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Économie Publié le samedi 8 mars 2025 | AIP

Taï: la filière manioc fait face à des carences

Taï: la filière manioc fait face à des carences
© AIP Par DR
le manioc

Taï, Les acteurs de la filière manioc du département de Taï font face à plusieurs difficultés dans la production et la transformation de ce produit vivrier, malgré une forte demande sur le marché local, a constaté mercredi 05 mars 2025, sur place l’AIP.


La production agricole du manioc, hormis quelques localités comme Kadjokro, dans la commune de Taï, et les villages de la Compagnie d'hévéa du Cavally (CHC), dans la sous-préfecture de Zagné, est confrontée à plusieurs difficultés majeures.


L'indisponibilité des terres arables occupées essentiellement par les cultures de rente, dont le cacao et l'hévéa, le manque de formation des producteurs aux techniques modernes de production, et l'absence d'unités de transformation concourent à la faiblesse de la production locale.


«Comme il y a pénurie souvent ici à Taï, nous faisons venir la pâte de manioc, semi transformée de Daloa et parfois de plus loin, que nous stockons pour produire l'Attiéké. Le transport nous coûte très cher et le stockage réduit la qualité du produit fini. Nos clients s'en plaignent», déplore Yvonne Kouamé, productrice d'Attiéké (semoule de manioc) à Taï.


Chargée de mesures riveraines du Corridor écologique de Taï et ayant encadré la création d'une unité de production et de transformation du manioc, Pulchérie Doffou pointe, par ailleurs, d'autres défis liés à la filière.


Selon Mme Doffou, les carences en gestion d'entreprise et dans la pérennisation des unités de production mise en place font obstacle à l'émergence d'une filière structurée et pérenne à Taï. «La demande en produits dérivés du manioc tels que l'Attiéké, le Gari et le Placali est forte. Nous recherchons encore un modèle de gestion plus adapté aux réalités locales parce que la filière représente non seulement une formidable opportunité d'auto emploi pour les femmes et les jeunes, mais aussi un levier pour assurer la sécurité alimentaire des populations de Taï», a-t-elle soutenu.


Tubercule, dont les produits dérivés font partie des plus consommés en Côte d'Ivoire, le manioc est, de plus, au cœur de la gastronomie locale, dont le mets principal est fait à base de feuilles de manioc.


(AIP)


cma/ja/fmo

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