La 29e édition de la Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels (JAPRP) et la 23e Journée Mondiale de la Sécurité et de la Santé au Travail (JMSST) se sont achevées le vendredi 25 avril 2025, au siège de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), dans la commune du Plateau.
Cette double célébration, qui visait à éveiller l’attention des travailleurs, des employeurs et des pouvoirs publics sur les changements organisationnels et les mutations technologiques qui offrent des opportunités pour améliorer la sécurité et la santé au travail, s’est axée pour les JAPRP sur « La prévention des risques professionnels à l'épreuve de la transformation numérique et des mutations technologiques : opportunités, défis et stratégies d'adaptation » et les JMSST sur « Révolutionner la sécurité et la santé : le rôle de l'Intelligence Artificielle (IA) et de la numérisation au travail ». Elles ont été riches en réflexions et recommandations et ont réuni 282 participants issus de sept ministères et d’entreprises privées, autour d’une conférence, de trois panels et de six communications majeures.
La cérémonie de clôture qui a mis l’accent sur les enjeux actuels de la santé au travail à l’ère de la digitalisation a permis au Professeur Yéboué Yves, directeur de la prévention et de la promotion de la sécurité et santé au travail, représentant le Directeur Général de la CNPS de donner des orientations sur la prévention. « La prévention ne saurait changer, elle doit évoluer en intégrant des outils comme l’intelligence artificielle, tout en gardant l’humain au centre », a-t-il souligné, appelant à faire de la Côte d’Ivoire un modèle de référence en matière de sécurité et de santé au travail.
Au nom des travailleurs, le président de la Centrale syndicale DIGNITÉ, Boga Dago, a rappelé que « le travail ne doit jamais nuire à la santé » et a insisté sur la nécessité d’agir. « Aucun objectif, aucun chiffre d’affaires ne peut justifier qu’un homme ne rentre pas chez lui le soir. La prévention n’est pas une option, c’est une obligation légale et morale », a-t-il déclaré.
Du côté du patronat, Bodo Léopold a réaffirmé l’engagement des employeurs pour un environnement de travail sain, qualifiant la sécurité au travail de « droit fondamental qu’il convient de garantir à tous ». Il a également salué les efforts des entreprises engagées dans la prévention.
Pour sa part, Coulibaly Kassoum, représentant le ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, Me Adama Kamara a invité les participants à poursuivre les débats dans leurs entreprises respectives, tout en saluant la baisse notable du nombre d’accidents du travail, passé de 17 000 dans les années 2000, à 6 000 cas aujourd'hui.
Six motions de remerciements ont été adressées au ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, M. Adama Kamara, au Directeur Général de la CNPS, Denis Charles Kouassi, aux membres du comité d’organisation, du comité scientifique, aux conférenciers, panélistes, rapporteurs ainsi qu’aux présidents et secrétaires de séance.
Par ailleurs, les principales recommandations issues des travaux incluent pour le ministère de tutelle, le développement de programmes d'appui pour les entreprises notamment, les PME et les travailleurs indépendants sur la transition numérique en lien avec la sécurité et la santé au travail, pour la CGECI et la FIPME, il s’agit d'encourager le déploiement des cantines professionnelles, sécurisées et des salles d’eau qui sont conforme aux normes sanitaires en vue de prévenir les intoxications alimentaires et de valoriser le capital humain. À l’endroit de la CNPS, le renforcement de la digitalisation de la collecte de données relatives aux accidents de travail afin d’améliorer la traçabilité et les prestations de prévention.
R-SEKONGO