Fixée au lundi 08 septembre prochain, la rentrée des classes demeure toujours un casse-tête pour plusieurs parents. A moins d'une semaine de la reprise, le manque d'enthousiasme des parents se ressent dans les lieux de ravitaillement d'articles scolaires, pour cause les défis financiers couplé aux inquiétudes des prochaines élections. Le jeudi 28 août dernier aux environs de 11 h, une équipe de la rédaction s’est rendue au grand marché d'Adjamé pour un reportage.
La rentrée des classes, un stress budgétaire pour certains parents
Dans un centre commercial du coin, Ouattara Aïcha, liste de fournitures à gauche, charrette à droit, aînée d'une fratrie de 13 enfants, elle opte pour le rayon de cahiers en gros en raison des défis financiers. Alors qu'elle jette un regard sur les prix, elle constate une hausse des prix de certains articles. « Je viens de constater que les prix ont grimpé par rapport à l'année dernière. Mais on essaie d'acheter en gros, après on fait le dispatching entre les enfants en fonction des classes. », confie-t-elle.
Le spectre de l’élection présidentielle plane sur rentrée scolaire
A quelques mètres, Kouakou Aya, contrairement à Ouattara Aïcha, cette mère de 02 enfants prépare la rentrée depuis les vacances. Bien qu'inquiète en raison des échéances électorales qui approchent, elle se prépare bien avant la rentrée. « Pour la rentrée, c'est pendant les vacances que je me prépare et là, je suis venue prendre deux où trois trucs qui manquaient. Nous sommes prêts pour la rentrée quand bien même les élections approchent, on se demande comment les choses vont se passer ; le programme sera-t-il respecté où pas ? Bon, on attend la suite. »
Face au paysage peu luisant, les commerçants n'ont d'autres issues que de patienter derrière leurs étals en attendant que le bon Dieu leur ramène des clients. Pour A.D, rayonniste dans le centre commercial, le constat est palpable, bon nombre de parents sont encore réticents. « Cette année, on constate que certains parents sont encore réticents. Vu que c'est la fin du mois, on espère qu'il y aura plus d'engouement par la suite. On constate que les élections à venir impactent sur les ventes. », explique-t-il.
Même constat chez Fofana Mariam, vendeuse de sacs et uniforme scolaire. Assise sur une chaise au milieu de ses articles, le regard figé devant, elle attend que des clients se présentent. « Actuellement, les marchandises ne s’écoulent pas comme l’an passé. Je pense que c’est à cause des élections ; les gens préfèrent garder leur argent et voir comment les choses vont se passer. », dit-elle.
Dans un contexte pré-électoral inquiétant, bon nombre de parents d’élèves sont encore réticents face au bon déroulement de l'année scolaire. D'où le constat de non affluence des lieux de vente d'articles scolaire.
A. N'CHO et C. LAUREEN
