Le village Manbé-Eiminkoa de Jacqueville a célébré sa traditionnelle cérémonie du nouvel an dénommée « Dedu Gnanman» les 14 et 15 février 2025. Un événement majeur qui rassemble chaque année les trente grandes familles du village Mambè-Eiminkoa (Jacqueville). Cette édition, placée sous le signe du vivre-ensemble et du développement, a été l’occasion pour le chef du village, Acadié Toussaint Lazare, de réaffirmer les valeurs d’unité et de solidarité, piliers essentiels du progrès de Jacqueville.
Instituée par les ancêtres, la fête du « Dedu Gnaman » est un moment solennel où les dignitaires de chaque famille, y compris ceux de la diaspora, renouvellent leur allégeance au chef du village. Cette année, la cérémonie a été marquée par la présence de Jean Philippe Kaboré, fils de Jacqueville représentant la Haute Chancelière Henriette Dagri Diabaté, qui est venu transmettre un message d’unité et d’espérance.
Dans son allocution, le chef du village Acadié Toussaint a rappelé que cette fête est bien plus qu’un simple rituel : elle est un héritage précieux à préserver. « Nous sommes tous fils et filles de Jacqueville. Si nous voulons bâtir cette terre que nos ancêtres nous ont léguée, il faut s’unir pour bâtir », a-t-il insisté, exhortant ses administrés à renforcer leurs liens pour assurer un avenir prospère aux générations futures.
Depuis son accession à la chefferie il y a quatre ans, Acadié Toussaint s’est engagé dans des réformes majeures pour moderniser Jacqueville. Il a notamment initié la création d’une mutuelle de développement, un outil essentiel pour coordonner les actions en faveur de la localité.
L’un des projets phares actuellement en cours est la rénovation du cimetière du village, autrefois marqué par l’anarchie. Grâce à un partenariat avec la mairie, des travaux ont été lancés pour en faire un lieu ordonné et digne. Le chef a profité de l’occasion pour appeler les familles à s’impliquer davantage dans ces initiatives qui visent à améliorer la qualité de vie des habitants.
Au-delà de son caractère institutionnel, la célébration du « Dedu Gnaman » a aussi été un véritable festival culturel. Jeux du terroir, danses traditionnelles et moments de partage ont rythmé ces deux journées de retrouvailles. Ce brassage culturel a permis de renforcer l’esprit de fraternité, non seulement entre les natifs de Jacqueville, mais aussi avec les populations issues d’autres régions de la Côte d’Ivoire vivant dans la commune.
« Ce rassemblement symbolise notre unité et notre détermination à travailler ensemble pour bâtir un avenir meilleur pour nos enfants et pour les générations futures », a conclu le chef du village, appelant chaque habitant à œuvrer pour le bien commun.
JB
