Le Collège Rodin de Yopougon Maroc a accueilli le samedi 12 avril 2025, une opération de don de sang qui a mobilisé plus de 400 volontaires. L’initiative, portée par le restaurant La Firenze en partenariat avec le Centre national de transfusion sanguine (CNTS), a bénéficié du soutien actif de la jeunesse communale.
Objectif sauver des vies. Et le message a été entendu. « J’ai survécu à une hémorragie grâce à une transfusion. Aujourd’hui, je donne à mon tour », a confié, émue, Daniel Kokora, l’une des nombreuses participantes.
Le président de la jeunesse communale, Assime Saba, a salué la mobilisation : « Le sang ne se fabrique pas. Sans donneurs, il n’y a pas de transfusion possible. » Même son de cloche du côté du CNTS, qui rappelle que malgré l’autosuffisance nationale annoncée, les besoins restent constants : le sang ne se conserve que 42 jours.
Les organisateurs ont souligné la facilité de collaboration avec le CNTS et ont lancé un appel aux entreprises, ONG et autres structures privées à suivre l’exemple. « Le CNTS est ouvert à toutes les bonnes volontés », a insisté Aimé Smith Dakpa, organisateur principal.
Mais au-delà de la collecte, la journée a aussi été l’occasion de soulever un problème : le manque de confiance dans le système. « Certains donneurs se voient contraints d’acheter du sang à l’hôpital, ce qui est inacceptable », ont regretté plusieurs intervenants.
Les initiateurs appellent à une réforme des pratiques hospitalières, davantage de transparence et un meilleur respect des droits des donneurs , priorité et gratuité dans certains cas car en plus de sauver des vies, cette opération a permis de rappeler une évidence : donner son sang, c’est un acte citoyen, mais aussi un plaidoyer pour un système de santé plus équitable.
JB