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Politique Publié le mercredi 16 avril 2025 | Abidjan.net

Présidentielle 2025 : la CEI sollicite l'appui des guides religieux pour un scrutin apaisé

© Abidjan.net Par DR
Présidentielle 2025 : la CEI sollicite l'appui des guides religieux pour un scrutin apaisé
Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a rencontré ce mercredi 16 avril 2025 à Abidjan-Cocody, les guides religieux de Côte d’Ivoire dans un climat empreint de respect et d'écoute.

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a rencontré ce mercredi 16 avril 2025 à Abidjan-Cocody, les guides religieux de Côte d’Ivoire dans un climat empreint de respect et d'écoute. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de l’institution de renforcer la transparence du processus électoral et de mobiliser les forces morales du pays en amont de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025.


Dès l’entame de son discours, le président de la CEI a exprimé sa reconnaissance aux guides religieux pour leur présence fraternelle et leur engagement en faveur de la paix en Côte d’Ivoire. Il les a qualifiés de « ciment et ferment de la vie sociale », soulignant leur rôle apaisant dans l’espace public. « Par vos intercessions, vos prières, vos prêches et surtout par vos prises de parole, vous rendez la société meilleure », a-t-il déclaré avec conviction.


Alors que l’élection présidentielle de 2025 approche, le président de la CEI a rappelé que les précédents scrutins législatifs, sénatoriaux, régionaux et municipaux ont été salués pour leur caractère apaisé. Toutefois, il a regretté que l’élection présidentielle suscite toujours des tensions et des passions fortes. Il a également déploré les critiques récurrentes visant l'institution électorale, notamment au sujet de la révision de la liste électorale, ce qui a conduit deux partis politiques à suspendre leur participation aux travaux de la CEI.


Pour répondre à ces préoccupations, M. Coulibaly-Kuibiert a tenu à expliquer les mesures prises par son institution. Il a insisté sur les efforts de dialogue entrepris avec les institutions nationales, les partis politiques, et désormais les religieux. Il a aussi souligné que la CEI n’a jamais été opposée à l’audit de la liste électorale, tout en posant une condition essentielle : que les règles de l’audit soient clairement définies et connues de tous.


Il a illustré cette nécessité de cohérence par une métaphore : « C’est comme si, pour entrer à un bal, on exige une chemise, un pantalon et un chapeau. Ensuite, on accepte ceux qui n’ont pas de chapeau. Puis, en plein bal, on dit qu’il faut faire un contrôle, mais cette fois avec la règle stricte : chemise, pantalon et chapeau. Que faire des gens déjà admis ? » Cette comparaison vise à montrer la difficulté d’appliquer des critères a posteriori qui n’étaient pas ceux retenus initialement.


Concernant la présence de personnes décédées ou supposées non ivoiriennes sur la liste électorale, le président de la CEI a reconnu les limites du système et rappelé que l’institution ne détient pas le registre des décès. Il a néanmoins indiqué que des opérations de toilettage sont en cours, notamment en coopération avec l’état civil et les juridictions compétentes, afin d’authentifier les cas de décès par des moyens légaux, y compris des témoignages devant les sous-préfets.


Il a également insisté sur le fait que la loi électorale encadre strictement les procédures de contestation. Une requête doit être écrite, motivée et accompagnée de pièces justificatives. Ainsi, selon lui, il n’est pas admissible de remettre en cause l’intégrité de la liste électorale uniquement sur la base de fichiers non vérifiés ou de croix apposées sur des noms.


Enfin, le président de la CEI a mis en garde contre une instrumentalisation politique de l’institution. Il a rappelé qu’une fois nommés, les membres de la CEI, bien que désignés par des partis politiques, prêtent serment et sont tenus à un devoir de neutralité. Le retrait de certains membres à la demande de leurs partis met selon lui à mal le principe d’indépendance de l’institution.


En appelant les guides religieux à comprendre et relayer ces réalités, Coulibaly-Kuibiert espère les associer à une mission de sensibilisation, de médiation et de vérité, pour une présidentielle sans violence ni suspicion.


Les religieux ont dans l’ensemble salué cette initiative de la CEI et dénoncé l’attitude de certains politiques qu’ils qualifient « de vouloir prendre en otage la Côte d’Ivoire ».


Le cheikh Diakité du Cosim a indiqué quand les élections approchent, certaines personnes surtout hommes politiques font des des calculs


et pensent qu'ils peuvent imposer un changement tout de suite.

« J'ai dit non. La Côte d'Ivoire, c'est pas pour les politiciens seulement. Ils ne sont que les leaders.

Ils sont les envoyés du peuple. Il ne faut pas se mettre à la place de ceux qui les ont envoyés.

Je voudrais terminer par dire que pour la population ivoirienne, il y a une ligne rouge, c'est la violence. Quel qu'elle soit, tout ce qui va se passer, on ne veut pas de violence en Côte d'Ivoire. Les Ivoiriens sont fatigués. », a-t-il déclaré.



Cyprien K.

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