La Côte d'Ivoire fait face à l'exportation illicite des produits agricoles de rente vers les pays voisins malgré tous les dispositifs mis en place pour endiguer ce phénomène.
En vue d'une implication plus ardue des autorités préfectorales, l'Etat par arrêté interministériel du 25 mars 2014, a créé des Comités de veille pour le suivi de la commercialisation de l’anacarde. 10 ans après la mise en place de ces Comités, et suite à l'atelier d'opérationnalisation tenu le 22 janvier à Bouaké, le Conseil du coton et de l'anacarde a organisé un atelier bilan, hier jeudi 30 janvier à Yamoussoukro, Centre d’innovations et de technologies de l’anacarde (CITA).
Cette rencontre avec le corps préfectoral a été marquée par un appel du ministre d'État, ministre de l'Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Konenan Kouassi Adjoumani de l'assemble du corps préfectoral à être des acteurs de la lutte contre la fuite des produits de rente :« Je voudrais vous encourager au titre des défis actuels à intensifier les efforts dans la lutte contre la fuite des produits vers les pays voisins.
Ce phénomène évoqué par le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde doit être endigué. L’engagement des plus hautes autorités d’y mettre fin ne fléchira pas.
Nous devons tous nous inscrire dans cette voie en mettant en œuvre tous les moyens légaux et tout le dispositif opérationnel de la puissance publique pour y mettre fin définitivement. »
Il les a invités à s'impliquer pour sensibiliser et accompagner les acteurs sur l'adoption de bonnes pratiques visant à préserver la qualité marchande, tout en veillant au respect des prix planchers fixés par le Gouvernement.
« Pour une meilleure orientation des interventions et une mutualisation des synergies, l’ensemble des Administrations déconcentrées et des acteurs de la filière sont regroupés au sein de Comités départementaux de veille pour un suivi inclusif et concerté de la commercialisation de l’anacarde.
Ces Comités, présidés par les Préfets, sont opérationnels depuis 2015. (...) Il y va de notre capacité à mettre en œuvre nos politiques de développement agricole sans interférence extérieure néfaste.
Nous devons empêcher ceux qui viennent enlever quelques noix au prix fort et qui laissent la grande majorité des producteurs avec leur production sur la main et les obligent à la brader. »
Le directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde, Mamadou Berté, a précisé que « Cet atelier bilan est une étape cruciale pour renforcer l’efficacité des Comités de veille et mieux assurer le suivi de la commercialisation de l’anacarde.
La participation active de tous les acteurs concernés est essentielle pour atteindre les objectifs fixés et garantir le succès de cette initiative. »
JEAN PRISCA