Dans le cadre de sa stratégie visant à accéder au label international ''Investment Grade'', la Côte d’Ivoire a lancé un atelier national de formation sur les méthodologies de notation souveraine et sur l’optimisation du processus de préparation aux évaluations financières.
Organisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à Yamoussoukro du 30 juillet au 01 Août prochain, cet atelier de trois jours réunit une trentaine de cadres issus de plusieurs ministères stratégiques et institutions nationales, notamment les ministères des Finances, du Plan, de l’Énergie, de l’Agriculture, ainsi que l’Agence nationale de la statistique et le Ministère du Patrimoine de l’État.
Ce programme s’inscrit dans le cadre de l’initiative "Credit Rating Initiative Africa", financée par le gouvernement japonais et mise en œuvre par le PNUD depuis 2024. Il vise à renforcer les capacités nationales en matière de notation souveraine, une démarche essentielle pour améliorer la crédibilité financière du pays, réduire les coûts d’endettement, et faciliter l’accès aux financements internationaux.
Lors de l’ouverture de l’atelier, Agnero Bossman, Directeur de la Stratégie et de la Gestion des Risques au ministère des Finances, représentant le ministre, a rappelé que la Côte d’Ivoire est engagée depuis 2014 dans un processus régulier de notation intitulé. Il a toutefois souligné la nécessité d’une meilleure coordination inter institutionnelle et d’une stratégie narrative cohérente entre les différentes administrations.
Durant ces trois jours, les participants suivent des sessions techniques axées sur les méthodologies de notation, l’évaluation des risques macroéconomiques, ainsi que les stratégies de communication à adopter pour dialoguer efficacement avec les principales agences de notation internationales comme Fitch Ratings, Moody’s ou encore S&P Global Ratings.
Dr Boga Christian, Économiste national au PNUD, s'exprimant au nom de la Représentante résidente Blerta Cela, a mis en exergue les enseignements du rapport 2023 du PNUD.
Il a rappelé que les enjeux vont au-delà des chiffres.
''Une mauvaise notation, c’est une école non construite, un hôpital non équipé'', a-t-il déclaré.
Il a réaffirmé l’engagement du PNUD à accompagner durablement la Côte d’Ivoire dans ce processus.
De plus, l’atelier pourrait déboucher sur la mise en place d’un comité interministériel chargé de piloter la gestion coordonnée et continue de la notation souveraine. Une telle structure permettrait de garantir une approche harmonisée entre les différentes entités concernées.
EA

