La Directrice Générale des Opérations de la Banque mondiale, Anna Bjerde a effectué le mardi 09 décembre 2025 une visite de terrain sur le site du Bus Rapid Transit (BRT). Cette visite a marqué la volonté du Groupe de la Banque mondiale de propulser Abidjan vers une mobilité moderne, inclusive et capable de soutenir sa croissance.
Aux côtés d’Ousmane Diagana, Vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, et de Nathalie Kouassi Akon, Directrice Régionale de l’IFC, Anna Bjerde a parcouru les chantiers du futur BRT Yopougon–Bingerville, la première ligne de transport rapide électrique d’Afrique de l’Ouest. Cent autobus articulés 100 % électriques circuleront bientôt d’un bout à l’autre de la ville, pour transporter jusqu’à 500 000 passagers par jour. Une révolution annoncée pour des millions d’Abidjanais aujourd’hui prisonniers des embouteillages.
Avec 36 % de la population urbaine ivoirienne concentrée dans la capitale économique, la congestion chronique coûte au pays entre 4 et 5 % de son PIB chaque année. Trois heures de transport par jour, parfois plus, c’est le quotidien de nombreux habitants, notamment les plus vulnérables, qui y engloutissent jusqu’à 30 % de leurs revenus. Dans ce contexte, le BRT n’est pas qu’un projet de mobilité. Il porte la promesse de récupérer du temps de vie, de reconnecter les quartiers, et d’offrir un accès plus équitable aux services et aux opportunités.
Cette visite de haut niveau avait pour objectif de montrer les progrès concrets, renforcer le partenariat entre la Banque mondiale, l’AFD et la Banque africaine de développement, et surtout écouter les futurs usagers. Les échanges avec les représentants des populations bénéficiaires visaient à prendre la mesure de l’impact attendu marqué par moins de temps passé dans les files interminables, davantage de sécurité, un coût de transport réduit, et un accès facilité à l’emploi, aux écoles, aux centres de santé.
Financé à hauteur de 482,6 millions d’euros soit 316 564 848 200,00 Franc CFA dont 267,6 millions proviennent de l’IDA, le Projet de Mobilité Urbaine d’Abidjan s’impose comme un levier majeur de transformation socio-économique. À la clé, une ville plus fluide, une productivité renforcée et des milliers d’emplois générés dans les secteurs du génie civil, de l’ingénierie, de l’exploitation et de la maintenance.
En visitant les chantiers du BRT Anna Bjerde envoie un signal clair. La Banque mondiale se positionne comme un partenaire durable des grandes transformations urbaines de la Côte d’Ivoire. Une vision qui s’inscrit dans un Abidjan tourné vers l’avenir, où la mobilité devient un moteur de croissance, un facteur d’inclusion sociale et un pilier de compétitivité économique. Selon elle, « ces infrastructures planifient l’avenir, réduisent les coûts de transport, désengorgent la ville et favorisent une mobilité inclusive, notamment pour les femmes et les personnes vulnérables ».
Le ministre des Transports, Amadou Koné, a pour sa part exprimé la gratitude du gouvernement pour les investissements majeurs consentis par la Banque mondiale, notamment les plus de 330 millions d’euros dédiés au BRT.
Il a rappelé que le projet BRT bénéficiera à près de la moitié de la population d’Abidjan, avec des retombées directes en matière de réduction du coût du transport, de modernisation du secteur et de respect de l’environnement. La mise en service du corridor BRT est prévue pour 2028.
Cyprien K.

