Alors que la pandémie de Covid-19 se propage à travers le monde, de nombreuses contrevérités se sont entremêlées dans les reportages et les discussions sur l’origine et la propagation du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2).
Sur les réseaux sociaux et dans les médias, les mensonges, les rumeurs et les théories du complot se répandent. Ceux qui les propagent ont différentes motivations : certains ont l’intention de dénigrer et discréditer l’adversaire politique ou social, d’autres tentent de rejeter la faute sur un pays, une nation ou une religion spécifique. La Chine est particulièrement touchée par cette « infodémie ».
Voici les 16 rumeurs les plus courantes concernant la Chine dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Nous les avons réfutées une par une sur la base des connaissances scientifiques et de la raison, dans l’espoir d’apporter plus de réalisme et de franchise aux discussions à ce sujet.
Rumeur n° 1 : La Chine a fabriqué le SARS-CoV-2 dans des laboratoires.
Vérité : Le SARS-CoV-2 est d’origine naturelle.
·Le SARS-CoV-2 est un nouveau type du groupe des coronavirus, connus depuis des décennies. L’OMS indique que toutes les preuves disponibles montrent que le SARS-CoV-2 est d’origine animale naturelle et n’est pas un virus de synthèse. L’origine exacte du SARS-CoV-2 n’a pas été clarifiée scientifiquement. Il n’y a actuellement que des conjectures sur de possibles liens avec des chauves-souris et des pangolins.
https://www.who.int/news-room/q-a-detail/q-a-coronaviruses
·Le Pr Christian Drosten, virologue berlinois, et 26 autres scientifiques internationaux de renom rejettent la théorie du complot prétendant que le nouveau coronavirus n’est pas d’origine naturelle, dans un article de la revue médicale The Lancet.
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30418-9/fulltext
·À la mi-mars, des chercheurs dirigés par le professeur suédois de microbiologie Kristian Andersen ont publié leur analyse du SARS-CoV-2 dans la revue Nature. Les chercheurs considèrent qu’un scénario de laboratoire n’est pas plausible et soulignent que le SARS-CoV-2 n’est pas fabriqué de manière synthétique.
https://www.nature.com/articles/s41591-020-0820-9
·Le Pr Gunnar Jeremias, chef du groupe de recherche interdisciplinaire sur l’analyse des risques biologiques à l’Université de Hambourg, contredit les théories du complot : « On n’est pas en mesure de fabriquer ce virus, même dans le meilleur laboratoire du monde ! », a-t-il précisé lors d’une interview accordée à l’initiative Faces of Peace.
https://www.faces-of-peace.org/gunnar-jeremias
Rumeur n° 2 : Le SARS-CoV-2 s’est échappé accidentellement du laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV).
Vérité : Le WIV n’a rien à voir avec l’origine du SARS-CoV-2.
·Le Laboratoire national de biosécurité du WIV a le niveau de protection biologique P4, qui est certifié pour traiter les agents pathogènes les plus mortels au monde. Le laboratoire est situé à environ 30 kilomètres du centre-ville de Wuhan. Les virus ne peuvent pas s’échapper d’un tel laboratoire de haute sécurité.
·M. Yuan Zhiming, directeur adjoint du WIV et chef du laboratoire, a précisé dans une interview à CGTN le 18 avril 2020 que le SARS-CoV-2 ne vient pas du WIV. Il n’y avait pas de SARS-CoV-2 dans le laboratoire avant la livraison des premiers échantillons de patients atteints du Covid-19 le 30 décembre 2019. Jusqu’à présent, personne dans le WIV n’a été infecté par le SARS-CoV-2. M. Yuan a dit qu’il était compréhensible que son laboratoire de Wuhan ait suscité de telles idées. Mais si certains essaient de tromper délibérément les gens, ces agissements sont répugnants. L’affirmation selon laquelle le SARS-CoV-2 pourrait provenir du WIV est purement spéculative. L’interview peut être consultée ici :
https://news.cgtn.com/news/2020-04-21/CGTN-Exclusive-Where-was-the-coronavirus-from--PSnZAjM98Y/index.html
·Le Dr Peter Daszak est président de l’EcoHealth Alliance, une organisation à but non lucratif basée à New York. Il étudie les maladies infectieuses émergentes dans le monde entier et travaille avec le WIV depuis 15 ans. Dans une interview accordée au site d’information américain DemocracyNow le 16 avril 2020, Le Dr Daszak a déclaré : « L’idée que ce virus s’est échappé d’un laboratoire est absurde. Il n’y avait aucun virus cultivé au laboratoire du WIV qui ait quoi que ce soit à voir avec le SARS-CoV-2. Donc la prétendue fuite du laboratoire n’est tout simplement pas possible. »
https://www.democracynow.org/2020/4/16/peter_daszak_coronavirus
Rumeur n° 3 : Le nouveau coronavirus est un virus chinois, car il vient de Wuhan.
Vérité : Le nouveau coronavirus est appelé officiellement SARS-CoV-2 et Wuhan est l’endroit où le Covid-19 a été signalé pour la première fois. Mais la ville n’est pas forcément le lieu d’origine du SARS-CoV-2.
·Les premiers cas d’infection par le SARS-CoV-2 ont été signalés à Wuhan en décembre 2019, alors qu’il s’agissait d’une pneumonie de cause inconnue. Mais le lieu exact d’origine du virus n’a pas encore été déterminé scientifiquement. Il arrive souvent que l’endroit où un nouveau virus est découvert pour la première fois ne soit pas le lieu d’origine du virus. Le virus du VIH/sida, par exemple, a été signalé pour la première fois aux États-Unis, mais il est très probablement originaire d’Afrique de l’Ouest :
https://de.wikipedia.org/wiki/AIDS#Entstehungstheorien.
Le virus Marbug, découvert pour la première fois à Marburg dans la Hesse, en Allemagne, trouve probablement son origine en Ouganda :
https://de.wikipedia.org/wiki/Marburg-Virus#Geschichte
·Pour éviter la calomnie et la stigmatisation, l’OMS a émis des recommandations en 2015 sur la façon de nommer les maladies infectieuses et les agents pathogènes humains, indiquant qu’il faut éviter l’utilisation de noms de lieux et de pays, de noms de personnes et d’animaux ou de termes qui pourraient provoquer la panique. Pour cette raison, le nouveau coronavirus a été officiellement nommé SARS-CoV-2 le 11 février 2020.
https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/163636/WHO_HSE_FOS_15.1_eng.pdf
·Dans un article publié le 7 avril 2020, la célèbre revue scientifique Nature a appelé à l’arrêt immédiat de la stigmatisation des coronavirus. Le fait d’associer à un lieu spécifique un virus et la maladie en découlant est irresponsable et doit être évité.
https://www.nature.com/articles/d41586-020-01009-0
·En réalité, la pandémie de Covid-19 alimente le racisme et la discrimination, en particulier contre les Chinois et les Asiatiques.
https://www.tagesspiegel.de/themen/reportage/entfesselter-rassismus-in-der-coronakrise-er-sagte-man-muesse-mich-mit-sagrotan-einspruehen/25750740.html
Rumeur n° 4 : La Chine connaissait déjà l’épidémie de coronavirus à la mi-novembre 2019 et a caché l’épidémie pendant 45 jours.
Vérité : Les autorités chinoises ont reçu le 27 décembre 2019 le premier rapport de cas de pneumonie inconnue et ont émis la première annonce épidémiologique le 31 décembre 2019.
·Le 27 décembre 2019, la docteure Zhang Jixian, directrice du Département de médecine respiratoire et de soins intensifs de l’Hôpital de médecine traditionnelle chinoise et occidentale intégrée du Hubei, a rapporté les cas de trois patients atteints de pneumonie de cause inconnue au Centre de contrôle et de prévention des maladies dans l’arrondissement de Jianghan à Wuhan. C’était la première fois qu’une agence gouvernementale en Chine recevait une information à ce sujet. Dans une interview, la docteure Zhang a expliqué le processus de déclaration et a présenté les premiers dossiers des patients.
http://www.xinhuanet.com/english/2020-04/16/c_138982435.htm
·Partant des études épidémiologiques basées sur des tests d’acide nucléique, des scientifiques chinois ont fait une étude rétrospective des premiers patients atteints du Covid-19 à Wuhan en décembre dernier. Ces résultats ont été publiés le 24 janvier dans la revue médicale The Lancet :
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30183-5/fulltext
·Trois jours après le lancement de l’enquête épidémiologique, la Commission municipale de la Santé de Wuhan a émis une annonce épidémiologique le 31 décembre 2019 et a recommandé le port de masques de protection. Au total, 27 cas de pneumonie de cause inconnue ont été signalés ce jour-là, dont 7 cas graves.
http://wjw.wuhan.gov.cn/front/web/showDetail/2019123108989
·L’hiver est une saison propice au rhume, à la grippe et à la pneumonie. Le Covid-19 est une nouvelle maladie infectieuse avec des symptômes pseudo-grippaux, alors que Wuhan est une ville de 11 millions d’habitants. Donc, il n’est pas facile de découvrir une épidémie et de l’identifier rapidement. Le Directeur général ainsi que le scientifique en chef de l’OMS ont donc salué les efforts des médecins et des autorités sanitaires de Chine pour avoir identifié rapidement le nouveau coronavirus au milieu de la saison de la grippe, dans un article paru dans la revue The Lancet.
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30420-7/fulltext
Rumeur n° 5 : La Chine a longtemps dissimulé l’éclatement de l’épidémie de coronavirus, entraînant sa propagation à l’échelle mondiale.
Vérité : La Chine a informé sans délai le public national et mondial de la survenue de l’épidémie, a pris les mesures de prévention et de contrôle les plus strictes en très peu de temps et a ainsi donné au reste du monde au moins 6 semaines pour se préparer à l’épidémie.
·La Chine s’est acquittée très tôt de son obligation de signaler les nouveaux types de maladies à l’OMS.
Ø Le 31 décembre 2019, la Chine a informé l’OMS des cas de pneumonie de cause inconnue à Wuhan.
Ø Depuis le 3 janvier 2020, la Chine communique régulièrement des informations sur l’épidémie à l’OMS, aux régions chinoises de Hong Kong, Macao et Taiwan, ainsi qu’aux pays concernés, dont les États-Unis.
Ø Le 8 janvier 2020, le SARS-CoV-2 a été identifié comme agent pathogène de l’épidémie.
Ø Le 12 janvier, la Chine a mis à disposition de la plateforme mondiale GISAID cinq séquences génomiques complètes du SARS-CoV-2 et a partagé les données génétiques avec l’OMS.
Ø Le 16 janvier, le kit de test PCR a été optimisé.
Ø Le 20 janvier, le groupe d’experts de haut niveau dépêché par la Commission nationale de la Santé de Chine a confirmé la transmission interhumaine du SARS-CoV-2 sur la base d’études épidémiologiques solides.
L’OMS a confirmé cette chronologie le 8 avril sur son site officiel :
https://www.who.int/news-room/detail/08-04-2020-who-timeline---covid-19
·L’allégation selon laquelle la Chine a dissimulé la vérité suggère que les autorités chinoises auraient reconnu et compris la dangerosité de la maladie, mais n’auraient pas agi de manière transparente. Mais ce n’est pas la vérité. Au début de l’épidémie, il n’y avait pratiquement aucune preuve scientifique justifiant que le nouveau virus pourrait entraîner une pandémie dangereuse. Immédiatement après la confirmation définitive de la transmission interhumaine et d’un taux de mortalité probablement plus élevé que celui de la grippe, le gouvernement chinois a immédiatement alerté le public et a pris des mesures rigoureuses pour l’endiguer. Le 23 janvier, Wuhan a été mis en quarantaine, et le 25 janvier, la province du Hubei, qui compte 60 millions d’habitants, a également été confinée.
·Lorsque Wuhan a été mis en quarantaine le 23 janvier 2020, il y avait 571 cas confirmés en Chine et 10 cas confirmés dans le reste du monde, aucun en Europe.
https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/situation-reports/20200123-sitrep-3-2019-ncov.pdf?sfvrsn=d6d23643_8
Lorsque la Chine a suspendu tous ses voyages touristiques à l’étranger le 27 janvier 2020, il y avait 2 741 cas confirmés en Chine, 37 cas confirmés dans le reste du monde, dont 3 en Europe.
https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/situation-reports/20200127-sitrep-7-2019--ncov.pdf?sfvrsn=98ef79f5_2
Le 23 février 2020, un mois après la fermeture de Wuhan et de la province du Hubei, il y avait 78 811 cas confirmés dans le monde, dont seulement 2,2% en dehors de la Chine.
https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/situation-reports/20200223-sitrep-34-covid-19.pdf?sfvrsn=44ff8fd3_2
Jusque-là, sauf en Asie de l’Est, on n’adoptait pas beaucoup de mesures préventives efficaces dans le reste du monde.
· certains hauts responsables ont minimisé la dangerosité et la gravité de l’épidémie de Covid-19 malgré des avertissements clairs de la part de la Chine, avec un nombre d’infections en croissance rapide depuis plus d’un mois et demi et un confinement sans précédent de la province du Hubei et ses 60 millions d’habitants.
The New York Times a publié une enquête approfondie le 11 avril à ce sujet :
https://www.nytimes.com/2020/04/11/us/politics/coronavirus-trump-response.html
Rumeur n° 6 : La Chine a arrêté des médecins qui avaient averti le monde au sujet du virus pour dissimuler la survenue de l’épidémie.
Vérité : Aucun médecin en Chine n’a été arrêté pour avoir signalé une épidémie. Les médecins qui ont signalé une éventuelle épidémie ont été loués par l’État.
·Le 30 décembre 2019 en fin d’après-midi, l’ophtalmologiste Li Wenliang a envoyé les images du scanner d’un patient et quelques messages à un groupe WeChat de ses collègues. Il a affirmé qu’il y avait « sept cas confirmés de SRAS », recommandé à ses collègues de se protéger et demandé qu’ils ne diffusent pas ces informations. Néanmoins, ses propos ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux sous forme de capture d’écran. La police l’a convoqué le 3 janvier 2020 et lui a demandé de cesser de répandre des rumeurs parce que sa (fausse) déclaration selon laquelle il s’agissait du SRAS pourrait provoquer une panique. Il est ensuite retourné au travail. Mi-janvier, il a été infecté lors du traitement d’un patient, et a été confirmé atteint du Covid-19 par un test PCR le 31 janvier. Le docteur Li est décédé le 7 février malgré des efforts de soins intensifs, et la Commission nationale de la Santé a publiquement exprimé ses condoléances le même jour.
http://www.nhc.gov.cn/xcs/s3574/202002/680b01ada7604820a155dd7e9fd89ba6.shtml
·Le docteur Li n’était pas un « lanceur d’alerte » au sens des Occidentaux. Il n’a pas informé les autorités de santé publique ni averti le public d’une faute ou d’une dissimulation du gouvernement. La docteure Zhang Jixian avait déjà rapporté des cas viraux inhabituels le 27 décembre 2019 aux autorités sanitaires de la ville de Wuhan. Le gouvernement a commencé à mener des enquêtes trois jours avant le docteur Li et a émis le premier avertissement public le 31 décembre. La docteure Zhang a été louée par le gouvernement et a reçu un prix national.
·Le 7 février 2020, la Commission nationale de supervision a décidé d’envoyer à Wuhan un groupe d’enquête sur l’affaire du docteur Li Wenliang. Le 19 mars, ce groupe a rendu publics les résultats de son enquête et a tenu une conférence de presse. À la suite de l’enquête, la police de Wuhan a publié une circulaire indiquant que le traitement de l’affaire du docteur Li n’avait pas été conforme à la loi applicable et a révoqué la lettre de réprimande.
http://www.ccdi.gov.cn/toutiao/202003/t20200319_213880.html
·Le docteur Li Wenliang était un bon médecin et membre du Parti communiste chinois. Le 2 avril, le gouvernement chinois lui a décerné la plus haute distinction en le reconnaissant comme martyr. Cependant, la mort du docteur Li a été exploitée par les États-Unis, qui, sans aucune base factuelle, ont fait un grand tapage en faisant du docteur Li une personnalité anti-communiste. Une enquête détaillée de l’« Independent Media Institute » a révélé des machinations en coulisses :
https://independentmediainstitute.org/growing-xenophobia-against-china-in-the-midst-of-coronashock/?from=singlemessage&isappinstalled=0
Rumeur n° 7 : La Chine a dissimulé et embelli son nombre de cas confirmés et de morts.
Vérité : La Chine a toujours été transparente concernant le nombre de cas confirmés et de morts, et elle s’est conformée scrupuleusement à ses obligations de déclaration.
·Jusqu’au 20 avril 2020, 50 333 cas confirmés et 3 869 décès liés au Covid-19 avaient été enregistrés au total dans la ville de Wuhan. Cela correspond à un taux de mortalité de 7,69%, déjà plus élevé que le taux moyen mondial.
·Le nombre relativement faible de personnes infectées et de morts en Chine est dû à la mise en œuvre rapide de mesures les plus complètes, les plus rigoureuses et les plus approfondies, y compris la fermeture immédiate des sorties de Wuhan. Selon une étude de Science, 700 000 personnes supplémentaires auraient été infectées par le coronavirus en Chine sans les mesures ci-dessus.
https://science.sciencemag.org/content/early/2020/03/30/science.abb6105?rss=1
·Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement central chinois a envoyé plus de 42 000 professionnels de santé dans la province du Hubei et, en seulement deux semaines, a fait construire deux hôpitaux spécialisés avec 2 500 lits de soins intensifs à Wuhan pour fournir des soins médicaux sur place. En outre, 19 centres d’exposition et centres sportifs ont été transformés en hôpitaux provisoires avec environ 30 000 lits pour traiter les personnes infectées ayant des symptômes légers. Tous les cas suspects et toutes les personnes ayant eu des contacts étroits avec des patients infectés ont été placés dans des hôtels de quarantaine. De cette façon, toutes les chaînes d’infection ont pu être coupées et la propagation de l’épidémie endiguée.
·Le 17 avril, le gouvernement municipal de Wuhan a révisé le nombre de décès liés au coronavirus, passant de 2 579 à 3 869. Une telle révision est conforme à la Loi sur la lutte contre les maladies infectieuses de Chine, qui contient des dispositions claires sur la publication et la rectification des informations sur les maladies infectieuses. Et après que l’épidémie de Covid-19 à Wuhan a été largement maîtrisée, les autorités de Wuhan ont mis en place un groupe de travail épidémiologique pour examiner en détail chacun des cas confirmés d’infection et de décès. La révision des données relatives aux maladies infectieuses est une pratique internationale courante. Après avoir révisé les données concernées, la Chine les a immédiatement communiquées au monde. Cela a été salué par l’OMS, qui estime que la Chine « ne laisse aucun cas non-identifié».
https://www.cnbc.com/2020/04/17/who-says-china-revised-coronavirus-infection-data-to-leave-no-case-undocumented.html
Rumeur n° 8 : La Chine manipule l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) afin qu’elle ne critique pas la Chine.
Vérité : L’OMS, en tant qu’organisation internationale indépendante composée de 194 États membres des Nations unies, ne peut être manipulée.
·Parmi les 21 membres de l’équipe dirigeante de l’OMS à Genève, 11 viennent des États-Unis, de l’UE et du Canada, et un seul vient de Chine : le Dr Ren Minghui. Depuis janvier 2016, il est directeur général adjoint de l’OMS en charge du VIH/sida, de la tuberculose, du paludisme et des maladies tropicales négligées.
https://www.who.int/dg/who-headquarters-leadership-team
·Les États-Unis étaient le plus grand donateur de l’OMS jusqu’à l’annonce de la suspension de leur contribution. Si l’on additionne les cotisations et les dons, la Chine n’occupe que la 6e place dans la liste des donateurs les plus importants.
https://www.who.int/about/planning-finance-and-accountability/financing-campaign
·L’équipe de l’OMS dépêchée en Chine est composée de professionnels médicaux et de professionnels de la santé publique expérimentés dans la lutte contre les épidémies. Dans leur travail, ils s’appuient sur la science, les preuves et l’expertise.
·Pas seulement la Chine, presque tous les États membres soutiennent le travail du Directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. L’affirmation selon laquelle le chef de l’OMS est « dépendant de la Chine » et a été élu avec le soutien de la Chine n’a aucun fondement.
https://www.who.int/dg/speeches/detail/who-director-general-s-opening-remarks-at-the-media-briefing-on-covid-19---20-april-2020
Rumeur n° 9 : La Chine empêche Taiwan d’adhérer à l’OMS, ce qui menace la santé des Taiwanais.
Vérité : Taiwan fait partie intégrante de la Chine et n’a pas le droit d’adhérer à l’Organisation mondiale de la Santé, qui est réservée aux seuls États souverains.
Néanmoins, la coopération technique entre la région de Taiwan et l’OMS est garantie.
·L’OMS est une agence spécialisée des Nations unies composée d’États souverains. Seuls les États membres des Nations unies peuvent adhérer à l’OMS. La région de Taiwan n’est ni un État souverain ni un membre des Nations unies, mais une partie de la Chine. Elle n’est donc pas qualifiée pour devenir membre de l’OMS.
·Conformément au consensus entre la Chine et l’OMS, un point de contact du Règlement sanitaire international (RSI) a été créé dans la région de Taiwan pour permettre aux autorités sanitaires locales d’accéder aux informations sur les urgences sanitaires mondiales publiées par l’OMS. Il n’existe aucun obstacle à la coopération technique entre la région de Taiwan et l’OMS. Du début de l’année 2019 à mars 2020, 24 experts de la région de Taiwan ont participé en 16 groupes aux conférences techniques organisées par l’OMS.
·Comme les compatriotes de Taiwan partagent des liens de parenté avec nous, personne n’est plus soucieux que le gouvernement central chinois de leur santé et de leur bien-être. Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la Commission nationale de la Santé a communiqué à temps les informations sur l’épidémie à la région de Taiwan. Jusqu’au 13 avril, la partie continentale avait communiqué 127 fois à la région de Taiwan des informations sur l’épidémie de Covid-19. Des experts de la santé de Taiwan ont été invités à Wuhan à la mi-janvier pour s’informer du diagnostic et du traitement des patients infectés, ainsi que de la gestion de l’épidémie.
·En fait, la région de Taiwan n’avait signalé au total que 426 cas confirmés de Covid-19, dont 6 décès, au 23 avril 2020. Ces chiffres montrent que la protection de la santé des résidents de Taiwan n’a rien à avoir avec son « adhésion » à l’OMS.
Rumeur n° 10 : Taiwan a averti l’OMS le 31 décembre 2019 d’un risque de transmission interhumaine du nouveau coronavirus, mais cela a été ignoré.
Vérité : Taiwan n’a pas averti l’OMS, mais n’a demandé des informations complémentaires à l’OMS qu’après l’annonce du gouvernement municipal de Wuhan.
·Le 31 décembre 2019, lorsque les pneumonies de cause inconnue sont découvertes à Wuhan, les autorités sanitaires de Taiwan ont demandé plus d’informations à la Commission nationale de la Santé et ont reçu une réponse. Le même jour, Taiwan a envoyé un courriel à l’OMS (voir ci-dessous). Cet e-mail ne contenait ni avertissement ni information indiquant qu’il existait un risque de transmission interhumaine.
·L’OMS a clarifié à plusieurs reprises qu’il ne s’agissait pas d’un avertissement de la part de la région de Taiwan, mais simplement d’une demande visant à obtenir plus d’informations. L’e-mail de Taiwan n’a pas été le premier à transmettre ce genre de demande. L’OMS a de nouveau clarifié cela lors d’une conférence de presse le 20 avril 2020 :
https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/media-resources/press-briefings (à partir de la 15e minute)
·C’est au 21 janvier 2020 que le premier cas de Covid-19 dans la région de Taiwan a été confirmé. Jusque-là, Taiwan n’avait aucune connaissance clinique sur le SARS-CoV-2. Quelle valeur scientifique et quelle plausibilité un « avertissement » de Taiwan sans le diagnostic d’un cas spécifique aurait-il pu avoir ?
Rumeur n° 11 : La Chine est responsable de l’éclatement de la pandémie et doit verser des indemnités au monde entier.
Vérité : Le virus est un ennemi commun de l’humanité, et la Chine en est également victime. Les demandes d’indemnisation n’ont aucune base juridique.
·Le virus est un ennemi commun de toute l’humanité et peut éclater à tout moment, n’importe où dans le monde. Comme tous les autres pays touchés par la pandémie, la Chine en est une victime.
·Le droit international prévoit qu’un pays peut être tenu responsable de certains dommages au cas où il a commis un « délit international » et a violé ses obligations internationales. La Chine s’est acquittée de ses obligations internationales en prenant à temps des mesures efficaces relatives à la pandémie de Covid-19 (voir la chronologie dans la Rumeur 5). Ce n’est que le 30 janvier que l’OMS a qualifié l’épidémie de Covid-19 d’« urgence de santé publique de portée internationale » – un mois après le premier rapport de la Chine. Cela indique qu’il n’y a eu aucun retard de déclaration de la part de la Chine.
·En vertu du droit international et du Règlement sanitaire international, les États ne sont pas responsables du déclenchement d’une pandémie. Si la Chine était tenue responsable de la pandémie de Covid-19 et obligée de verser des indemnités, qui devrait être tenu responsable des dommages économiques causés par le H1N1 (grippe porcine), le VIH (sida), l’ESB (maladie de la vache folle), entre autres ?
https://www.justsecurity.org/69394/covid-19-and-international-law-must-china-compensate-countries-for-the-damage-international-health-regulations
Rumeur n° 12 : La Chine n’aide les autres pays que pour accroître son influence géopolitique.
Vérité : La Chine aide les autres pays dans un esprit humanitaire et par sens de la gratitude, et aussi parce qu’elle a acquis des expériences utiles dans la lutte contre l’épidémie.
·Le virus ne connaît pas de frontière, n’a rien à avoir avec la couleur de peau ni la langue. Pour la Chine, aider les autres pays s’inscrit dans un esprit humanitaire et vient de la ferme conviction que nous faisons tous partie d’une communauté de destin.
·L’aide de la Chine à d’autres pays est également une manifestation de la tradition de gratitude de la nation chinoise. Fin janvier et début février, lorsque l’épidémie a secoué la Chine, beaucoup de pays nous ont apporté un soutien précieux. L’aide de la Chine est un acte de réponse à ces gestes d’amitié. M. Wang Yi, Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères de la Chine, l’a souligné lors d’une conversation téléphonique avec le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, M. Josep Borrell.
https://www.fmprc.gov.cn/mfa_eng/zxxx_662805/t1766340.shtml
·La Chine a acquis une expérience utile dans la lutte contre le Covid-19. L’épidémie a été globalement maîtrisée en Chine après deux mois de prévention et de contrôle rigoureux. Selon l’OMS, l’expérience de la Chine peut aider les autres pays touchés à mettre en place des mesures de riposte plus efficaces et à mieux traiter les patients.
http://www.euro.who.int/de/health-topics/health-emergencies/coronavirus-covid-19/news/news/2020/4/china-shows-covid-19-responses-must-be-tailored-to-the-local-context
Rumeur n° 13 : Les fournitures médicales importées de Chine sont défectueuses.
Vérité : La Chine soumet les produits médicaux d’exportation à des contrôles de qualité stricts. Certains problèmes viennent d’une application incorrecte et des différences de normes entre la Chine et les pays étrangers.
·Selon les statistiques de l’Administration générale des douanes de Chine, du 1er mars au 4 avril 2020, la Chine a exporté 10,2 milliards de yuans RMB de matériel médical (soit 1,3 milliard d’euros), dont 3,86 milliards de masques, 37,52 millions de combinaisons de protection, 2,41 millions de thermomètres infrarouges, 16 000 respirateurs, 2,84 millions de kits de test et 8,41 millions de paires de lunettes de protection. Les produits signalés pour des problèmes de qualité ne représentent qu’une part infime du total.
·A partir du 2 avril 2020, le gouvernement chinois a adopté des mesures pour renforcer le contrôle de qualité des produits médicaux destinés à l’exportation. L’exportation doit désormais non seulement être qualifiée et certifiée par les autorités pharmaceutiques chinoises, mais aussi doit répondre aux normes de qualité des pays ou régions importateurs.
http://english.customs.gov.cn/Statics/b624e7b4-db30-4ae0-b9d6-1fb5b3ec7afd.html
·Le tapage médiatique au sujet de la soi-disant « mauvaise qualité » des matériels médicaux chinois découle souvent de la différence entre les normes de production en Chine et en Europe, ainsi que du non-respect des instructions d’utilisation. Deux exemples marquants :
Ø Le 28 mars, certains médias néerlandais ont rapporté que le Ministère néerlandais de la Santé avait rappelé plus de 600 000 masques achetés en Chine en raison de problèmes de qualité. Ces masques ne répondaient apparemment pas aux besoins du personnel soignant. Une enquête plus approfondie a révélé que ces masques avaient été importés comme masques non médicaux (masques non chirurgicaux). La partie chinoise l’a déjà communiqué à la société néerlandaise importatrice avant l’expédition de la commande, et le dédouanement a été réalisé également sous le nom de « masques non médicaux ».
Ø Le 23 mars, Pavla Svrcinova, une officiel de santé tchèque, a déclaré à la radio tchèque que jusqu’à 80% des kits de test rapide du coronavirus fournis par la Chine ne fonctionnaient pas correctement. Le Vice-Ministre tchèque de la Santé, Roman Prymula, a contredit cette affirmation : le taux d’erreur n’était que de 20 à 30%. Une mauvaise utilisation a conduit à une mauvaise interprétation du diagnostic. Certains employés n’auraient pas suivi strictement les instructions lors de l’exécution des tests. Lesdits kits de test rapide ne sont en fait utilisés que comme méthode de test supplémentaire pour le test d’acide nucléique et ne sont pas suffisants comme seul outil de dépistage.
https://www.novinky.cz/domaci/clanek/prymula-o-chybovosti-rychlotestu-jsme-vedeli-menime-narizeni-40317761
Rumeur n° 14 : La Chine a utilisé le virus SARS-CoV-2 pour paralyser l’économie occidentale.
Vérité : La Chine et le reste du monde sont étroitement liés sur le plan économique. L’économie chinoise ne se porte bien que lorsque l’économie mondiale se porte bien.
·L’économie chinoise elle-même est gravement affectée par la pandémie. Au premier trimestre, le PIB chinois a reculé de 6,8% par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis le début des statistiques trimestrielles en 1992. En fait, la dernière récession économique de la Chine remonte à 1976.
·Depuis l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du Commerce en 2001, l’économie chinoise est de plus en plus intégrée à l’économie mondiale. En 2019, le volume d’importations et d’exportations de la Chine a atteint 31 540 milliards de yuans RMB (environ 4 000 milliards d’euros). Les exportations se sont élevées à 17 230 milliards de yuans RMB (environ 2 300 milliards d’euros) et ont représenté 18% du volume économique de la Chine. La Chine et le monde sont interdépendants. Il est dans l’intérêt de la Chine que l’économie du monde se rétablisse rapidement et se développe de manière stable.
Rumeur n° 15 : La Chine rouvre les marchés des animaux sauvages.
Vérité : Il n’y a pas de « marchés des animaux sauvages » en Chine. La législation chinoise a interdit le commerce, le transport et la consommation illégaux d’animaux sauvages.
·Le 24 février 2020, le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté une décision d’interdiction du commerce illégal d’espèces sauvages et de leur consommation.
http://www.npc.gov.cn/englishnpc/lawsoftheprc/202003/e31e4fac9a9b4df693d0e2340d016dcd.shtml
Le World Wildlife Fund (WWF) a salué cette décision:
https://www.worldwildlife.org/press-releases/wwf-statement-on-china-s-revision-of-the-wildlife-protection-law
·Les marchés traditionnels ont rouvert à Wuhan, vendant des légumes frais, des fruits, des fruits de mer et de la viande conformément aux règles d’hygiène strictes. Les marchés de Wuhan ne diffèrent pas des marchés européens aux poissons, aux fruits et aux légumes.
Rumeur n° 16 : Les Chinois mangent de la soupe de chauve-souris et ont ainsi contracté le nouveau coronavirus.
Vérité : Les chauves-souris n’entrent pas dans le menu chinois. Aucune preuve précise ne démontre que le nouveau coronavirus a des chauves-souris pour origine.
· Il n’y a pas de chauves-souris dans les menus chinois. Aucune chauve-souris n’était vendue au marché de fruits de mer de Wuhan Huanan, l’un des premiers foyers de l’épidémie de Covid-19.
https://correctiv.org/faktencheck/medizin-und-gesundheit/2020/01/28/keine-belege-dass-ein-markt-mit-exotischen-tieren-in-wuhan-der-ursprung-des-neuen-coronavirus-war
·Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, dans laquelle une guide touristique chinoise mange de la « soupe de chauve-souris », a été filmée et postée en 2016. Elle a été réalisée aux Palaos, un archipel du Pacifique occidental. La guide touristique et son groupe y ont réalisé une vidéo touristique et ont goûté la soupe de chauve-souris comme spécialité locale dans ce contexte.
https://www.news.com.au/lifestyle/food/food-warnings/chinese-influencer-wang-mengyun-aka-bat-soup-girl-breaks-silence/news-story/63ef0cec5b6d448d1843e2e1bcadb14d
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Sur les réseaux sociaux et dans les médias, les mensonges, les rumeurs et les théories du complot se répandent. Ceux qui les propagent ont différentes motivations : certains ont l’intention de dénigrer et discréditer l’adversaire politique ou social, d’autres tentent de rejeter la faute sur un pays, une nation ou une religion spécifique. La Chine est particulièrement touchée par cette « infodémie ».
Voici les 16 rumeurs les plus courantes concernant la Chine dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Nous les avons réfutées une par une sur la base des connaissances scientifiques et de la raison, dans l’espoir d’apporter plus de réalisme et de franchise aux discussions à ce sujet.
Rumeur n° 1 : La Chine a fabriqué le SARS-CoV-2 dans des laboratoires.
Vérité : Le SARS-CoV-2 est d’origine naturelle.
·Le SARS-CoV-2 est un nouveau type du groupe des coronavirus, connus depuis des décennies. L’OMS indique que toutes les preuves disponibles montrent que le SARS-CoV-2 est d’origine animale naturelle et n’est pas un virus de synthèse. L’origine exacte du SARS-CoV-2 n’a pas été clarifiée scientifiquement. Il n’y a actuellement que des conjectures sur de possibles liens avec des chauves-souris et des pangolins.
https://www.who.int/news-room/q-a-detail/q-a-coronaviruses
·Le Pr Christian Drosten, virologue berlinois, et 26 autres scientifiques internationaux de renom rejettent la théorie du complot prétendant que le nouveau coronavirus n’est pas d’origine naturelle, dans un article de la revue médicale The Lancet.
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30418-9/fulltext
·À la mi-mars, des chercheurs dirigés par le professeur suédois de microbiologie Kristian Andersen ont publié leur analyse du SARS-CoV-2 dans la revue Nature. Les chercheurs considèrent qu’un scénario de laboratoire n’est pas plausible et soulignent que le SARS-CoV-2 n’est pas fabriqué de manière synthétique.
https://www.nature.com/articles/s41591-020-0820-9
·Le Pr Gunnar Jeremias, chef du groupe de recherche interdisciplinaire sur l’analyse des risques biologiques à l’Université de Hambourg, contredit les théories du complot : « On n’est pas en mesure de fabriquer ce virus, même dans le meilleur laboratoire du monde ! », a-t-il précisé lors d’une interview accordée à l’initiative Faces of Peace.
https://www.faces-of-peace.org/gunnar-jeremias
Rumeur n° 2 : Le SARS-CoV-2 s’est échappé accidentellement du laboratoire de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV).
Vérité : Le WIV n’a rien à voir avec l’origine du SARS-CoV-2.
·Le Laboratoire national de biosécurité du WIV a le niveau de protection biologique P4, qui est certifié pour traiter les agents pathogènes les plus mortels au monde. Le laboratoire est situé à environ 30 kilomètres du centre-ville de Wuhan. Les virus ne peuvent pas s’échapper d’un tel laboratoire de haute sécurité.
·M. Yuan Zhiming, directeur adjoint du WIV et chef du laboratoire, a précisé dans une interview à CGTN le 18 avril 2020 que le SARS-CoV-2 ne vient pas du WIV. Il n’y avait pas de SARS-CoV-2 dans le laboratoire avant la livraison des premiers échantillons de patients atteints du Covid-19 le 30 décembre 2019. Jusqu’à présent, personne dans le WIV n’a été infecté par le SARS-CoV-2. M. Yuan a dit qu’il était compréhensible que son laboratoire de Wuhan ait suscité de telles idées. Mais si certains essaient de tromper délibérément les gens, ces agissements sont répugnants. L’affirmation selon laquelle le SARS-CoV-2 pourrait provenir du WIV est purement spéculative. L’interview peut être consultée ici :
https://news.cgtn.com/news/2020-04-21/CGTN-Exclusive-Where-was-the-coronavirus-from--PSnZAjM98Y/index.html
·Le Dr Peter Daszak est président de l’EcoHealth Alliance, une organisation à but non lucratif basée à New York. Il étudie les maladies infectieuses émergentes dans le monde entier et travaille avec le WIV depuis 15 ans. Dans une interview accordée au site d’information américain DemocracyNow le 16 avril 2020, Le Dr Daszak a déclaré : « L’idée que ce virus s’est échappé d’un laboratoire est absurde. Il n’y avait aucun virus cultivé au laboratoire du WIV qui ait quoi que ce soit à voir avec le SARS-CoV-2. Donc la prétendue fuite du laboratoire n’est tout simplement pas possible. »
https://www.democracynow.org/2020/4/16/peter_daszak_coronavirus
Rumeur n° 3 : Le nouveau coronavirus est un virus chinois, car il vient de Wuhan.
Vérité : Le nouveau coronavirus est appelé officiellement SARS-CoV-2 et Wuhan est l’endroit où le Covid-19 a été signalé pour la première fois. Mais la ville n’est pas forcément le lieu d’origine du SARS-CoV-2.
·Les premiers cas d’infection par le SARS-CoV-2 ont été signalés à Wuhan en décembre 2019, alors qu’il s’agissait d’une pneumonie de cause inconnue. Mais le lieu exact d’origine du virus n’a pas encore été déterminé scientifiquement. Il arrive souvent que l’endroit où un nouveau virus est découvert pour la première fois ne soit pas le lieu d’origine du virus. Le virus du VIH/sida, par exemple, a été signalé pour la première fois aux États-Unis, mais il est très probablement originaire d’Afrique de l’Ouest :
https://de.wikipedia.org/wiki/AIDS#Entstehungstheorien.
Le virus Marbug, découvert pour la première fois à Marburg dans la Hesse, en Allemagne, trouve probablement son origine en Ouganda :
https://de.wikipedia.org/wiki/Marburg-Virus#Geschichte
·Pour éviter la calomnie et la stigmatisation, l’OMS a émis des recommandations en 2015 sur la façon de nommer les maladies infectieuses et les agents pathogènes humains, indiquant qu’il faut éviter l’utilisation de noms de lieux et de pays, de noms de personnes et d’animaux ou de termes qui pourraient provoquer la panique. Pour cette raison, le nouveau coronavirus a été officiellement nommé SARS-CoV-2 le 11 février 2020.
https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/163636/WHO_HSE_FOS_15.1_eng.pdf
·Dans un article publié le 7 avril 2020, la célèbre revue scientifique Nature a appelé à l’arrêt immédiat de la stigmatisation des coronavirus. Le fait d’associer à un lieu spécifique un virus et la maladie en découlant est irresponsable et doit être évité.
https://www.nature.com/articles/d41586-020-01009-0
·En réalité, la pandémie de Covid-19 alimente le racisme et la discrimination, en particulier contre les Chinois et les Asiatiques.
https://www.tagesspiegel.de/themen/reportage/entfesselter-rassismus-in-der-coronakrise-er-sagte-man-muesse-mich-mit-sagrotan-einspruehen/25750740.html
Rumeur n° 4 : La Chine connaissait déjà l’épidémie de coronavirus à la mi-novembre 2019 et a caché l’épidémie pendant 45 jours.
Vérité : Les autorités chinoises ont reçu le 27 décembre 2019 le premier rapport de cas de pneumonie inconnue et ont émis la première annonce épidémiologique le 31 décembre 2019.
·Le 27 décembre 2019, la docteure Zhang Jixian, directrice du Département de médecine respiratoire et de soins intensifs de l’Hôpital de médecine traditionnelle chinoise et occidentale intégrée du Hubei, a rapporté les cas de trois patients atteints de pneumonie de cause inconnue au Centre de contrôle et de prévention des maladies dans l’arrondissement de Jianghan à Wuhan. C’était la première fois qu’une agence gouvernementale en Chine recevait une information à ce sujet. Dans une interview, la docteure Zhang a expliqué le processus de déclaration et a présenté les premiers dossiers des patients.
http://www.xinhuanet.com/english/2020-04/16/c_138982435.htm
·Partant des études épidémiologiques basées sur des tests d’acide nucléique, des scientifiques chinois ont fait une étude rétrospective des premiers patients atteints du Covid-19 à Wuhan en décembre dernier. Ces résultats ont été publiés le 24 janvier dans la revue médicale The Lancet :
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30183-5/fulltext
·Trois jours après le lancement de l’enquête épidémiologique, la Commission municipale de la Santé de Wuhan a émis une annonce épidémiologique le 31 décembre 2019 et a recommandé le port de masques de protection. Au total, 27 cas de pneumonie de cause inconnue ont été signalés ce jour-là, dont 7 cas graves.
http://wjw.wuhan.gov.cn/front/web/showDetail/2019123108989
·L’hiver est une saison propice au rhume, à la grippe et à la pneumonie. Le Covid-19 est une nouvelle maladie infectieuse avec des symptômes pseudo-grippaux, alors que Wuhan est une ville de 11 millions d’habitants. Donc, il n’est pas facile de découvrir une épidémie et de l’identifier rapidement. Le Directeur général ainsi que le scientifique en chef de l’OMS ont donc salué les efforts des médecins et des autorités sanitaires de Chine pour avoir identifié rapidement le nouveau coronavirus au milieu de la saison de la grippe, dans un article paru dans la revue The Lancet.
https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30420-7/fulltext
Rumeur n° 5 : La Chine a longtemps dissimulé l’éclatement de l’épidémie de coronavirus, entraînant sa propagation à l’échelle mondiale.
Vérité : La Chine a informé sans délai le public national et mondial de la survenue de l’épidémie, a pris les mesures de prévention et de contrôle les plus strictes en très peu de temps et a ainsi donné au reste du monde au moins 6 semaines pour se préparer à l’épidémie.
·La Chine s’est acquittée très tôt de son obligation de signaler les nouveaux types de maladies à l’OMS.
Ø Le 31 décembre 2019, la Chine a informé l’OMS des cas de pneumonie de cause inconnue à Wuhan.
Ø Depuis le 3 janvier 2020, la Chine communique régulièrement des informations sur l’épidémie à l’OMS, aux régions chinoises de Hong Kong, Macao et Taiwan, ainsi qu’aux pays concernés, dont les États-Unis.
Ø Le 8 janvier 2020, le SARS-CoV-2 a été identifié comme agent pathogène de l’épidémie.
Ø Le 12 janvier, la Chine a mis à disposition de la plateforme mondiale GISAID cinq séquences génomiques complètes du SARS-CoV-2 et a partagé les données génétiques avec l’OMS.
Ø Le 16 janvier, le kit de test PCR a été optimisé.
Ø Le 20 janvier, le groupe d’experts de haut niveau dépêché par la Commission nationale de la Santé de Chine a confirmé la transmission interhumaine du SARS-CoV-2 sur la base d’études épidémiologiques solides.
L’OMS a confirmé cette chronologie le 8 avril sur son site officiel :
https://www.who.int/news-room/detail/08-04-2020-who-timeline---covid-19
·L’allégation selon laquelle la Chine a dissimulé la vérité suggère que les autorités chinoises auraient reconnu et compris la dangerosité de la maladie, mais n’auraient pas agi de manière transparente. Mais ce n’est pas la vérité. Au début de l’épidémie, il n’y avait pratiquement aucune preuve scientifique justifiant que le nouveau virus pourrait entraîner une pandémie dangereuse. Immédiatement après la confirmation définitive de la transmission interhumaine et d’un taux de mortalité probablement plus élevé que celui de la grippe, le gouvernement chinois a immédiatement alerté le public et a pris des mesures rigoureuses pour l’endiguer. Le 23 janvier, Wuhan a été mis en quarantaine, et le 25 janvier, la province du Hubei, qui compte 60 millions d’habitants, a également été confinée.
·Lorsque Wuhan a été mis en quarantaine le 23 janvier 2020, il y avait 571 cas confirmés en Chine et 10 cas confirmés dans le reste du monde, aucun en Europe.
https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/situation-reports/20200123-sitrep-3-2019-ncov.pdf?sfvrsn=d6d23643_8
Lorsque la Chine a suspendu tous ses voyages touristiques à l’étranger le 27 janvier 2020, il y avait 2 741 cas confirmés en Chine, 37 cas confirmés dans le reste du monde, dont 3 en Europe.
https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/situation-reports/20200127-sitrep-7-2019--ncov.pdf?sfvrsn=98ef79f5_2
Le 23 février 2020, un mois après la fermeture de Wuhan et de la province du Hubei, il y avait 78 811 cas confirmés dans le monde, dont seulement 2,2% en dehors de la Chine.
https://www.who.int/docs/default-source/coronaviruse/situation-reports/20200223-sitrep-34-covid-19.pdf?sfvrsn=44ff8fd3_2
Jusque-là, sauf en Asie de l’Est, on n’adoptait pas beaucoup de mesures préventives efficaces dans le reste du monde.
· certains hauts responsables ont minimisé la dangerosité et la gravité de l’épidémie de Covid-19 malgré des avertissements clairs de la part de la Chine, avec un nombre d’infections en croissance rapide depuis plus d’un mois et demi et un confinement sans précédent de la province du Hubei et ses 60 millions d’habitants.
The New York Times a publié une enquête approfondie le 11 avril à ce sujet :
https://www.nytimes.com/2020/04/11/us/politics/coronavirus-trump-response.html
Rumeur n° 6 : La Chine a arrêté des médecins qui avaient averti le monde au sujet du virus pour dissimuler la survenue de l’épidémie.
Vérité : Aucun médecin en Chine n’a été arrêté pour avoir signalé une épidémie. Les médecins qui ont signalé une éventuelle épidémie ont été loués par l’État.
·Le 30 décembre 2019 en fin d’après-midi, l’ophtalmologiste Li Wenliang a envoyé les images du scanner d’un patient et quelques messages à un groupe WeChat de ses collègues. Il a affirmé qu’il y avait « sept cas confirmés de SRAS », recommandé à ses collègues de se protéger et demandé qu’ils ne diffusent pas ces informations. Néanmoins, ses propos ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux sous forme de capture d’écran. La police l’a convoqué le 3 janvier 2020 et lui a demandé de cesser de répandre des rumeurs parce que sa (fausse) déclaration selon laquelle il s’agissait du SRAS pourrait provoquer une panique. Il est ensuite retourné au travail. Mi-janvier, il a été infecté lors du traitement d’un patient, et a été confirmé atteint du Covid-19 par un test PCR le 31 janvier. Le docteur Li est décédé le 7 février malgré des efforts de soins intensifs, et la Commission nationale de la Santé a publiquement exprimé ses condoléances le même jour.
http://www.nhc.gov.cn/xcs/s3574/202002/680b01ada7604820a155dd7e9fd89ba6.shtml
·Le docteur Li n’était pas un « lanceur d’alerte » au sens des Occidentaux. Il n’a pas informé les autorités de santé publique ni averti le public d’une faute ou d’une dissimulation du gouvernement. La docteure Zhang Jixian avait déjà rapporté des cas viraux inhabituels le 27 décembre 2019 aux autorités sanitaires de la ville de Wuhan. Le gouvernement a commencé à mener des enquêtes trois jours avant le docteur Li et a émis le premier avertissement public le 31 décembre. La docteure Zhang a été louée par le gouvernement et a reçu un prix national.
·Le 7 février 2020, la Commission nationale de supervision a décidé d’envoyer à Wuhan un groupe d’enquête sur l’affaire du docteur Li Wenliang. Le 19 mars, ce groupe a rendu publics les résultats de son enquête et a tenu une conférence de presse. À la suite de l’enquête, la police de Wuhan a publié une circulaire indiquant que le traitement de l’affaire du docteur Li n’avait pas été conforme à la loi applicable et a révoqué la lettre de réprimande.
http://www.ccdi.gov.cn/toutiao/202003/t20200319_213880.html
·Le docteur Li Wenliang était un bon médecin et membre du Parti communiste chinois. Le 2 avril, le gouvernement chinois lui a décerné la plus haute distinction en le reconnaissant comme martyr. Cependant, la mort du docteur Li a été exploitée par les États-Unis, qui, sans aucune base factuelle, ont fait un grand tapage en faisant du docteur Li une personnalité anti-communiste. Une enquête détaillée de l’« Independent Media Institute » a révélé des machinations en coulisses :
https://independentmediainstitute.org/growing-xenophobia-against-china-in-the-midst-of-coronashock/?from=singlemessage&isappinstalled=0
Rumeur n° 7 : La Chine a dissimulé et embelli son nombre de cas confirmés et de morts.
Vérité : La Chine a toujours été transparente concernant le nombre de cas confirmés et de morts, et elle s’est conformée scrupuleusement à ses obligations de déclaration.
·Jusqu’au 20 avril 2020, 50 333 cas confirmés et 3 869 décès liés au Covid-19 avaient été enregistrés au total dans la ville de Wuhan. Cela correspond à un taux de mortalité de 7,69%, déjà plus élevé que le taux moyen mondial.
·Le nombre relativement faible de personnes infectées et de morts en Chine est dû à la mise en œuvre rapide de mesures les plus complètes, les plus rigoureuses et les plus approfondies, y compris la fermeture immédiate des sorties de Wuhan. Selon une étude de Science, 700 000 personnes supplémentaires auraient été infectées par le coronavirus en Chine sans les mesures ci-dessus.
https://science.sciencemag.org/content/early/2020/03/30/science.abb6105?rss=1
·Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement central chinois a envoyé plus de 42 000 professionnels de santé dans la province du Hubei et, en seulement deux semaines, a fait construire deux hôpitaux spécialisés avec 2 500 lits de soins intensifs à Wuhan pour fournir des soins médicaux sur place. En outre, 19 centres d’exposition et centres sportifs ont été transformés en hôpitaux provisoires avec environ 30 000 lits pour traiter les personnes infectées ayant des symptômes légers. Tous les cas suspects et toutes les personnes ayant eu des contacts étroits avec des patients infectés ont été placés dans des hôtels de quarantaine. De cette façon, toutes les chaînes d’infection ont pu être coupées et la propagation de l’épidémie endiguée.
·Le 17 avril, le gouvernement municipal de Wuhan a révisé le nombre de décès liés au coronavirus, passant de 2 579 à 3 869. Une telle révision est conforme à la Loi sur la lutte contre les maladies infectieuses de Chine, qui contient des dispositions claires sur la publication et la rectification des informations sur les maladies infectieuses. Et après que l’épidémie de Covid-19 à Wuhan a été largement maîtrisée, les autorités de Wuhan ont mis en place un groupe de travail épidémiologique pour examiner en détail chacun des cas confirmés d’infection et de décès. La révision des données relatives aux maladies infectieuses est une pratique internationale courante. Après avoir révisé les données concernées, la Chine les a immédiatement communiquées au monde. Cela a été salué par l’OMS, qui estime que la Chine « ne laisse aucun cas non-identifié».
https://www.cnbc.com/2020/04/17/who-says-china-revised-coronavirus-infection-data-to-leave-no-case-undocumented.html
Rumeur n° 8 : La Chine manipule l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) afin qu’elle ne critique pas la Chine.
Vérité : L’OMS, en tant qu’organisation internationale indépendante composée de 194 États membres des Nations unies, ne peut être manipulée.
·Parmi les 21 membres de l’équipe dirigeante de l’OMS à Genève, 11 viennent des États-Unis, de l’UE et du Canada, et un seul vient de Chine : le Dr Ren Minghui. Depuis janvier 2016, il est directeur général adjoint de l’OMS en charge du VIH/sida, de la tuberculose, du paludisme et des maladies tropicales négligées.
https://www.who.int/dg/who-headquarters-leadership-team
·Les États-Unis étaient le plus grand donateur de l’OMS jusqu’à l’annonce de la suspension de leur contribution. Si l’on additionne les cotisations et les dons, la Chine n’occupe que la 6e place dans la liste des donateurs les plus importants.
https://www.who.int/about/planning-finance-and-accountability/financing-campaign
·L’équipe de l’OMS dépêchée en Chine est composée de professionnels médicaux et de professionnels de la santé publique expérimentés dans la lutte contre les épidémies. Dans leur travail, ils s’appuient sur la science, les preuves et l’expertise.
·Pas seulement la Chine, presque tous les États membres soutiennent le travail du Directeur général, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. L’affirmation selon laquelle le chef de l’OMS est « dépendant de la Chine » et a été élu avec le soutien de la Chine n’a aucun fondement.
https://www.who.int/dg/speeches/detail/who-director-general-s-opening-remarks-at-the-media-briefing-on-covid-19---20-april-2020
Rumeur n° 9 : La Chine empêche Taiwan d’adhérer à l’OMS, ce qui menace la santé des Taiwanais.
Vérité : Taiwan fait partie intégrante de la Chine et n’a pas le droit d’adhérer à l’Organisation mondiale de la Santé, qui est réservée aux seuls États souverains.
Néanmoins, la coopération technique entre la région de Taiwan et l’OMS est garantie.
·L’OMS est une agence spécialisée des Nations unies composée d’États souverains. Seuls les États membres des Nations unies peuvent adhérer à l’OMS. La région de Taiwan n’est ni un État souverain ni un membre des Nations unies, mais une partie de la Chine. Elle n’est donc pas qualifiée pour devenir membre de l’OMS.
·Conformément au consensus entre la Chine et l’OMS, un point de contact du Règlement sanitaire international (RSI) a été créé dans la région de Taiwan pour permettre aux autorités sanitaires locales d’accéder aux informations sur les urgences sanitaires mondiales publiées par l’OMS. Il n’existe aucun obstacle à la coopération technique entre la région de Taiwan et l’OMS. Du début de l’année 2019 à mars 2020, 24 experts de la région de Taiwan ont participé en 16 groupes aux conférences techniques organisées par l’OMS.
·Comme les compatriotes de Taiwan partagent des liens de parenté avec nous, personne n’est plus soucieux que le gouvernement central chinois de leur santé et de leur bien-être. Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, la Commission nationale de la Santé a communiqué à temps les informations sur l’épidémie à la région de Taiwan. Jusqu’au 13 avril, la partie continentale avait communiqué 127 fois à la région de Taiwan des informations sur l’épidémie de Covid-19. Des experts de la santé de Taiwan ont été invités à Wuhan à la mi-janvier pour s’informer du diagnostic et du traitement des patients infectés, ainsi que de la gestion de l’épidémie.
·En fait, la région de Taiwan n’avait signalé au total que 426 cas confirmés de Covid-19, dont 6 décès, au 23 avril 2020. Ces chiffres montrent que la protection de la santé des résidents de Taiwan n’a rien à avoir avec son « adhésion » à l’OMS.
Rumeur n° 10 : Taiwan a averti l’OMS le 31 décembre 2019 d’un risque de transmission interhumaine du nouveau coronavirus, mais cela a été ignoré.
Vérité : Taiwan n’a pas averti l’OMS, mais n’a demandé des informations complémentaires à l’OMS qu’après l’annonce du gouvernement municipal de Wuhan.
·Le 31 décembre 2019, lorsque les pneumonies de cause inconnue sont découvertes à Wuhan, les autorités sanitaires de Taiwan ont demandé plus d’informations à la Commission nationale de la Santé et ont reçu une réponse. Le même jour, Taiwan a envoyé un courriel à l’OMS (voir ci-dessous). Cet e-mail ne contenait ni avertissement ni information indiquant qu’il existait un risque de transmission interhumaine.
·L’OMS a clarifié à plusieurs reprises qu’il ne s’agissait pas d’un avertissement de la part de la région de Taiwan, mais simplement d’une demande visant à obtenir plus d’informations. L’e-mail de Taiwan n’a pas été le premier à transmettre ce genre de demande. L’OMS a de nouveau clarifié cela lors d’une conférence de presse le 20 avril 2020 :
https://www.who.int/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/media-resources/press-briefings (à partir de la 15e minute)
·C’est au 21 janvier 2020 que le premier cas de Covid-19 dans la région de Taiwan a été confirmé. Jusque-là, Taiwan n’avait aucune connaissance clinique sur le SARS-CoV-2. Quelle valeur scientifique et quelle plausibilité un « avertissement » de Taiwan sans le diagnostic d’un cas spécifique aurait-il pu avoir ?
Rumeur n° 11 : La Chine est responsable de l’éclatement de la pandémie et doit verser des indemnités au monde entier.
Vérité : Le virus est un ennemi commun de l’humanité, et la Chine en est également victime. Les demandes d’indemnisation n’ont aucune base juridique.
·Le virus est un ennemi commun de toute l’humanité et peut éclater à tout moment, n’importe où dans le monde. Comme tous les autres pays touchés par la pandémie, la Chine en est une victime.
·Le droit international prévoit qu’un pays peut être tenu responsable de certains dommages au cas où il a commis un « délit international » et a violé ses obligations internationales. La Chine s’est acquittée de ses obligations internationales en prenant à temps des mesures efficaces relatives à la pandémie de Covid-19 (voir la chronologie dans la Rumeur 5). Ce n’est que le 30 janvier que l’OMS a qualifié l’épidémie de Covid-19 d’« urgence de santé publique de portée internationale » – un mois après le premier rapport de la Chine. Cela indique qu’il n’y a eu aucun retard de déclaration de la part de la Chine.
·En vertu du droit international et du Règlement sanitaire international, les États ne sont pas responsables du déclenchement d’une pandémie. Si la Chine était tenue responsable de la pandémie de Covid-19 et obligée de verser des indemnités, qui devrait être tenu responsable des dommages économiques causés par le H1N1 (grippe porcine), le VIH (sida), l’ESB (maladie de la vache folle), entre autres ?
https://www.justsecurity.org/69394/covid-19-and-international-law-must-china-compensate-countries-for-the-damage-international-health-regulations
Rumeur n° 12 : La Chine n’aide les autres pays que pour accroître son influence géopolitique.
Vérité : La Chine aide les autres pays dans un esprit humanitaire et par sens de la gratitude, et aussi parce qu’elle a acquis des expériences utiles dans la lutte contre l’épidémie.
·Le virus ne connaît pas de frontière, n’a rien à avoir avec la couleur de peau ni la langue. Pour la Chine, aider les autres pays s’inscrit dans un esprit humanitaire et vient de la ferme conviction que nous faisons tous partie d’une communauté de destin.
·L’aide de la Chine à d’autres pays est également une manifestation de la tradition de gratitude de la nation chinoise. Fin janvier et début février, lorsque l’épidémie a secoué la Chine, beaucoup de pays nous ont apporté un soutien précieux. L’aide de la Chine est un acte de réponse à ces gestes d’amitié. M. Wang Yi, Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères de la Chine, l’a souligné lors d’une conversation téléphonique avec le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, M. Josep Borrell.
https://www.fmprc.gov.cn/mfa_eng/zxxx_662805/t1766340.shtml
·La Chine a acquis une expérience utile dans la lutte contre le Covid-19. L’épidémie a été globalement maîtrisée en Chine après deux mois de prévention et de contrôle rigoureux. Selon l’OMS, l’expérience de la Chine peut aider les autres pays touchés à mettre en place des mesures de riposte plus efficaces et à mieux traiter les patients.
http://www.euro.who.int/de/health-topics/health-emergencies/coronavirus-covid-19/news/news/2020/4/china-shows-covid-19-responses-must-be-tailored-to-the-local-context
Rumeur n° 13 : Les fournitures médicales importées de Chine sont défectueuses.
Vérité : La Chine soumet les produits médicaux d’exportation à des contrôles de qualité stricts. Certains problèmes viennent d’une application incorrecte et des différences de normes entre la Chine et les pays étrangers.
·Selon les statistiques de l’Administration générale des douanes de Chine, du 1er mars au 4 avril 2020, la Chine a exporté 10,2 milliards de yuans RMB de matériel médical (soit 1,3 milliard d’euros), dont 3,86 milliards de masques, 37,52 millions de combinaisons de protection, 2,41 millions de thermomètres infrarouges, 16 000 respirateurs, 2,84 millions de kits de test et 8,41 millions de paires de lunettes de protection. Les produits signalés pour des problèmes de qualité ne représentent qu’une part infime du total.
·A partir du 2 avril 2020, le gouvernement chinois a adopté des mesures pour renforcer le contrôle de qualité des produits médicaux destinés à l’exportation. L’exportation doit désormais non seulement être qualifiée et certifiée par les autorités pharmaceutiques chinoises, mais aussi doit répondre aux normes de qualité des pays ou régions importateurs.
http://english.customs.gov.cn/Statics/b624e7b4-db30-4ae0-b9d6-1fb5b3ec7afd.html
·Le tapage médiatique au sujet de la soi-disant « mauvaise qualité » des matériels médicaux chinois découle souvent de la différence entre les normes de production en Chine et en Europe, ainsi que du non-respect des instructions d’utilisation. Deux exemples marquants :
Ø Le 28 mars, certains médias néerlandais ont rapporté que le Ministère néerlandais de la Santé avait rappelé plus de 600 000 masques achetés en Chine en raison de problèmes de qualité. Ces masques ne répondaient apparemment pas aux besoins du personnel soignant. Une enquête plus approfondie a révélé que ces masques avaient été importés comme masques non médicaux (masques non chirurgicaux). La partie chinoise l’a déjà communiqué à la société néerlandaise importatrice avant l’expédition de la commande, et le dédouanement a été réalisé également sous le nom de « masques non médicaux ».
Ø Le 23 mars, Pavla Svrcinova, une officiel de santé tchèque, a déclaré à la radio tchèque que jusqu’à 80% des kits de test rapide du coronavirus fournis par la Chine ne fonctionnaient pas correctement. Le Vice-Ministre tchèque de la Santé, Roman Prymula, a contredit cette affirmation : le taux d’erreur n’était que de 20 à 30%. Une mauvaise utilisation a conduit à une mauvaise interprétation du diagnostic. Certains employés n’auraient pas suivi strictement les instructions lors de l’exécution des tests. Lesdits kits de test rapide ne sont en fait utilisés que comme méthode de test supplémentaire pour le test d’acide nucléique et ne sont pas suffisants comme seul outil de dépistage.
https://www.novinky.cz/domaci/clanek/prymula-o-chybovosti-rychlotestu-jsme-vedeli-menime-narizeni-40317761
Rumeur n° 14 : La Chine a utilisé le virus SARS-CoV-2 pour paralyser l’économie occidentale.
Vérité : La Chine et le reste du monde sont étroitement liés sur le plan économique. L’économie chinoise ne se porte bien que lorsque l’économie mondiale se porte bien.
·L’économie chinoise elle-même est gravement affectée par la pandémie. Au premier trimestre, le PIB chinois a reculé de 6,8% par rapport à la même période de l’année précédente. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis le début des statistiques trimestrielles en 1992. En fait, la dernière récession économique de la Chine remonte à 1976.
·Depuis l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du Commerce en 2001, l’économie chinoise est de plus en plus intégrée à l’économie mondiale. En 2019, le volume d’importations et d’exportations de la Chine a atteint 31 540 milliards de yuans RMB (environ 4 000 milliards d’euros). Les exportations se sont élevées à 17 230 milliards de yuans RMB (environ 2 300 milliards d’euros) et ont représenté 18% du volume économique de la Chine. La Chine et le monde sont interdépendants. Il est dans l’intérêt de la Chine que l’économie du monde se rétablisse rapidement et se développe de manière stable.
Rumeur n° 15 : La Chine rouvre les marchés des animaux sauvages.
Vérité : Il n’y a pas de « marchés des animaux sauvages » en Chine. La législation chinoise a interdit le commerce, le transport et la consommation illégaux d’animaux sauvages.
·Le 24 février 2020, le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (APN) a adopté une décision d’interdiction du commerce illégal d’espèces sauvages et de leur consommation.
http://www.npc.gov.cn/englishnpc/lawsoftheprc/202003/e31e4fac9a9b4df693d0e2340d016dcd.shtml
Le World Wildlife Fund (WWF) a salué cette décision:
https://www.worldwildlife.org/press-releases/wwf-statement-on-china-s-revision-of-the-wildlife-protection-law
·Les marchés traditionnels ont rouvert à Wuhan, vendant des légumes frais, des fruits, des fruits de mer et de la viande conformément aux règles d’hygiène strictes. Les marchés de Wuhan ne diffèrent pas des marchés européens aux poissons, aux fruits et aux légumes.
Rumeur n° 16 : Les Chinois mangent de la soupe de chauve-souris et ont ainsi contracté le nouveau coronavirus.
Vérité : Les chauves-souris n’entrent pas dans le menu chinois. Aucune preuve précise ne démontre que le nouveau coronavirus a des chauves-souris pour origine.
· Il n’y a pas de chauves-souris dans les menus chinois. Aucune chauve-souris n’était vendue au marché de fruits de mer de Wuhan Huanan, l’un des premiers foyers de l’épidémie de Covid-19.
https://correctiv.org/faktencheck/medizin-und-gesundheit/2020/01/28/keine-belege-dass-ein-markt-mit-exotischen-tieren-in-wuhan-der-ursprung-des-neuen-coronavirus-war
·Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, dans laquelle une guide touristique chinoise mange de la « soupe de chauve-souris », a été filmée et postée en 2016. Elle a été réalisée aux Palaos, un archipel du Pacifique occidental. La guide touristique et son groupe y ont réalisé une vidéo touristique et ont goûté la soupe de chauve-souris comme spécialité locale dans ce contexte.
https://www.news.com.au/lifestyle/food/food-warnings/chinese-influencer-wang-mengyun-aka-bat-soup-girl-breaks-silence/news-story/63ef0cec5b6d448d1843e2e1bcadb14d