Fondateur du groupe Ecole 2IAE, Séraphin Koua, chéville ouvrière de ce programme, a fait le point de l’insertion des anciens bénéficiaires de 2018 et 2019 dont certains constituent les artisans pour l’encadrement des nouveaux migrants de retour.
A l’en croire, à ce jour ils ont été tous intégrés dans le tissu économique comme l’a si bien illustré les vidéos de témoignages projetées au cours de cette rencontre.
Il en a profité pour dire merci à l'État de Côte d'Ivoire, à l'Union Européenne (UE) et à l'OIM, qui œuvrent au quotidien pour donner de l'espoir aux jeunes frères et sœurs qui ont été trompés par le mirage de l’eldorado occidental.
« Nous sommes engagés, déterminés pour réussir ce programme, parce que nous sommes l'Ecole des entrepreneurs, celle qui change les mentalités et créé des opportunités pour ces jeunes qui reviennent de leur migration irrégulière », a-t-il assuré.
Ct
