À l’approche d’échéances électorales cruciales pour la Côte d’Ivoire, une cinquantaine de jeunes leaders issus de toutes les régions du pays se sont réunis à Abidjan, à l’invitation du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et de ses partenaires ce lundi 25 août 2025 , pour une session de formation sur les droits humains et les processus électoraux. Pendant deux jours, le CNDH accueille cette initiative portée par le projet PARS, financé par l’Union européenne dans le cadre de son programme Élections 2021–2027.
En ouverture des travaux, un responsable du CNDH a rappelé l’importance de donner la parole et l’initiative aux jeunes « C’est une activité à l’intention des jeunes. Je me fais un devoir de céder toute la place à un jeune collaborateur », a-t-il indiqué, soulignant la volonté d’impliquer la jeunesse non seulement comme bénéficiaire, mais aussi comme véritable actrice du changement.
De son côté, la présidente du CNDH, Namizata Sangaré, a salué l’engagement de ces jeunes appelés à devenir des relais dans la promotion d’élections respectueuses des droits fondamentaux « Chers jeunes leaders, c’est à vous de promouvoir un discours politique respectueux, inclusif et pacifique », a-t-elle insisté, exhortant les participants à faire barrage à la désinformation et aux discours de haine sur les réseaux sociaux.
Représentant l’Union européenne, Estelle Mètre a rappelé que cette formation s’inscrit dans un appui global au processus électoral ivoirien. Doté de plus de 8 millions d’euros, le programme cible quatre priorités : l’éducation civique, la protection des droits humains, l’alerte précoce et l’appui aux institutions « L’Union européenne place la jeunesse ivoirienne au cœur de ce programme. Nous croyons que vous êtes les garants d’un avenir démocratique plus inclusif et apaisé », a-t-elle affirmé, tout en réitérant la neutralité de l’UE vis-à-vis des élections et des acteurs politiques.
Lors des échanges, plusieurs jeunes participants ont exprimé leur détermination à devenir des vecteurs de paix et de sensibilisation dans leurs régions respectives.
Fabrice, originaire du Poro, explique « Si nous sommes formés, nous devons transmettre. Nous organiserons à notre tour des sessions de formation avec les associations de jeunes. » Membre de plusieurs structures comme l’IHSF ou encore les Jeunes Sénateurs, il se dit prêt à jouer un rôle de premier plan dans l’éducation aux droits humains.
Même enthousiasme pour Koffi Kanga, d’Abidjan « Cette formation va me permettre de connaître mes droits, surtout en période électorale. Ensuite, je me fais former, et je forme les autres. C’est notre devoir. »
À travers cette initiative, le CNDH entend renforcer les capacités citoyennes de la jeunesse ivoirienne et lui offrir les outils nécessaires pour défendre les principes démocratiques et les droits humains. Plus qu’un simple apprentissage, c’est un engagement collectif qui se dessine : celui de promouvoir un climat électoral serein et une culture politique fondée sur le dialogue et la paix.
JB
