Mine, Pétrole, Énergie: les premiers résultats À la faveur du CERAWeek 2025 à Houston, plusieurs majors, dont BP, PETROBRAS et VITOL, ont annoncé leur intention d’investir massivement dans l’offshore ivoirien. Entre retours stratégiques, nouveaux entrants et renforcements d’engagements, le pays se positionne comme une destination de choix pour les grandes compagnies pétrolières. Une dynamique qui s’inscrit dans le sillage des découvertes majeures de gisements et des réformes engagées pour offrir un cadre attractif aux investisseurs. Une nouvelle ère énergétique s’ouvre pour la Côte d’Ivoire.
En marge du CERAWeek 2025 à Houston, plusieurs compagnies pétrolières de premier plan ont annoncé leur intention d’investir dans l’offshore ivoirien. Le roadshow mené par Mamadou Sangafowa Coulibaly, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, commence déjà à porter ses fruits.
Cinq compagnies pétrolières, dont deux majors du top 10 mondial, ont ainsi fait part de leur volonté d’engager des investissements significatifs en Côte d’Ivoire à l’issue de séances de travail stratégiques avec la délégation .
Dix ans après son retrait du pays, BP signe son grand retour en Côte d’Ivoire. Le 12 mars, les représentants du géant britannique ont informé Mamadou Sangafowa Coulibaly de la décision de réinvestir dans l’exploration pétrolière ivoirienne, une initiative qui s’inscrit dans la nouvelle stratégie de son conseil d’administration.
Dans un premier temps, BP prévoit d’acquérir les données des études préliminaires sur le bassin sédimentaire ivoirien afin d’affiner ses choix de blocs à explorer. Selon ses émissaires, ce retour est motivé par l’environnement d’investissement stable du pays, une gouvernance transparente et les récentes découvertes pétrolières majeures, des éléments qui ont convaincu le groupe de renouer avec l’exploration en Côte d’Ivoire.
PETROBRAS, un nouvel acteur de poids sur le marché ivoirien
Autre annonce de premier plan, la compagnie brésilienne PETROBRAS fera son entrée en Côte d’Ivoire. Magda Chambriard, PDG du groupe, a officialisé cette décision le 10 mars, à l’issue d’une rencontre avec le ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly. PETROBRAS prévoit d’acquérir des données sur quatre blocs offshore identifiés et d’explorer un partenariat avec PETROCI.
« Les bassins sédimentaires de la Côte d’Ivoire et du Brésil partagent des similitudes géologiques significatives. Dans le cadre de la coopération Sud-Sud, nous pourrions mettre en commun nos expériences et expertises », a expliqué Magda Chambriard.
Une collaboration que le ministre ivoirien a saluée, soulignant que PETROBRAS, acteur intégré sur toute la chaîne de valeur du secteur pétrolier dont la Côte d’Ivoire veut s’inspirer, pourrait jouer un rôle clé dans le développement industriel du pays.
Le géant suisse du négoce pétrolier VITOL, déjà actif en Côte d’Ivoire à travers la distribution de produits pétroliers, a annoncé son intention d’étendre ses activités à l’exploration offshore. L’entreprise participera à des consortiums spécialisés dans la recherche pétrolière pour identifier de nouveaux gisements exploitables.
Par ailleurs, la société indépendante VAALCO Energy, basée à Houston, a affiché un intérêt accru pour quatre nouveaux blocs offshore. Ce nouvel engagement fait suite à l’acquisition de son premier bloc en Côte d’Ivoire en mars 2025, une transaction qui témoigne de la confiance croissante des compagnies pétrolières envers le marché ivoirien.
Murphy Oil, autre acteur majeur basé à Houston, a déjà pris une longueur d’avance. La société prévoit de réaliser son premier forage en Côte d’Ivoire avant fin 2025, selon Mamadou Sangafowa Coulibaly. Murphy détient actuellement cinq blocs offshore, dont l’un contient des réserves prouvées de gaz naturel, consolidant ainsi son positionnement dans le pays.
Ces annonces d’investissements interviennent alors que les États-Unis réaffirment leur engagement aux côtés de la Côte d’Ivoire dans le développement de son secteur pétrolier. Le 11 mars, en marge du CERAWeek, une réunion ministérielle a réuni plusieurs ministres africains des hydrocarbures et Chris Wright, secrétaire américain à l’Énergie.
Fait marquant, la Côte d’Ivoire était le seul pays francophone subsaharien invité, aux côtés des poids lourds du secteur que sont le Nigeria, l’Angola et l’Égypte. Lors de ces échanges, Chris Wright a souligné la volonté de l’administration américaine d’accompagner l’Afrique dans l’exploitation de ses ressources énergétiques, avec pour objectif d’améliorer l’accès à l’électricité et aux solutions de cuisson propres.
Au cours de son entretien avec Mamadou Sangafowa Coulibaly, le secrétaire américain a exprimé son engagement à encourager les compagnies et investisseurs américains à explorer les opportunités offertes par l’industrie pétrolière ivoirienne. Un signal pour Abidjan et un soutien de poids qui augure de bonnes perspectives pour le pays.
Un roadshow couronné de succès avant l’étape de New York
Mamadou Sangafowa Coulibaly s’est félicité des résultats tangibles obtenus lors de cette première étape de ce roadshow américain. Selon lui, les engagements exprimés par BP, PETROBRAS, VITOL et VAALCO sont une nouvelle preuve de la confiance croissante des investisseurs dans le potentiel énergétique ivoirien. Il a rappelé que ces avancées s’inscrivent pleinement dans la vision du président de la République Alassane Ouattara, qui a permis à la Côte d’Ivoire de se hisser parmi les dix plus grandes économies africaines.
Ce 13 mars, le roadshow se poursuit à New York, avec des rencontres stratégiques prévues avec les principaux acteurs de l’industrie minière et énergétique mondiale. La Côte d’Ivoire entend ainsi renforcer son positionnement comme hub énergétique en Afrique de l’Ouest et poursuivre son offensive pour accélérer l’exploitation de ses ressources naturelles.
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