Le Front Commun France a organisé, le 30 août 3025, une marche pacifique pour protester contre un éventuel mandat du président ivoirien, Alassane Ouattara. L'événement, qui s'est déroulé à Paris, a rassemblé des femmes issues de diverses formations politiques, unies dans leur revendication pour des élections inclusives et le respect de la Constitution ivoirienne.
Un parcours symbolique au cœur de la capitale
La marche a débuté dans l’après midi depuis la Place d’Estienne d’Orves (Paris 75009) et a pris fin à 18h00 devant le Conseil constitutionnel.
Les manifestantes ont parcouru une distance de 3 km, marquant leur détermination à faire entendre leur voix. Pour les participants, les stations de métro Trinité d’Estiennes d’Orves (Ligne 12) et Palais Royal-Musée du Louvre (Ligne 7) ont facilité l'accès aux points de départ et d'arrivée.
Plusieurs figures de la diaspora ivoirienne ont pris la parole pour exprimer les motivations derrière cette mobilisation.
Célestine Kipré, du PPA-CI et PCO de la marche, a rappelé l'enjeu principal de la manifestation : le respect de la Constitution ivoirienne.
« Nous disons Trop, c’est Trop », a-t-elle scandé, dénonçant une démocratie « malmenée ». Elle a également lancé un appel direct au Conseil constitutionnel pour qu'il « dise le droit, rien que le droit ».
Mme Kipré a également insisté sur la nécessité d'élections « inclusives, démocratiques, apaisées, transparentes et justes », demandant que des figures comme Laurent Gbagbo, Cheick Tidjane Thiam et Guillaume Soro soient autorisées à se présenter à la présidentielle d’octobre 2025. Elle a exprimé le désir de paix des manifestantes, affirmant: « Nous ne voulons plus de guerre en Côte d’Ivoire. »
Irma Adja Laurence, coordinatrice générale de l'UFPDCI District 15 diaspora, a abondé dans le même sens, en s'adressant directement à la France et à Alassane Ouattara. « La Côte d’Ivoire appartient aux Ivoiriens », a-t-elle déclaré, tout en réaffirmant le « non » de son organisation au « 4ème mandat anticonstitutionnel ». Elle a conclu son intervention en soulignant la détermination du peuple ivoirien : « Les Ivoiriens sont debout face à Ouattara. Nous ne nous laisserons pas faire ni aujourd’hui, ni demain. »
Pascal Logbo, représentant des différentes formations politiques (PPA-CI, PDCI, GPS), a tenu un discours plus direct, ciblant les intérêts français en Côte d'Ivoire. Comparant la lutte actuelle à celle menée par d’autres pays africains comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger pour leur souveraineté, il a déclaré que les Ivoiriens se battront pour leur survie. « 2025, ça ne va pas ressembler à 2010 », a-t-il affirmé, en avertissant que le combat pour des élections inclusives sera mené jusqu'au bout. Il a également annoncé qu'une « importante motion » serait déposée devant le Quai d’Orsay le samedi 6 septembre.
Rk

