La 2ᵉ édition des « Rendez-vous consulaires de l’entreprise », initiée par la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) s'est tenue le jeudi 25 juillet 2025 à Abidjan-Plateau. Les échanges de cette rencontre ont tourné autour du thème : « La politique du gouvernement en matière de formation technique et professionnelle : le défi de l’employabilité et de l’insertion des diplômés face aux besoins du secteur privé ».
Invité de cette seconde édition, le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, N’Guessan Koffi, a encouragé une collaboration étroite entre l’État et le secteur privé pour moderniser l’enseignement technique et mieux répondre aux attentes du marché du travail. L’objectif selon lui, est d'adapter les formations aux besoins en compétences des entreprises et renforcer l’employabilité des jeunes.
Pour le ministre, une meilleure adéquation entre les cursus de formation et les besoins économiques passe par une mobilisation collective. Il appelle à l’implication des élèves, parents, bailleurs, mais surtout des entreprises privées, qu’il qualifie d’acteurs clés dans la transformation du système de formation professionnelle.
Plusieurs pistes de collaboration sont envisagées. Parmi elles, la mise en place d’une gouvernance partagée entre les autorités et le secteur privé, visant à actualiser les formations existantes et à créer de nouveaux programmes adaptés aux réalités du terrain. Les entreprises sont ainsi invitées à exprimer clairement leurs besoins en compétences.
Le ministère prévoit également de réviser les programmes de formation selon l’approche par compétences, en s’appuyant sur des groupes de travail mixtes composés d’experts du ministère et de professionnels du secteur privé. Il est aussi question de développer un réseau de partenariats autour de chaque établissement, via la signature de conventions avec les entreprises.
En parallèle, l’alternance entre formation théorique et immersion en entreprise sera renforcée. Le ministre propose que 60 à 75 % du temps de formation se déroule en entreprise, contre 25 à 40 % en centre, afin de favoriser une insertion plus efficace dans le monde du travail. Des actions seront également entreprises pour rehausser le niveau technique du corps enseignant.
Enfin, de nouveaux établissements spécialisés verront bientôt le jour. Il s'agit du Lycée technique et professionnel d’Ebimpé (Abidjan), celui de Korhogo, du lycée multisectoriel de Diabo, ainsi que les établissements professionnels de Yamoussoukro, Kong, Gbéléban, Dabakala, et le centre d’apprentissage de Yopougon.
Cyprien K.

