Zadi Djédjé, président de l’Alliance des Ivoiriens pour la démocratie (Aid), a animé, hier, mercredi 7 mai 2025, au Palm Club, à Abidjan-Cocody, une conférence de presse. Il s’est agi pour ce chef de parti de se prononcer sur certains sujets d’actualité notamment l’annonce de la création du mouvement « Trop c’est Trop » de l’ancien chef de l’État, Laurent Gbagbo.
À ce sujet, il a interpellé l’opposition avant de s’opposer à la création de ce mouvement en le jugeant inopportun et en estimant que ce mouvement était la face visible de l’Iceberg, du plan caché des partis de l’opposition en l’occurrence le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-Ci). « Ils disent trop c'est trop.
Moi, je voudrais m'interroger, en quoi trop c'est trop ? Demandons-nous ou interrogeons-nous, en quoi trop c'est trop ? Vous comme moi, en quoi ils disent trop c'est trop ?
Trop c'est trop à la Can (Coupe d’Afrique des nations) organisée, aux hôpitaux construits dans notre pays, aux universités construites dans notre pays, à la croissance, à la paix, à la stabilité depuis 15 ans, à la première longue stabilité après les 33 ans de stabilité du feu Félix Houphouët-Boigny ? », a-t-il questionné.
Selon lui, cet autre mouvement que veut lancer l’ex-président de la République vise, entre autres, objectifs à pousser les populations à se révolter, à manifester contre le parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ou même contre le gouvernement et le chef de l’État, Alassane Ouattara.
Pour lui, il est question de faire aboutir, à la faveur de la présidentielle d’octobre 2025, le plan de l’opposition de 2020, c’est-à-dire, installer un Conseil national de transition (Cnt). « La Côte d'Ivoire appartient à tous les Ivoiriens.
Personne n'a le titre foncier de la Côte d'Ivoire. Donc trop c'est trop, trop c'est trop. Trop c'est trop à leurs menaces. Trop c'est trop à leur volonté d'insurrection qu'ils préparent dans ce pays. Des gens sont braqués parce que leur volonté, c'est que ce pays-là brûle.
Mais nous disons trop c'est trop à cette manière de faire la politique. Oui, trop c'est trop à leur nostalgie de vengeance. Trop c'est trop à leur Cnt qui veulent refaire en Côte d'Ivoire. Il n'y aura pas de Cnt bis dans ce pays. Il n'y aura pas de Cnt dans ce pays », a-t-il prévenu.
Dans sa lancée, il a invité les auteurs de cette initiative à se ressaisir, à revenir à la raison et à éviter d’entraîner la jeunesse à jouer le rôle de chair à canon dans leur projet de destruction de la Côte d’Ivoire à l’occasion de la prochaine élection présidentielle. « Il faut que des hommes politiques de l'opposition comprennent dans ce pays où nous sommes, ceux qui vont vouloir se lever, qui vont vouloir détruire ce pays à nouveau, je leur lance un message, je m'adresse à cette catégorie d'opposition.
Ce pays est notre pays. Nous n'accepterons pas que certains Ivoiriens se lèvent pour que ce pays-là replonge dans un chaos… Je ne veux pas que les jeunes meurent dans ce pays. Je ne veux plus qu'un Ivoirien meure dans ce pays. Je ne veux pas qu'un Ivoirien tombe », a-t-il affirmé.
Le conférencier a appelé les partis de l’opposition à se référer aux conclusions de la 5e phase du dialogue politique relativement à leur revendication portant sur l’ouverture d’une nouvelle phase du dialogue politique. Il leur a suggéré d’entreprendre des démarches auprès des institutions concernées par lesdites revendications plutôt que de vouloir vaille que vaille un dialogue politique.
M. Zadi a, par ailleurs, félicité le président de la République, Alassane Ouattara pour avoir ramené la paix et la sécurité dans le pays depuis plus d’une décennie. À l’en croire, sous le magistère du successeur de Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire s’est repositionnée dans le concert des nations et, a accéléré son développement qu’il soit d’ordre économique, social, infrastructurel, sanitaire, qu’éducatif etc.
Zadi Djédjé a traduit son admiration au président de la République pour la paix qu’il a su imposer dans le pays depuis sa prise de pouvoir en 2011 et cela, malgré les « nombreuses tentatives de déstabilisations de l’État et des institutions de la République ». Il l’a encouragé à poursuivre dans cet élan afin de préserver les acquis obtenus sous son magistère. Au regard de ce qui précède, le président de l’Aid a souhaité que le chef de l’État, Alassane Ouattara, soit le candidat de son parti, le Rhdp, au nom de l’intérêt national.
D’ailleurs, il s’est dit prêt à le soutenir dans le cadre de ce qu’il a appelé « deuxième mandat de la troisième République » et non un « quatrième mandat » comme aiment à le faire croire certains leaders de l’opposition. « Que les élections d'octobre 2025 se déroulent dans la paix, dans la transparence, dans le respect mutuel. Plus jamais cela, plus jamais les armes, plus jamais l'exil, plus jamais les morts pour une question de choix politique dans notre pays, la Côte d'Ivoire.
Et c'est dans cet esprit que j'apporte mon soutien à la candidature du président, son excellence, Alassane Ouattara, pour l'élection présidentielle d'octobre 2025. Ce soutien n'est pas une soumission, encore moins un reniement. C'est un acte de maturité politique, de bon sens et de patriotisme. Et cet avis est partagé par plusieurs présidents des partis politiques, réunis pour la création de la coalition Cpn, Coalition pour la nation », a-t-il noté.
Notons que cette conférence de presse avait pour thème : « Du combat à la réconciliation : parcours d’un homme politique au service de la paix et de la cohésion sociale ».
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