x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 21 février 2025 | Abidjan.net

Côte d'Ivoire : 46 cas de féminicides recensés dans les médias de 2022 à 2024 par l’Organisation pour la Réflexion et l'Action Féministe (ORAF)

Côte d'Ivoire : 46 cas de féminicides recensés dans les médias de 2022 à 2024 par l’Organisation pour la Réflexion et l'Action Féministe (ORAF)
© Abidjan.net Par RS
Côte d'Ivoire : 46 cas de féminicides recensés dans les médias de 2022 à 2024 par l’Organisation pour la Réflexion et l'Action Féministe (ORAF)

L’Organisation pour la Réflexion et l'Action Féministe (ORAF) a présenté, le vendredi 21 février 2025, un monitoring médiatique des cas de féminicides en Côte d’Ivoire lors d’une conférence de presse dans la commune de Cocody. Cette rencontre a également été l’occasion de mettre en avant les objectifs de la coalition “Toutes unies pour nos vies”.


Lors de la présentation du monitoring, Carelle Laetitia Goli, présidente de l’ORAF, a révélé “46 cas de féminicides recensés de 2022 à 2024, soit 12 en 2022, 18 en 2023 et 16 en 2024.” Elle a également précisé que les victimes âgées de 20 à 30 ans représentaient la plus grande catégorie, avec 30,4% des cas. Par ailleurs, les armes blanches ont été utilisées dans 44,7% des féminicides, illustrant ainsi un continuum de violences menant jusqu'à la mort. La ville d'Abidjan demeure la plus touchée par ces crimes, avec Yopougon en tête des communes les plus concernées, selon les données médiatiques recensées.


Concernant le processus de monitoring, l’experte Goli a tenu à rassurer sur la fiabilité des sources utilisées. “Nous avons surveillé l’espace médiatique ivoirien en nous basant sur des médias crédibles et inattaquables comme sources.” Elle a ajouté, “Nous avons ensuite effectué du fact-checking en contactant certaines personnes au sein de ces médias, et nous avons croisé les informations avec trois ou quatre autres sources avant d’extraire les données à l’aide d’un logiciel.”


Reconnaissant le rôle crucial des médias, elle a plaidé pour une collaboration avec le "quatrième pouvoir", affirmant que “si les médias se saisissent d'une question, elle devient un sujet central du débat public ”. Cependant, elle a déploré le traitement médiatique insuffisant des féminicides. “Ce qu'on peut reprocher, ce sont les traitements éthiques. Les féminicides, comme tous les crimes, ne sont pas des faits divers ni des sujets de commérage. Ce sont de véritables crimes qui méritent une couverture médiatique sérieuse, au même titre qu’une élection ou un dossier sur la corruption.”


Elle a ainsi appelé à consacrer des enquêtes approfondies aux féminicides et à protéger l’image des victimes.


Le 6 décembre 2024, lors des 16 jours d’activisme, l’initiative “Toutes unies pour nos vies” est née de la volonté de l’ORAF d’unir les organisations féministes afin d’amplifier leur voix dans leur lutte . Cette coalition est composée de dix organisations, parmi lesquelles Stop au Chat Noir, le Centre Ahou, Amazoon du Web, ALFEC, WAF, ENAG et UNAFEHCI.


L’objectif de “Toutes unies pour nos vies” est de développer une synergie commune pour lutter contre les féminicides, protéger les victimes et les co-victimes, notamment les enfants, sensibiliser et informer le grand public, apporter un soutien aux familles des victimes et mobiliser les décideurs ainsi que la communauté internationale sur cette question.


R-SEKONGO

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ