Le ministère des Ressources animales et halieutiques a signé, lundi 15 septembre 2025 à Abidjan, un mémorandum d’entente avec l’ONG Heifer Project International, en vue d’appuyer le développement de la filière lait local et de réduire la dépendance de la Côte d’Ivoire aux importations.
Selon le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, cette collaboration constitue une étape importante de la stratégie nationale pour l’autosuffisance laitière. « Notre objectif commun est clair : accroître significativement la production de lait local, structurer les acteurs de la filière et promouvoir l’entrepreneuriat agricole, notamment chez les jeunes et les femmes », a-t-il déclaré.
Le ministre a salué l’expertise reconnue de Heifer International dans le développement rural et l’élevage durable, et a insisté sur la nécessité de bâtir des chaînes de valeur inclusives et compétitives. « Ce partenariat n’est pas un simple acte administratif. Il est le symbole d’une volonté partagée, celle de construire un avenir où la Côte d’Ivoire sera capable de produire et de transformer localement la majorité du lait qu’elle consomme », a-t-il ajouté.
De son côté, le directeur régional Sahel de Heifer International, Idrissa Ba, a souligné que ce mémorandum s’inscrit dans le cadre du projet sous-régional MeliTeJi-WASU, financé par la Fondation Mastercard, qui couvre le Sénégal, le Mali, le Niger et la Côte d’Ivoire. Le projet vise à atteindre un taux d’incorporation de 20% de lait local dans la consommation et à contribuer à la création de 130 000 emplois dans les quatre pays, dont 70% destinés aux jeunes femmes, ainsi qu’aux personnes handicapées, réfugiées et déplacées.
« Cette signature est bien plus qu’un document : elle incarne une vision partagée et une volonté commune de bâtir un avenir prospère et durable pour les communautés ivoiriennes », a affirmé M. Ba, annonçant un appui au renforcement des capacités des producteurs, à la structuration des organisations laitières, à l’innovation technologique et à l’accès à des financements adaptés.
En marge de la cérémonie, il a précisé que le projet repose sur une approche-marché, incluant un fonds de compensation pour soutenir les industriels qui s’engagent à acheter du lait local, fixé cette année à 200 FCFA par litre. Des soutiens financiers sont également prévus pour l’amélioration génétique du cheptel, la santé animale et la production de fourrage.
An

