Clap de fin ! Le rideau est tombé sur la 29e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, le dimanche 10 février 2013 avec le triomphe du Nigeria dans l’enceinte du Soccer City de Johannesburg. Vainqueurs des Etalons du Burkina (1-0) grâce à une belle réalisation de Sunday Mba, les Super Eagles décrochent ainsi leur troisième trophée après ceux de 1980 et de 1994. Retour sur les trois semaines d’une compétition avec ses suspenses, ses surprises et ses satisfactions.
Keshi écrit une nouvelle ère du Nigeria
Le Nigeria disputera sa toute première Coupe des Confédérations en juin prochain au Brésil. Soit un an avant le Mondial 2014 qu’organisera ce pays d’Amérique du Sud. Mais que de sacrifice et du don de soi pour en arriver là. Après avoir manqué la CAN 2012, le Nigeria est arrivé en Afrique du Sud avec la ferme conviction de se réconcilier avec son public. Une mission dont le chef d’orchestre se nomme Stephen Keshi. Surnommé le «Big Boss», le natif de Lagos a mis un terme à dix-neuf ans de disette. Présent lors de la victoire nigériane en 1994, Keshi (51 ans) écrit une nouvelle et glorieuse histoire de son pays et entre aussi au panthéon du football africain. Il rejoint ainsi l’Egyptien Mahmoud El-Gohary, le seul à avoir réalisé jusqu’au soir de ce dimanche 10 février 2013, cet exploit (1959, 1998). Objet de critiques acerbes dès sa nomination, le Big Boss est resté constant dans sa démarche. Conscient qu’une CAN ne se gagne pas avec des noms aussi glorieux soient-ils, il a décidé de faire la place à une jeune génération composée de joueurs évoluant aussi bien à l’étranger qu’au pays. Avec 15 joueurs de moins de 25 ans dont six évoluant dans le championnat local, Keshi a su malaxer la mayonnaise. Et le résultat est là. Après une entame un peu timide, le Nigeria est monté progressivement en puissance en écartant en quarts de finale la plus grande équipe africaine sur le papier, la Côte d’Ivoire. Et comme pour confondre ses détracteurs, c’est bien un joueur du championnat national, le jeune Sunday Mba, tombeur de la Côte d’Ivoire et unique buteur de la finale qui offre la Coupe au Nigeria et fait de Stephen Keshi une légende vivante.
La belle aventure du Burkina
Demi-finaliste de la CAN organisée sur ses terres en 1998, le Burkina Faso n’avait plus franchi le premier tour de la compétition. Pis, les Etalons n’ont plus gagné de matchs en phase finale du tournoi. L’édition 2012 est illustrative de l’impuissance des Etalons à la CAN avec trois défaites en trois matchs et une élimination au stade des matchs de groupe. Mais juste une année après, le Burkina s’est métamorphosé. Devenant même la grande révélation de la compétition sud-africaine. Logés dans un groupe où on ne vendait pas chère leur peau, les Etalons ont réussi le premier exploit d’accrocher le futur vainqueur de la compétition avant d’éliminer l’Ethiopie et le champion en titre zambien. Première finale de son histoire, le Burkina peut être fier de ses héros.
Le Mali s’abonne au Bronze
Médaillé de Bronze en 2012, le Mali n’a pas failli cette année dans la petite finale. Toujours face aux Black Stars du Ghana, les Aigles se sont imposés de la plus belle manière (3-1). Après une bonne première partie de compétition, Seydou Keïta et ses partenaires ont sorti, comme en 2012, le pays organisateur en quart de finale. Mais face au futur champion du tournoi, ils vont payer cash leur grande débauche d’énergie en quarts de finale. Laminés par les Super Eagles (4-1), les Aigles vont trouver des ressources pour ramener au peuple malien en crise, une deuxième médaille de bronze consécutive. Une constance à saluer quand on sait que des pays attendus sont rentrés en catimini.
La sensation Cap-Vert et le premier quart du Togo
Bourreau du Cameroun en qualifications, le Cap-Vert a fait démenti les plus sceptiques à cette CAN 2013. Les petits poucets du tournoi, pour une première participation, ont réalisé un parfait coup de maître dans le groupe A en se qualifiant pour les quarts de finale avant d'être sorti par le Ghana. Mais les coéquipiers de Ryan Mendes peuvent être fiers de leur parcours. Solidaires et très volontaires, les Requins bleus ont montré à la face du monde et des observateurs du football que leur présence à cette grande messe était loin d'être usurpée. Avec les Cap-Verdiens, il faut souligner le parcours tout aussi reluisant du Togo d'Emmanuel Adebayor. Restant sur une première qualification historique à la Coupe du Monde 2006 en Allemagne, le Togo n'a jamais réussi à sortir des phases de poules de la CAN. En terre sud-africaine, c'est désormais chose faite. Les Eperviers logés dans le même groupe que la Côte d'Ivoire à Rustenburg ont désillusionné la Tunisie et l'Algérie en s'appropriant le second ticket qualificatif derrière les Eléphants.
La grande disillusion ivoirienne
Donnée favorite à chaque édition de la CAN depuis sa finale perdue en 2006 en Egypte et surtout du fait de la richesse de son effectif, la Côte d’Ivoire n’a jamais su justifier ce statut. Et cette année encore, les coéquipiers du capitaine Didier Drogba n’ont pas fait démentir ceux qui pensent à raison que la Côte d’Ivoire n’est forte que sur le papier. La réalité du terrain a eu raison d’eux en Afrique du Sud comme ce fut le cas au Ghana en 2008 (demi-finale), en Angola 2010 (quarts de finale) et en Guinée-Equatoriale et Gabon 2012 (finale). Constellation de talents, la sélection ivoirienne n’a jamais été une vraie équipe. Si Zahoui François a eu le mérite d’asseoir un bloc plus ou moins solide en 2012, ce n’est pas le cas du très novice Sabri Lamouchi. Le technicien français engagé juste après avoir validé ses «Unités de valeur» comme dans nos universités s’est montré incapable de lire un match et d’opter pour les meilleurs hommes dans le quart de finale contre le Nigeria. Impuissant face à l’engagement des hommes de Stephen Keshi, Sabri Lamouchi a abandonné ses garçons sur la pelouse du Royal Bafokeng stadium de Rustenburg. Outre la Côte d’Ivoire, il faut citer le Ghana de Stephen Appiah, la Zambie d’Hervé Renard, le champion en titre prié de faire ses valises au terme de la phase de poule. La Tunisie de Sami Trabelsi, l’Algérie de Vahid Halilhodzic et le Maroc de Rachid Taoussi qui avaient une belle carte à jouer dans ce tournoi sont restés sur des promesses non tenues.
La récurrente équation des supporters
Les éditions se succèdent et se ressemblent fortement. Même si le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou peut se réjouir du parcours des équipes comme le Cap-Vert, l’Ethiopie et encore plus de la première finale du Burkina, il ne peut en dire autant du public. En Afrique du Sud, les supporters ont une fois de plus fait défection. La plupart des stades sont restés vides tout au long des matchs. Un manque d’engouement qui peut s’expliquer, pour le cas de la Nation arc-en-ciel. L’Afrique du Sud est par excellence un pays de rugby et de cricket. Malgré la Coupe du Monde organisée en 2010, les Sud-africains n’ont pas intégré le football, considéré comme un sport de noirs depuis l’Apartheid, dans leurs mœurs. Il y a neuf mois que l’Afrique du Sud a été sollicitée pour organiser le tournoi suite à la crise en Libye, initialement désigné pays hôte de la 29e édition. Le délai n’a pas permis au pays de mettre tous les atouts de son côté pour réussir la campagne de médiatisation puisque les moyens financiers ont été mis à la disposition du comité local d’organisation que le 21 décembre 2012. Donc en manque d’argent, la campagne de sensibilisation et de mobilisation n’a pas été efficiente. Il y a aussi le problème de vente des billets. Pour cette CAN 2013, l’achat des billets s’est fait exclusivement sur Internet et le paiement par carte bancaire. Malgré son statut de pays développé, le réseau Internet demeure un luxe en Afrique du Sud où seulement 10% de la population y ont accès. En plus, la plupart de la population qui vit avec 50 euros mensuels n’est pas bancarisée. C’est dire toute la difficulté rencontrée dans la vente des billets. A cela s’est ajoutée la défaillance du réseau de distribution des billets.
L’arbitrage, cet autre pied cassé
Jamais l’arbitrage n’a été aussi contesté. Le carton rouge infligé par le Tunisien Slim Jedidi à Jonathan Pitroipa en demi-finale contre le Ghana est la parfaite illustration des décisions mortelles et injustes des juges du jeu. Attestant une simulation du milieu offensif burkinabè, l’homme en noir a sorti le carton jaune à l’encontre du Rennais. Synonyme d’expulsion puisque le Burkinabè avait déjà un carton jaune. A cela s’ajoute le but pourtant valable refusé à Nakoulma. Mais après visionnage du match, la CAF est revenue sur la décision du Tunisien en autorisant Pitroipa à disputer la finale. Avec pour conséquences la suspension du Tunisien pour un délai non encore défini. Outre le coup de pouce apporté au Ghana par Slim Jedidi, la Zambie a aussi eu sa part de gâteau lors de son deuxième match de poule avec un penalty très généreux accordé par l’arbitre Egyptien Ghead Grisha. Ce qui a permis aux Chipolopolo de recoller au score face au Nigeria (1-1). Cet arbitre a également été renvoyé avant même la fin du tournoi. Son nom ayant été retiré de la liste des officiels. Ces deux cas ne sont pas exhaustifs mais démontrent à quel niveau les arbitres ont pris des décisions aussi incohérentes et impopulaires lors de la 29e édition de la CAN 2013.
La sécurité, la grande satisfaction
L’Afrique du Sud n’a pas lésiné sur la sécurité tout au long des 21 jours de la compétition. Le pays a déployé les grands moyens pour assurer une grande quiétude aux équipes participantes et aux milliers de supporters. Dans les villes hôtes, la police, la gendarmerie et la sécurité civile ont travaillé d’arrache-pied avec professionnalisme. On peut néanmoins regretter les projectiles lancés sur certaines pelouses en guise de protestation aux décisions arbitrales. Sinon dans l’ensemble, l’Afrique du Sud réputée pour son indice élevé d’insécurité a réussi à organiser un tournoi sécurisé.
OUATTARA Gaoussou
Keshi écrit une nouvelle ère du Nigeria
Le Nigeria disputera sa toute première Coupe des Confédérations en juin prochain au Brésil. Soit un an avant le Mondial 2014 qu’organisera ce pays d’Amérique du Sud. Mais que de sacrifice et du don de soi pour en arriver là. Après avoir manqué la CAN 2012, le Nigeria est arrivé en Afrique du Sud avec la ferme conviction de se réconcilier avec son public. Une mission dont le chef d’orchestre se nomme Stephen Keshi. Surnommé le «Big Boss», le natif de Lagos a mis un terme à dix-neuf ans de disette. Présent lors de la victoire nigériane en 1994, Keshi (51 ans) écrit une nouvelle et glorieuse histoire de son pays et entre aussi au panthéon du football africain. Il rejoint ainsi l’Egyptien Mahmoud El-Gohary, le seul à avoir réalisé jusqu’au soir de ce dimanche 10 février 2013, cet exploit (1959, 1998). Objet de critiques acerbes dès sa nomination, le Big Boss est resté constant dans sa démarche. Conscient qu’une CAN ne se gagne pas avec des noms aussi glorieux soient-ils, il a décidé de faire la place à une jeune génération composée de joueurs évoluant aussi bien à l’étranger qu’au pays. Avec 15 joueurs de moins de 25 ans dont six évoluant dans le championnat local, Keshi a su malaxer la mayonnaise. Et le résultat est là. Après une entame un peu timide, le Nigeria est monté progressivement en puissance en écartant en quarts de finale la plus grande équipe africaine sur le papier, la Côte d’Ivoire. Et comme pour confondre ses détracteurs, c’est bien un joueur du championnat national, le jeune Sunday Mba, tombeur de la Côte d’Ivoire et unique buteur de la finale qui offre la Coupe au Nigeria et fait de Stephen Keshi une légende vivante.
La belle aventure du Burkina
Demi-finaliste de la CAN organisée sur ses terres en 1998, le Burkina Faso n’avait plus franchi le premier tour de la compétition. Pis, les Etalons n’ont plus gagné de matchs en phase finale du tournoi. L’édition 2012 est illustrative de l’impuissance des Etalons à la CAN avec trois défaites en trois matchs et une élimination au stade des matchs de groupe. Mais juste une année après, le Burkina s’est métamorphosé. Devenant même la grande révélation de la compétition sud-africaine. Logés dans un groupe où on ne vendait pas chère leur peau, les Etalons ont réussi le premier exploit d’accrocher le futur vainqueur de la compétition avant d’éliminer l’Ethiopie et le champion en titre zambien. Première finale de son histoire, le Burkina peut être fier de ses héros.
Le Mali s’abonne au Bronze
Médaillé de Bronze en 2012, le Mali n’a pas failli cette année dans la petite finale. Toujours face aux Black Stars du Ghana, les Aigles se sont imposés de la plus belle manière (3-1). Après une bonne première partie de compétition, Seydou Keïta et ses partenaires ont sorti, comme en 2012, le pays organisateur en quart de finale. Mais face au futur champion du tournoi, ils vont payer cash leur grande débauche d’énergie en quarts de finale. Laminés par les Super Eagles (4-1), les Aigles vont trouver des ressources pour ramener au peuple malien en crise, une deuxième médaille de bronze consécutive. Une constance à saluer quand on sait que des pays attendus sont rentrés en catimini.
La sensation Cap-Vert et le premier quart du Togo
Bourreau du Cameroun en qualifications, le Cap-Vert a fait démenti les plus sceptiques à cette CAN 2013. Les petits poucets du tournoi, pour une première participation, ont réalisé un parfait coup de maître dans le groupe A en se qualifiant pour les quarts de finale avant d'être sorti par le Ghana. Mais les coéquipiers de Ryan Mendes peuvent être fiers de leur parcours. Solidaires et très volontaires, les Requins bleus ont montré à la face du monde et des observateurs du football que leur présence à cette grande messe était loin d'être usurpée. Avec les Cap-Verdiens, il faut souligner le parcours tout aussi reluisant du Togo d'Emmanuel Adebayor. Restant sur une première qualification historique à la Coupe du Monde 2006 en Allemagne, le Togo n'a jamais réussi à sortir des phases de poules de la CAN. En terre sud-africaine, c'est désormais chose faite. Les Eperviers logés dans le même groupe que la Côte d'Ivoire à Rustenburg ont désillusionné la Tunisie et l'Algérie en s'appropriant le second ticket qualificatif derrière les Eléphants.
La grande disillusion ivoirienne
Donnée favorite à chaque édition de la CAN depuis sa finale perdue en 2006 en Egypte et surtout du fait de la richesse de son effectif, la Côte d’Ivoire n’a jamais su justifier ce statut. Et cette année encore, les coéquipiers du capitaine Didier Drogba n’ont pas fait démentir ceux qui pensent à raison que la Côte d’Ivoire n’est forte que sur le papier. La réalité du terrain a eu raison d’eux en Afrique du Sud comme ce fut le cas au Ghana en 2008 (demi-finale), en Angola 2010 (quarts de finale) et en Guinée-Equatoriale et Gabon 2012 (finale). Constellation de talents, la sélection ivoirienne n’a jamais été une vraie équipe. Si Zahoui François a eu le mérite d’asseoir un bloc plus ou moins solide en 2012, ce n’est pas le cas du très novice Sabri Lamouchi. Le technicien français engagé juste après avoir validé ses «Unités de valeur» comme dans nos universités s’est montré incapable de lire un match et d’opter pour les meilleurs hommes dans le quart de finale contre le Nigeria. Impuissant face à l’engagement des hommes de Stephen Keshi, Sabri Lamouchi a abandonné ses garçons sur la pelouse du Royal Bafokeng stadium de Rustenburg. Outre la Côte d’Ivoire, il faut citer le Ghana de Stephen Appiah, la Zambie d’Hervé Renard, le champion en titre prié de faire ses valises au terme de la phase de poule. La Tunisie de Sami Trabelsi, l’Algérie de Vahid Halilhodzic et le Maroc de Rachid Taoussi qui avaient une belle carte à jouer dans ce tournoi sont restés sur des promesses non tenues.
La récurrente équation des supporters
Les éditions se succèdent et se ressemblent fortement. Même si le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou peut se réjouir du parcours des équipes comme le Cap-Vert, l’Ethiopie et encore plus de la première finale du Burkina, il ne peut en dire autant du public. En Afrique du Sud, les supporters ont une fois de plus fait défection. La plupart des stades sont restés vides tout au long des matchs. Un manque d’engouement qui peut s’expliquer, pour le cas de la Nation arc-en-ciel. L’Afrique du Sud est par excellence un pays de rugby et de cricket. Malgré la Coupe du Monde organisée en 2010, les Sud-africains n’ont pas intégré le football, considéré comme un sport de noirs depuis l’Apartheid, dans leurs mœurs. Il y a neuf mois que l’Afrique du Sud a été sollicitée pour organiser le tournoi suite à la crise en Libye, initialement désigné pays hôte de la 29e édition. Le délai n’a pas permis au pays de mettre tous les atouts de son côté pour réussir la campagne de médiatisation puisque les moyens financiers ont été mis à la disposition du comité local d’organisation que le 21 décembre 2012. Donc en manque d’argent, la campagne de sensibilisation et de mobilisation n’a pas été efficiente. Il y a aussi le problème de vente des billets. Pour cette CAN 2013, l’achat des billets s’est fait exclusivement sur Internet et le paiement par carte bancaire. Malgré son statut de pays développé, le réseau Internet demeure un luxe en Afrique du Sud où seulement 10% de la population y ont accès. En plus, la plupart de la population qui vit avec 50 euros mensuels n’est pas bancarisée. C’est dire toute la difficulté rencontrée dans la vente des billets. A cela s’est ajoutée la défaillance du réseau de distribution des billets.
L’arbitrage, cet autre pied cassé
Jamais l’arbitrage n’a été aussi contesté. Le carton rouge infligé par le Tunisien Slim Jedidi à Jonathan Pitroipa en demi-finale contre le Ghana est la parfaite illustration des décisions mortelles et injustes des juges du jeu. Attestant une simulation du milieu offensif burkinabè, l’homme en noir a sorti le carton jaune à l’encontre du Rennais. Synonyme d’expulsion puisque le Burkinabè avait déjà un carton jaune. A cela s’ajoute le but pourtant valable refusé à Nakoulma. Mais après visionnage du match, la CAF est revenue sur la décision du Tunisien en autorisant Pitroipa à disputer la finale. Avec pour conséquences la suspension du Tunisien pour un délai non encore défini. Outre le coup de pouce apporté au Ghana par Slim Jedidi, la Zambie a aussi eu sa part de gâteau lors de son deuxième match de poule avec un penalty très généreux accordé par l’arbitre Egyptien Ghead Grisha. Ce qui a permis aux Chipolopolo de recoller au score face au Nigeria (1-1). Cet arbitre a également été renvoyé avant même la fin du tournoi. Son nom ayant été retiré de la liste des officiels. Ces deux cas ne sont pas exhaustifs mais démontrent à quel niveau les arbitres ont pris des décisions aussi incohérentes et impopulaires lors de la 29e édition de la CAN 2013.
La sécurité, la grande satisfaction
L’Afrique du Sud n’a pas lésiné sur la sécurité tout au long des 21 jours de la compétition. Le pays a déployé les grands moyens pour assurer une grande quiétude aux équipes participantes et aux milliers de supporters. Dans les villes hôtes, la police, la gendarmerie et la sécurité civile ont travaillé d’arrache-pied avec professionnalisme. On peut néanmoins regretter les projectiles lancés sur certaines pelouses en guise de protestation aux décisions arbitrales. Sinon dans l’ensemble, l’Afrique du Sud réputée pour son indice élevé d’insécurité a réussi à organiser un tournoi sécurisé.
OUATTARA Gaoussou