Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 9 avril 2020 à l'hôtel laforge a cocody , la militante du PDCI , Valérie Yapo, a fustigé les "manœuvres illégales" de la direction de son parti , tout en réaffirmant sa confiance en la justice.
Devant un parterre de journalistes, elle a détaillé les irrégularités qui entacheraient , selon elle, la prochaine convention pour la désignation du candidat du parti à la présidentielle d’octobre 2025.
L’élément déclencheur de cette sortie médiatique ? Les fuites , selon elle, qui ont suivi l’audience du 28 mars dernier devant le tribunal d’Abidjan. Valérie Yapo , qui conteste la légitimité de Tidjane Thiam à la tête du PDCI, affirme que des « allégations trompeuses » ont été relayées.
« À peine sortis du tribunal, les réseaux sociaux et certains médias ont prétendu que j’avais demandé une mise sous tutelle du PDCI. C’est faux ! », s’est-elle indignée.
Elle explique que lors de cette audience, le juge a simplement demandé quelle serait la procédure en cas d’invalidation de Thiam. « Nous avons rappelé que les statuts prévoient que le doyen d’âge du bureau politique assure l’intérim. Mais certains ont transformé cela en une soi-disant demande de tutelle », déplore-t-elle.
Le deuxième volet de ses accusations porte sur l’organisation précipitée de la convention pour désigner le candidat du PDCI à la présidentielle. Le bureau politique, réuni samedi dernier en l’absence de Tidjane Thiam – officiellement en déplacement à Djibouti –, a fixé la tenue de cette convention entre le 25 mars et le 16 avril 2025, avec un dépôt des candidatures ouvert du 8 au 10 avril 2025.
« Comment croire à une compétition équitable quand on donne deux jours aux éventuels adversaires de M. Thiam pour préparer leur dossier ? », interroge-t-elle. Pire, selon elle, le comité chargé d’organiser la convention serait sous l’influence directe de Tidjane Thiam, ce qui rendrait le processus « illégitime ».
Malgré ces obstacles, Valérie Yapo affirme qu’elle poursuivra son combat judiciaire. « Je ne suis pas une manipulée. Je me bats pour le PDCI, pour que la justice et les statuts soient respectés », a-t-elle martelé . Elle a également lancé un appel aux militants : « Ne vous laissez pas voler votre parti. La Côte d’Ivoire nous regarde. »
Jb

