Le Réseau Sciences et Santé Unique en Côte d’Ivoire (RESSUCI) a ouvert le mardi 20 mai 2025, à l’École Supérieure d’Agronomie (ESA) de l'Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB), les travaux de son deuxième atelier de co-construction du projet de recherche « Une Seule Santé ». Réunissant pendant trois jours des experts en santé humaine, animale, végétale et environnementale, cette rencontre vise à élaborer une note de concept intégrative au service d’une approche sanitaire globale et durable.
L’initiative s’inscrit dans la dynamique amorcée depuis la création, en 2019, de la Plateforme nationale « Une Seule Santé » (PLUSSCI), par décret présidentiel. Elle entend renforcer la synergie entre les différents secteurs concernés par les enjeux sanitaires en Côte d’Ivoire.
Ce deuxième atelier intervient au lendemain de l’Assemblée Générale Constitutive du réseau, tenue le 19 mai à l’ESA. À cette occasion, les membres fondateurs ont adopté les statuts, le règlement intérieur et un plan d’action visant à structurer les interventions du RESSUCI selon les principes de l’approche intégrée.
Le professeur Mathurin Koffi, généticien et épidémiologiste moléculaire, a été élu président du réseau. Dans son allocution d’ouverture, il a salué la confiance des membres et réaffirmé son engagement à faire du RESSUCI une plateforme scientifique aux niveaux national et international. « Nous voulons construire ensemble une note de concept intégrative qui permettra de proposer des actions concrètes en faveur de la santé des hommes, des animaux, des plantes et de l’environnement », a-t-il affirmé, soulignant le caractère transversal et inclusif de la démarche.
L’atelier vise à poursuivre les réflexions amorcées lors de la première rencontre, en mars 2024 à Yamoussoukro. Il s’agira notamment d’identifier des territoires en mutation susceptibles d’accueillir des projets pilotes, en tenant compte de la diversité éco-épidémiologique du pays. Le recensement des acteurs locaux – société civile, communautés, secteur privé – est également prévu afin d’ancrer le projet dans les réalités du terrain.
Le directeur de l’ESA, Casimir Gboko, s’est réjoui de l’accueil de cette initiative au sein de son établissement et a salué la proposition d’y installer le siège du réseau. « L’ESA est toujours prête à ouvrir ses portes aux chercheurs et aux acteurs du développement. L’annonce du choix de notre école comme siège du RESSUCI est une marque de confiance que nous accueillons avec responsabilité », a-t-il déclaré.
Des partenaires techniques tels que le CIRAD et l’IRD accompagnent ce processus participatif. Les travaux prendront fin le 22 mai avec, pour ambition, la production d’une note de concept intégrative destinée à soutenir un plaidoyer auprès des bailleurs de fonds en faveur d’un système de santé durable, coordonné et adapté aux défis contemporains de la Côte d’Ivoire.
Cyprien K.
