x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le jeudi 4 avril 2013 | Boigny Express

L’interminable guerre ( ?) de l’ouest de notre pays

« La raison du plus fort est toujours la meilleure », écrivait Jean de la Fontaine. « Nous l’allons montrer tout à heure. Un agneau se désaltérant dans le courant d’une onde pure, un loup survint à jeun qui cherchait aventure et que la faim en ces lieux attirait… » La suite, tout le monde la connait. L’agneau va se faire manger par le loup malgré les diverses accusations portées contre lui par ce dernier et que l’agneau a facilement réfutées.

Or il semble, en ce début du 21eme siècle, que certains individus continuent de se comporter en loup d’une boulimie sans pareille et happant tous les biens, surtout fonciers, des habitants de certaines régions. Il parait que de véritables hordes détenant comme par magie tous les documents administratifs ivoiriens alors que notoirement elles sont loin d’être des Ivoiriens d’origine, se jettent à corps perdu comme la pauvreté sur le monde, sur les plantations et les champs des autochtones qu’elles s’attribuent de force, poussant l’audace jusqu’à s’emparer de larges parcelles des forêts classées. Il se trouve que les ethnies sont les mêmes de part et d’autre de la frontière et ce sont les « frères » libériens, révoltés par le sort fait aux Ivoiriens passent régulièrement la frontière pour en découdre avec ces nouveaux occupants que rien n’arrêtent et qui n’ont peur de personne.

Si on veut vraiment que ces « guerres-escarmouches » s’arrêtent, il faut que prenne fin l’afflux massif de ces étrangers et que ceux qui ont réussi grâce à des complicités condamnables à pénétrer sur le territoire national se comportent en étrangers et agissent comme tels, respectant les us et coutumes de la région et se pliant aux règles édictées par les autorités coutumières et dont l’Administration est amplement informée.

Faute de cela, on continuera d’accuser les rebelles libériens de continuer à porter la guerre en Côte-d’Ivoire alors qu’il s’agit en réalité de réaction d’autodéfense de gens qui, n’en pouvant plus parce que moins nombreux et plus faibles, surtout en armes, que les nouveaux arrivants, sollicitent tout simplement le concours de leurs « frères » de l’autre côté de la frontière. C’est à dessein que j’ai commencé ce papier par la Fable de la Fontaine avec « Le Loup et l’Agneau », ce dernier trop faible malgré ses droits, ayant fini sous les crocs du loup. La rumeur circule avec insistance que ces nouveaux arrivants bénéficient de la protection de toutes les autorités et c’est la raison pour laquelle ils se comporteraient en loups face à des autochtones démunis et impuissants, face à ces hordes de ces nouveaux Huns qui les envahissent, les terrorisent et les spolient. Malgré les tueries de toute une décennie, malgré les massacres des crises pré et post électorales, les Ivoiriens continuent de se reconnaître et ne peuvent pas accepter que des individus sans foi ni loi, imposent leur diktat et leur volonté parce que ne redoutant aucune sanction venue de plus haut pour les ramener à la raison. La réaction des Ivoiriens de ce côté-ci de la frontière faisant appel à leurs « frères » libériens de l’autre côté de cette frontière, veut faire savoir et faire comprendre par tous que la raison du plus fort ne saurait être toujours la meilleure et que des réactions appropriées existent pour ceux qui pensent que les us et coutumes de même que les règles élaborées par les autorités coutumières avec l’aval de l’administration sont des chiffons de papier. Il y a longtemps de cela, un pays disait à un autre que l’impérialisme américain est un tigre en papier dont il ne fallait pas avoir peur. Et l’autre pays de répondre « mais avec des dents atomiques. » C’est dire que quel que soit l’état de faiblesse de ces populations martyrisées au-delà de la raison, elles ont encore assez de ressources pour appeler à l’aide lorsqu’un danger les menace qui risque ou plutôt qui va envahir toute la région. Si ce qui est dit plus haut est fondée, la responsabilité des autorités est grande qui « s’amusent » à faire la politique de l’autruche en faisant semblant de ne pas voir un tel danger. On veut nous nous faire croire que ces nouveaux arrivants viennent pour développer le pays comme si depuis plus de cinquante ans, le pays a stagné sans leur présence.

La Côte-d’Ivoire est l’un des rares pays à connaître un développement harmonieux et les insuffisances relevées ici et ici et là sont en mesure d’être réparées et rétablies par les Ivoiriens eux-mêmes qui n’ont nullement pas besoin de bras extérieurs se comportant en conquérants cinquante ans plus tard. Chacun a en tête ce que disait la voyante après le cadeau, le fameux cheval, laissé sur la plage par les Grecs qui faisaient mine d’abandonner le combat.
« TIMEO DANAOS ET DONA FERRENTES », « je crains les Grecs même porteurs de présents. » Elle a eu tellement raison de s’alarmer et d’alarmer les autres mais l’entêtement de ces derniers a fait entrer le cheval dans ville et ce fut la fin de TROIE. Aujourd’hui, l’attention de tous est attiré sur cette invasion rampante mais réelle et massive et si rien n’est entrepris pour y mettre fin, les « guerres-escarmouches » continueront pour devenir de véritables guerres que ni l’ONUCI ni la Forces Licorne ne pourront circonscrire et stopper. Le taux de natalité des Ivoiriens est parmi l’un des plus élevés au monde et il n’est pas nécessaire de faire appel à un quelconque secours pour nous aider, notre pays se développant à son rythme en prenant en compte cette jeunesse qui ne s’en laisse pas conter. Concernant les Forêts classées déjà fort malmenées sous la refondation, elles méritent d’être protégées plutôt que d’être considérées comme des « RES NULLIUS », des choses sans maître dont peut prendre possession sans coup férir. Le respect des uns et des autres, le respect des biens d’autrui est indispensable pour que l’harmonie s’installe dans le pays. Si de façon consciente ou non, on donne l’impression de favoriser un groupe donné, c’est la crise qu’on continuera de maintenir et d’entretenir avec les conséquences désastreuses que l’on imagine. Il faut que ceux qui se bercent de cette illusion d’être toujours les meilleures se détrompent car des mécanismes et des moyens existent désormais pour contrer cette volonté d’hégémonie et cet irrédentisme vraiment mal placé de certains. Nous osons espérer que la sagesse prévaudra et que certaines actions maladroites seront vite corrigées pour que ces « guerres-escarmouches » prennent définitivement fin plutôt que de s’étendre.

Maximus Leo
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ