La sixième édition de ‘’ Financial Afrik Awards , un évènement économique annuel sur la finance africaine, a été officiellement ouverte le mardi 28 janvier 2025 à Abidjan au cours d’une cérémonie présidée par Nialé Kaba, la ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, a constaté Abidjan.net sur place.
Cet événement qui vise à renforcer le ‘’partenariat stratégique’’ entre l’Afrique et le monde arabe, est organisé autour du thème : ‘’ Renforcer les partenariats stratégiques entre le monde arabe et l’Afrique : investissements, industrialisation, commerce et services pour une croissance durable et partagée’’.
Selon Nialé Kaba, la ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, cette 6è édition de ‘’ Financial Afrik Awards’’ devrait servir de cadre pour ouvrir une lucarne et explorer les voies permettant de capter davantage de flux entrants d’investissements directs étrangers en Afrique.
‘’ Les pays arabes, en particulier ceux du Golf, disposent d’importantes ressources financières qui peuvent être captées dans les projets des pays africains. Il s’agit, ( entre autres) des fonds souverains tels que ceux d’Abu-Dhabi’’. Grâce à leurs exportations d’hydrocarbures, ces pays enregistrent des excédents commerciaux massifs. De l’autre côté, l’Afrique regorge d’opportunités immenses en termes de ressources naturelles et humaines. Le continent détient plus de 30% des réserves mondiales des minéraux. Il possède également 60% des terres arables non encore exploitées à l’échelle mondiale offrant ainsi un potentiel considérable pour le développement agricole. Avec 1,4 milliards d’habitants en 2023 et une population jeune dont l’âge médian est de 19 ans, l’Afrique représente un véritable vivier d’innovation’’, a estimé Mme Kaba.
Poursuivant, elle a regretté que malgré ce potentiel, les échanges commerciaux entre le monde arabe et l’Afrique restent largement sous exploités avec seulement 28 milliards de dollars d’investissement en 2022.
Par ailleurs, la ministre a précisé que les échanges concernent principalement les produits agricoles ainsi que les ressources minières exportées par l’Afrique tandis que les pays arabes exportent les hydrocarbures, des produits raffinés et manufacturés.
‘’ En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, , je voudrais indiquer que le gouvernement a fait de la transformation locale des matières premières et la diversification des exportations, l’une de ses priorités. Le gouvernement entend poursuivre la réalisation des infrastructures publiques. Notamment, par le moyen du partenariat public-privé afin de doter le pays d’une masse critique d’infrastructures’’, a-t-elle fait savoir.
Mme Kaba a conclu son adresse en insistant sur la nécessité de raffermir les relations avec le monde arabe.
Avant elle, Dr Sidi Ould Tah, le président de la Banque arabe de développement économique en Afrique ( BADEA), a salué la ‘’ résilience’’ de l’économie ivoirienne qui, de son avis, constitue la locomotive de la sous-région ouest-africaine.
‘’ La réussite ivoirienne n’est pas une réussite fruit du hasard. C’est une réussite fruit de politiques économiques réussies avec fermeté et avec une volonté de transformer la Côte d’Ivoire en un pays émergent’’, a dit M. Tah.
‘’ L’Afrique n’est pas seulement le continent du futur, c’est le continent du présent. Nous avons besoin du secteur privé arabe et des fonds souverains arabes’’, a soutenu le président de la BADEA.
C’est pourquoi, M. Tah a assuré que la BADEA s’engage à jouer un ‘’ rôle de catalyseur’’ pour le renforcement du partenariat entre l’Afrique et le monde arabe.
Pour sa part, Adama Wade, le directeur de publication de ‘’Financial Afrik’’ a affirmé que ‘’ c’est le temps des nouvelles alliances’’.
Le panel inaugural de ces assises a porté sur le thème : ‘’ Créer des ponts entre les marchés et mobiliser des capitaux pour la croissance’’. Il a été animé par plusieurs personnalités du monde des finances dont des présidents de Fonds souverains arabes.
‘’ L’Afrique a des atouts naturels très forts. La jeunesse de sa population est une opportunité unique pour l’Afrique pour sortir sa tête de l’eau’’, a estimé Serge Ekué, le président de la Banque ouest-africaine de développement ( BOAD).
L.Barro