Le Syndicat national de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire (SNEPPCI) a animé, le mercredi à Abidjan, un point de presse consacré à l’actualité syndicale, avec en toile de fond la question de la prime, revendication centrale des enseignants du primaire.
Face aux journalistes et aux membres du Bureau exécutif national, le Secrétaire général national du SNEPPCI, Andjou Andjou, a d’abord salué la mobilisation et la discipline syndicale des adhérents, notamment ceux de la MUCREFCI, pour leur participation aux élections du 3 décembre 2025. Il a également rassuré les militants sur l’avancée du projet immobilier porté par le Syndicat, rappelant que les clés des premières villas ont été remises le 17 janvier 2025, tandis qu’une seconde vague de bénéficiaires est attendue courant 2026. Abordant le cœur de l’actualité sociale, le SNEPPCI a réaffirmé son attachement indéfectible à l’octroi d’une prime aux instituteurs, qualifiée de revendication majeure de l’ensemble des organisations syndicales du secteur.
Selon le Syndicat, les séminaires tenus avec l’Administration ont permis d’aboutir à un chronogramme consensuel devant conduire à l’instauration d’une prime « conséquente ». L’exécution de ce chronogramme a démarré le 22 avril 2025 avec la transmission des conclusions de l’atelier de Grand-Bassam à la ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration.
Un Cabinet d’étude, désigné par le groupe des experts, a ensuite été mandaté, suivi de rencontres entre le Centre ivoirien de la recherche économique et sociale (CIRES) et les Centrales syndicales. Les résultats des travaux sont attendus au plus tard à la fin du mois de décembre 2025, avant leur transmission au Gouvernement et leur examen en Conseil des ministres, en présence du président de la République.
Tout en réaffirmant avoir privilégié la voie du dialogue et de la négociation, le SNEPPCI dit faire confiance au Gouvernement. Toutefois, face à la cherté de la vie et aux inquiétudes croissantes des enseignants, le Syndicat exhorte les autorités à poser des actes rassurants et à accélérer la mise en œuvre du chronogramme tel qu’arrêté avec les partenaires sociaux.
Le SNEPPCI a également rappelé son engagement en faveur de la promotion des instituteurs adjoints, considérée comme un levier essentiel pour garantir une éducation de qualité en Côte d’Ivoire. Le Syndicat prévient enfin que toute non-exécution effective du chronogramme pourrait conduire à la convocation d’une Assemblée générale extraordinaire pour décision.
JP
