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Politique Publié le vendredi 25 avril 2025 | Abidjan.net

Radiation de Blé Goudé de la liste électorale : ses avocats dénoncent une “honte pour la justice ivoirienne”

Radiation de Blé Goudé de la liste électorale : ses avocats dénoncent une “honte pour la justice ivoirienne”
© Abidjan.net Par DR
Charles Blé Goudé

Les avocats de Charles Blé Goudé sont montés au créneau ce vendredi 25 avril 2025, à la sortie d’une audience relative à radiation de leur client de la liste électorale tenue au tribunal de Gagnoa. Accompagné de Paul Dubois Robé, requérant dans cette affaire, le conseil juridique de du président du Cojep a dénoncé ce qu’il qualifie de « violations graves » de principes fondamentaux de droit dans la procédure ayant mené à la condamnation par contumace de leur client.


Selon la défense, la Commission électorale indépendante (CEI) a rejeté une première demande d’inscription de Charles Blé Goudé. Un recours a donc été introduit auprès du président du tribunal compétent, conformément à la loi. Au cœur des griefs soulevés : l’illégalité présumée de la condamnation par contumace. Les avocats rappellent que, selon l’article 25 du Code pénal ivoirien, une décision rendue par contumace n’est pas définitive tant qu’elle n’a pas été confirmée par une procédure régulière, à laquelle l’accusé a effectivement participé.


« Le président Blé Goudé a été jugé deux fois pour les mêmes faits, ce qui constitue une violation du principe non bis in idem, » martèle Me Serge Ouraga. « De plus, les règles strictes encadrant les jugements par contumace n’ont pas été respectées. »

Les avocats questionnent également la légalité de la signification du jugement à un cabinet d’avocats « le cabinet Medgouibi » qui, selon eux, n’a jamais représenté Charles Blé Goudé dans cette affaire. « Il n’y avait pas d’accusé au procès, donc pas d’avocat pour lui.


Pourquoi signifier une décision à un avocat absent de la procédure ? », s’interroge Me Ouraga. C’est sur la base de cette signification jugée irrégulière que le parquet aurait obtenu un certificat de non-appel et de non-opposition, arguant que le jugement est donc définitif. Pour la défense, cette conclusion est non seulement « juridiquement infondée », mais aussi « moralement indécente ». Pour lui, « Ce procédé est une honte pour notre justice. Le président du tribunal de Gagnoa a ici l’occasion de rétablir l’honneur de l’institution judiciaire. »



Cyprien K. 

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